En 1907, la commercialisation de l'autochrome Lumière provoque une révolution dans la pratique photographique : elle ouvre la voie de la photographie couleur. Parcourant la Bretagne, les photographes saisissent alors les lumières et atmosphères changeantes des paysages, les voiles et coques colorées dans les ports, les motifs des costumes traditionnels comme autant de prétextes à explorer les qualités de leur nouveau moyen d'expression. Amateur, professionnel, ou opérateur au service du projet des Archives de la planète, chacun se lance dans l'aventure où l'attrait du pittoresque croise l'approche documentaire et ethnographique sans négliger la recherche d'une esthétique parfois inspirée de la peinture. Pour la première fois, la Bretagne se révèle dans ses couleurs " naturelles ".

Voyager en couleurs - Photographies autochtones en Bretagne (1907-1929)

En été, la brume fréquente combinée avec des courants violents et la présence des nombreux récifs à fleur d'eau font des abords de l'île d'Ouessant un monstrueux piège où viennent
se perdre les navires. En hiver, les grandes tempêtes venues du large attaquent la touret la font vibrer.
Gildas est gardien du phare de la Jument. Pour cet homme, allumer la lanterne, veiller à son fonctionnement, envoyer trois éclats rouges vers la mer toutes les quinze secondes c'est dire aux marins : " nous veillons sur vous, voici le chemin qui vous écartera des dangers et vous mènera à bon port ".

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