Aux approches des années 1532-1533 de l'ère chrétienne et des années 941-942 de l'ère musulmane, il y a le Maroc. Sur cette terre blonde et rouge où poussent le blé et l'orge, l'amandier et l'olivier, le cèdre et le palmier, il y a la terreur de la guerre et de l'envahisseur : le chérif Mohammad Amghar, gouverneur de Taroudant et du Sud marocain, soutenu par les marabouts, arme le peuple contre les Portugais qui occupent le rivage marocain. Il y a, furtive, inopportune, l'apparition en ce bas monde, à Ouarzazate, d'une fille prénommée Ouda, dans la tribu berbère des Aït Ouazguit. A Marrakech, dans le deuxième mausolée des fastueux tombeaux saadiens, est ensevelie une princesse, épouse et mère de deux grands sultans du XVe siècle. Ouda repose dans un décor troublant, à force de raffinement : minces colonnettes lisses, délicates arabesques de plâtre, faïences émaillées vertes et bleues. Sur une plaque de marbre ciselée et peinte d'or fin, est célébrée sa destinée prestigieuse. Josée Balagna, dans ce roman, outre la célébration de la terre marocaine, nous invite à accompagner une vie où les tragédies et les amours modèlent la liberté d'une femme, jusqu'à ce que sa légende s'inscrive à jamais dans la mémoire d'un peuple.

OUDA. Princesse marocaine 1532-1591

C'est dans l'espace agité de la France du XVIe siècle et de la Réforme que s'inscrit l'enquête menée par Josée Balagna-Coustou : un monde en pleine effervescence, dans lequel quelques hommes, tel Guillaume Postel, s'intéressent au « langaige arabic ». Fouillant dans l'existence mouvementée de ces humanistes, comme dans le contexte politique et religieux de l'époque, l'auteur éclaire les premiers balbutiements de la langue arabe dans le royaume des Valois, et montre que celle-ci cesse peu à peu d'être un objet d'étude réservé à d'érudits spécialistes, pour devenir un instrument utile aux relations diplomatiques et commerciales...

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