De Daesh aux tsunamis, du péril nucléaire aux ravages de nouvelles maladies, l'apocalypse est souvent invoquée dans les titres de la presse, et ce seul mot induit le drame, la peur, la mort. Pourquoi ce terme est-il employé si largement aujourd'hui, dès que survient une catastrophe naturelle ou que sont commis des actes de violence ou de barbarie ? L'Apocalypse de Jean, en clôture de la Bible, mérite-t-elle un tel sort ?

Le colloque tenu à Namur en février 2016 a voulu croiser les travaux de l'exégèse, de la théologie, de la philosophie, de l'histoire et de l'art pour dégager de nouveaux contours et offrir une image contrastée de l'« apocalypse ».

La publication du Manuscrit de Namur (oeuvre d'un miniaturiste anonyme du XIVe siècle) en fut l'occasion. Des chercheurs de différentes disciplines, venus notamment du Grand Séminaire de Namur, de l'Institut d'études théologiques de Bruxelles et de l'Université de Namur, ont montré la grande actualité du texte de l'Apocalypse. Au milieu d'un monde marqué par la violence et les catastrophes, l'Apocalypse suggère comment on peut gérer nos peurs, en découvrant que la violence n'a pas nécessairement le dernier mot et qu'une espérance peut être vécue dès à présent. Même tourmentée et secouée, l'histoire humaine reste une histoire de bonheur et de salut.

Ces Actes rassemblent les treize interventions du colloque, avec l'ajout d'une quatorzième contribution sur le style artistique du Namurcensis. Quatre parties sont ainsi organisées :

L'Apocalypse et la Bible.
L'Apocalypse en discours.
L'Apocalypse, entre philosophie, arts et sciences.

Lueurs d'apocalypse ; imaginaire et recherches autour du manuscrit de Namur (XVIe siècle)

" Un ouvrage des éditions du Cerf, maison des cultes, des cultures et des civilisations. Le Cerf est le premier éditeur religieux de France et de l'espace francophone. "

Lueurs et tremblements - Un commentaire de l'Apocalypse de Jean illustré par le Manuscrit de Namur (XIVe siècle)

L'Apocalypse de jean intrigue et, parfois, effraye. Ses visions enchaînées clôturent la Bible, mais ouvrent le lecteur à un univers étonnant, un monde inconnu aux dimensions nouvelles. Sans la candeur du monde de Narnia ou la magie de celui d'Harry Potter, les horizons de l'Apocalypse sont bibliques, profondément ancrés dans le symbolisme et l'imaginaire vétérotestamentaires. Ils veulent montrer, à celui qui accepte de " voir la voix qui parle " (Ap 1,12), ce qui doit arriver, c'est-à-dire le projet que Dieu porte sur les hommes, leur monde et leur histoire. Un mot surgit dans les hymnes lancées devant le trône de Dieu : " salut ". Le Christ, agneau immolé, a donné sa vie pour sauver les hommes : il les a déliés de leurs péchés (Ap 1,5). Mais qu'est-ce que le salut, pour les acteurs et les lecteurs de l'Apocalypse ? De quoi est-on sauvé ? Et comment ? En répondant à ces questions, ce cahier tente de présenter les situations de péché que l'humanité rencontre et assume, dans le vocabulaire si riche des visions apocalyptiques ; il montre ensuite comment la vie des croyants, désormais, est transformée par l'acte salvifique d'un Dieu qui s'est fait proche, jusqu'à partager nos combats, nos échecs, nos morts, et, finalement, notre victoire.

Il nous a déliés de nos péchés - Lecture revigorante de l'Apocalypse de saint Jean

Aujourd'hui encore, dans le jardin blotti au creux du sanctuaire, une lumière brille dans la nuit. De ses reflets qui déchirent les ténèbres humaines, Marie semble indiquer un chemin. C'est un chemin d'évangile. Il ne peut en être autrement. Tout ici - les mots, les gestes, les symboles... - invite à prendre le sentier ascendant de la bonne nouvelle.
Le message des apparitions de la Vierge Marie à Beauraing conduit à Dieu. Marie, reconnue à Beauraing et contemplée dans la fraîcheur des Ecritures, conduit les pèlerins à son Fils, et donc à Dieu. Elle vient redire, avec une simplicité presque enfantine, la beauté saisissante du salut en jésus, le Fils de Dieu et le fils de Marie des évangiles. Ses pas et les nôtres empruntent les routes surprenantes de la Bible, en ses carrefours les plus fréquentés : conversion, prière, cœur, sacrifice, amour... une voie d'accès vers le Dieu d'amour.
Voici une contribution intéressante, importante, essentielle, qui met au jour la source intarissable qui affleure dans le message de Marie à Beauraing. Celui-ci trouve désormais son fondement, ses lettres de noblesse à chaque pas de la lecture.
Ainsi, avec vigueur et enthousiasme, nous voici confiés à Celle qui nous accompagne maintenant " pour marcher sur les chemins de joie, les chemins de doute, les chemins de peine " auprès de son Fils. On la confond simplement avec la Belle Dame.

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