Entre hôtels malfamés, salles de jeu, maîtresses en tout genre et maisons closes, Jorge Edwards raconte l'enfance de son oncle Joaquin Edwards Bello, fameux écrivain chilien qui évolue dans le Valparaiso du XIXe siècle, puis sa jeunesse en Europe. L'auteur est littéralement fasciné par la vie trépidante de cet oncle à la mauvaise réputation, coureur de jupons, joueur invétéré qui, après avoir dilapidé sa fortune, s'est suicidé à l'âge de quatre-vingt-un ans.Le récit tragique de la descente aux enfers de Joaquin : enfer du jeu, de l'alcool, des femmes, de la maladie et finalement de la mort, peinture de la vie d'un bohème, devient aussi, par un glissement subtil une analyse décalée du travail de romancier.

Le Bon à rien de la famille

Recherche d'une impossible vérité, la descente aux enfers du docteur Patricio Illanes se fait traversée du désir de l'autre, au fil d'une enquête acharnée qui le mène à travers Paris et les miroirs déformants du sentiment qui l'accable. Humour cinglant à l'appui, l'auteur met au jour les angoisses enfouies d'un homme arrivé au terme du désir comme au terme de sa vie et qui, confronté à l'image figée de L'origine du monde, ne peut échapper au corps vivant qui est à l'origine du mal.

L'Origine Du Monde

Felipe a presque soixante ans; ce journaliste chilien exilé à Paris se suicide. Un de ses meilleurs amis, le docteur Patricio Illanes, lui aussi Chilien en exil, mais d'une dizaine d'années plus âgé, le voit quelques jours avant sa mort, puis découvre son cadavre. Il comprend la désespérance qui l'a mené à sa fi n. Mais il croit aussi comprendre soudain que sa propre femme, Silvia, dans la quarantaine, a été la maîtresse de Felipe. Ce doute devient conviction, et le sentiment de jalousie l'envahit au point de le lancer dans une enquête systématique et maniaque aux quatre coins de Paris. Recherche d'une impossible vérité, la descente aux enfers du docteur Illanes se fait traversée du désir de l'autre. Humour cinglant à l'appui, l'auteur met au jour les angoisses enfouies d'un homme arrivé au terme du désir comme au terme de sa vie et qui, confronté à l'image figée du tableau L'origine du monde, ne peut échapper au corps vivant qui est à l'origine du mal.

L'Origine du monde

Ce livre a été édité à l'occasion de l'exposition présentée à la Maison de l'Amérique latine du 24 mai au 13 juillet 2011 des trois peintres chiliens Matta, Zañartu et Téllez. 
"Matta / Zañartu / Téllez, cette suite chahutée de peinture chilienne, ni tout à fait peinture, ni tout à fait chilienne, composée par Glissant Deguy Edwards, étonne.
Matta, centenaire du hasard objectif qui le fit naître le 11/11/1991 évidemment à 11 heures du matin, disait « je ne suis pas peintre ». Pourtant il a peint la terre de Panarea, et Calvino nous dit que ses peintures sont « comme guidées par le son d'un saxophone souterrain ».
Zañartu, lui, déclarait : « Je n'aime pas peindre, je ne suis pas un homme de pinceaux, j'aime les accidents, les expériences. » Chilien il était né par accident à Paris, au cours d'un voyage, mais Deguy nous le décrit « haut et mince comme le Chili ».
On ne sait jamais où ni d'où est vraiment Téllez. Retourné à Santiago du Chili après des années de pérégrinations, c'est à Paris qu'il a peint ses oeuvres récentes d'une peinture qu'il veut « aussi légère qu'une plume ».
Edouard Glissant a changé de résidence sur la terre mais continue de faire trembler le ciel tandis que Michel Deguy et Jorge Edwards regardent le monde et nous disent venez voir, avec des mots de Pablo Neruda, « l'éclair de splendeur persistante ».
Alors, soudain, grâce à ces étoiles distantes, le Chili est proche.".

Alain Rouquié.
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