La relique est avant tout un reste, un fragment lié à l’absence, au deuil, pouvant susciter une pluralité d’ancrages et/ou réappropriations relevant de corpus variés. Les arts contemporains s’emparent de la relique dans une acception assez large – reste corporel (cheveux, poils, dents, os, rognures d’ongles, sang…), objet (linge, vêtement…), document, trace, survivance, etc. Il semble pertinent de questionner ce processus singulier. Des saintes reliques aux reliques artistiques, quelles appropriations, quelles réactualisations, quels ancrages ou «dés-ancrages» matériels, immatériels, culturels, cultuels, symboliques seraient alors (ré)activés ? Cet ouvrage est divisé en quatre parties : «Sacralisations ?», «Manques», «Survivances», «Transgressions». Les diverses contributions questionnent les enjeux traditionnels de la relique abordés à l’aune de regards transdisciplinaires (théologie, anthropologie, histoire, histoire de l’art, arts plastiques, esthétique, psychanalyse). Est ici privilégié un croisement fertile, innovant et dynamique où déplacer et dialectiser les richesses matérielles, plastiques, esthétiques et sémantiques de ce corpus. Cet ouvrage affirme ainsi la volonté d’articuler pleinement pensée théorique et création artistique.

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