"L'enfant pauvre", c'est l'auteur. "Maman", c'est la femme qui l'a mis au monde. "Mon enfant", c'est le sien. "Mes enfants" sont sa descendance. Or ces quatre en-têtes résumant les quatre chapitres de ce recueil, appartiennent aussi à toutes les personnes qui le liront. Pleinement. D'une manière ou d'une autre ils s'y reconnaîtront ou se projetteront dans ce qu'ils auraient pu vivre, être, croire ou ne pas croire. Quant "aux fragments de mémoire" qui accompagnent chacun des trente poèmes ils se divisent en deux catégories. Les souvenirs condensés d'une époque et les ressentis de l'auteur en rapport avec ce qu'il écrit.

Rédemption - L'enfance adamantine, Poèmes et fragments de mémoire

Qui est Monsieur X ? Tout au long de ce récit, il n'est question que de lui. Il représente le personnage principal, le héros. C'est la référence permanente. Cependant, du premier mot au dernier, il est terriblement absent physiquement. Le lecteur, en réunissant - comme un enquêteur impliqué le ferait -, tous les éléments qui jalonnent cette histoire, pourra peut-être élucider ce mystère et ainsi redonner corps à Monsieur X, d'une manière ou d'une autre.

La disparition de Monsieur X

Il ne s'agit pas ici d'une simple biographie et, dans notre cas, du passage d'Eliette Buonomo du statut de marchande de poisson - sans que ces termes aient un quelconque sens péjoratif - à celui de thérapeute. L'expérience vécue est autrement plus singulière et plus attachante. Soigner par l'imposition des mains les maux corporels et psychiques pourrait paraître de nos jours bien banal si ce n'était qu'Eliette Buonomo " voit " avec ses mains. Plus encore, soigner l'être dans sa globalité physique et
métaphysique nous fait entrer dans une spirale plus secrète, plus souterraine, plus exhaustive également. C'est dans cette voie qu'elle s'est investie et dont elle assume toutes les facettes.
La base du travail d'Eliette Buonomo est apportée par le tarot, l'astrologie sidérale et les chakras mais le principal de son savoir n'est pas livresque. Celui-ci lui a été inspiré, donné
directement, ce qui fait que chacune de ses thérapies est personnalisée, individualisée. Sa force, sa fierté, est de guider celles ou ceux qui lui font confiance vers la reconstruction de leur être, vers l'acceptation de leur propre pouvoir à se guérir, vers la reconnaissance de leur divinité. S'il y avait une chose à retenir dans ce livre, peut-être serait-ce celle-ci : pour son évolution spirituelle, l'individu n'est pas obligé de passer par des épreuves de plus en plus
douloureuses, il lui suffit d'être attentif aux signes révélateurs qui lui sont envoyés par Dieu. Pour Eliette Buonomo, le bonheur est véritablement la nature profonde, lumineuse, de l'être humain.

La pêche miraculeuse - Des poissons de la mer aux poissons du ciel

« La femme est-elle plus bavarde que l'homme ? Du moins, elle a l'art de le faire parler. » « Si la mort rend respectable, il faudrait tuer tous les hommes à la fois. » « Le pouvoir des majorités, ou des riches, est bien mieux respecté que les droits des minorités démunies, ou du travail dans les pseudo-démocraties capitalistes ou marxistes. » « Je suis hostile à la prière de demande... Ce qui est beau et nécessaire, c'est un acte de foi ou une communion de pensée et de cour avec l'action divine, en faveur des créatures. » « Chez les écrivains les plus grands, jamais l'expression n'égale l'inspiration. » « Malheur à l'homme seul et à ses rêves présomptueux de communion spirituelle. » « La compassion est la première marche vers l'Amour. »

Dernières notes d'un vieux piano - Suivi de Le christianisme

Le lieu de Jean-Pierre Roque ressemble à ce cercle parfait, où début et fin s'épousent en un accouplement amoureux. Les contraires, posés comme en une algèbre cosmique, se répondent et s'anéantissent. De l'anéantissement renaît la force de la reconstruction du lieu. Ce lieu de passage, de circulation, sang qui court dans les veines, lieu de la vie. La molécule, image microscopique de l'univers comme lieu. Le lieu est la ressouvenance du voyage inachevé de l'âme, le lieu est un absolu composite et dynamique du devenir. L'érotisme et la métaphysique voies ouvertes pour la découverte du lieu. La vibration du corps et des astres se répondent dans le tréfonds du temps, la mémoire toujours en synergie dans l'espace. Le lieu est dieu par sa dimension humaine, trace du divin dans l'humain, du fini dans l'infini, macrocosme dans le microcosme, tout se répond. Et si Dieu n'existait pas sans l'homme et l'homme sans Dieu ? La blessure est cet habit de chair qui habite toute carnation. Quelle algèbre secrète, quelle alchimie pour en arriver à ce corps de blessure ? Crucifié par l'essence même de sa condition, il est, car il est blessé, l'identité par la blessure. La blessure comme béance de la perte de l'objet originel, lieu d'incomplétude, réminiscence de la complétude. L'imperfection est comme une intuition de la perfection. L'homme de la blessure est cet état d'être travaillé par le divin, le travail, qui s'opère dans son Athanor de chair, le transforme et bouleverse l'ordre du monde, la blessure et le feu dérobé aux dieux.

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