Quelle mouche me pique, après tant d'années d'exercice légal de la médecine critique, de vouloir porter par écrit un diagnostic hasardeux sur une activité d'aussi peu de valeur fiduciaire ? C'est que j'aurais l'impression, n'écrivant pas ce livre, d'éviter un bilan et de compter pour rien toute une existence d'activité pratique, dans un domaine dont la validité concrète apparaît malaisément mesurable, pour ne pas dire impossible. Le temps est venu d'un peu sérieusement me pencher sur l'espèce de forcerie que constitue cette accumulation de spectacles, saison après saison, sur quelque cinquante ans, et qui ont donné lieu à une accumulation de "papiers" en un domaine dont la nécessité sociale s'avère de plus en plus aléatoire.

Qu'ils crèvent les critiques ! - Occasion

La politique culturelle française, telle qu'elle s'énonce à partir des années 1980, s'invente autour de mots d'ordre emblématiques d'une vision renouvelée de l'action publique. Quatre foyers thématiques déclinent ces mots d'ordre et constituent, en quatre opus, l'architecture de Culture Publique : " L'Imagination au pouvoir ", Les Visibles manifestes, La Modernisation de l'action publique, La Culture en partage. Comment entendre rétrospectivement ces formules-étendards, comment éprouver leur traduction en actes et envisager les perspectives qu'elles dessinent encore ? Telles sont les questions discutées, dans chacun des quatre opus, à travers un recueil de sources et de contributions sollicitées auprès de divers témoins et acteurs de l'aventure culturelle française. Cette veille active de la mémoire semble en effet indispensable à l'exigence du renouvellement de la pensée d'une " culture publique " qui puisse faire face à un certain nombre de délitements contemporains. Opus 1, " L'imagination au pouvoir ". A l'orée des années 1980, avec l'accession de la gauche au pouvoir et la nomination de Jack Lang au ministère de la Culture, la politique culturelle s'inaugure sous les auspices d'une vision pour le moins emblématique : " L'imagination au pouvoir ". Promesse de rupture qui témoignerait d'une philosophie politique fondatrice d'un regard renouvelé sur les arts et la culture, ce manifeste supporte-t-il les regards rétrospectifs d'aujourd'hui ? Conserve-t-il une actualité, une puissance créatrice de lendemains ? Les propositions qui tissent les mailles de ce premier opus résultent notamment de la mise à l'épreuve d'un recueil de textes fondateurs de la politique culturelle qui s'ébauche alors. A travers des points de vue critiques et parfois contradictoires, la notion d'" imagination au pouvoir " se retrouve placée sous les feux croisés d'interrogations visant les enjeux et les écueils de cette promesse qui fait aujourd'hui l'objet d'un mythe tenace.

Culture publique, opus 1 - L'imagination au pouvoir

Une pièce qui témoigne de l'histoire si singulière de ce lieu de création théâtrale qu'est le théâtre de l'Aquarium, dont l'auteur a été le directeur durant dix ans.
Né au coeur de Mai 68, le Théâtre de l'Aquarium est bientôt repéré par le public et la critique : par la qualité de ses spectacles, politiques et joyeux, singuliers et généreux. Par ses longues enquêtes de terrain aussi pour mieux projeter sur scène une démocratie réelle. Par son désir têtu enfin de vivre au quotidien, dans son abri de la Cartoucherie, l'utopie du collectif.
 
 Qui mieux que le théâtre pouvait raconter cette épopée exceptionnelle ? Tous les enjeux du théâtre contemporain y résonnent au fil des évolutions de la société française. En toute liberté (mais nourri d'une multitude d'archives et de témoignages), François Rancillac a rêvé en répliques et en situations les questions, les passions de tous ces hommes et femmes qui ont cru que le théâtre pouvait changer le monde. Une illusion nécessaire ?
 
 Une pièce de théâtre pour mémoire et pour écrire la suite...

L'aquarium, d'hier à demain

Quelle mouche me pique, après tant d'années d'exercice légal de la médecine critique, de vouloir porter par écrit un diagnostic hasardeux sur une activité d'aussi peu de valeur fiduciaire ? C'est que j'aurais l'impression, n'écrivant pas ce livre, d'éviter un bilan et de compter pour rien toute une existence d'activité pratique, dans un domaine dont la validité concrète apparaît malaisément mesurable, pour ne pas dire impossible. Le temps est venu d'un peu sérieusement me pencher sur l'espèce de forcerie que constitue cette accumulation de spectacles, saison après saison, sur quelque cinquante ans et qui ont donné lieu à une accumulation de « papiers » en un domaine dont la nécessité sociale s'avère de plus en plus aléatoire.

Qu'ils crèvent les critiques !

"Il n'a pas d'âge. Un éclat d'enfance l'en protège. Il fait du théâtre depuis l'adolescence. Son talent est tissé d'humour et de poésie voyageuse. Son caractère aussi fantasque qu'obstiné l'a écarté d'un parcours balisé par l'institution". "Puis après les oeuvres originales présentées dans les plus grandes institutions, il s'est tourné vers ses projets nicaraguayens, jouant le long du Rio Coco pour les indiens Miskitos et dans les casernes Sandinistes, il n'a ainsi cessé de brouiller les pistes". "Son oeuvre quoique dérangeante pour certains, a contribué à l'évolution du théâtre moderne autant en France qu'à l'étranger".

Bruno Boëglin - Une vie dans le désordre des esprits

Aux côtés de Sophocle, de Corneille et de Shakespeare, vieux amis rencontrés au hasard des soirées théâtrales, figurent, dans cette édition du Festival d'Avignon 98, des artistes d'hier comme Ostrovski, Grabbe, Mickiewicz, ou d'aujourd'hui comme Véronique Olmi, Xavier Durringer, Yves Pagès et François Wastiaux. Ceux-ci sont moins connus, voire totalement étrangers. Les Clés du Festival propose au lecteur une rencontre personnelle avec ces auteurs et replace leurs oeuvres dans leurs contextes historique et géopolitique. Biographies, portraits de metteurs en scène et d'acteurs, courts résumés de pièces s'ajoutent à des études plus approfondies : l'écrivain Philippe Sollers scrute oedipe sous le regard d'Hölderlin ; le cinéaste Pavel Lounguine part à la recherche de l'âme russe à travers lesp

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