La conception médicale actuelle de la maladie asthmatique chez l'enfant est multifactorielle. Elle admet l'existence de « facteurs psychiques » qui restent toutefois mal connus. A partir de sa pratique de psychothérapies psychanalytiques qui permettent une étude clinique prolongée, l'auteur explore la qualité des défenses psychiques, par exemple névrotiques, mises en ouvre ou au contraire se révélant insuffisantes ou défaillantes. Il en conclut, à la suite des travaux de Pierre Marty, Michel Fain et Léon Kreisler, qu'il n'y a pas d'uniformité structurale de l'enfant asthmatique mais - et c'est l'objet de ce livre de les mettre en évidence - des modalités relationnelles et identificatoires assez fréquentes pour être considérées comme caractéristiques. Cet ouvrage montre ainsi l'apport de la psychanalyse à la connaissance d'un déséquilibre psychosomatique chez l'enfant.

La psychosomatique de l'enfant asthmatique - Apport des psychothérapies psychanalytiques à la connaissance d'un déséquilibre psychosomatique

La collection psychanalytique Le fil rouge comprend deux sections : l'une, de caractère général, dirigée par Christian David et Michel de M'Uzan ; l'autre, de psychanalyse et de psychiatrie de l'enfant, dirigée par René Diatkine, Philippe Jeammet et Serge Lebovici. Le fil rouge ne s'adresse pas seulement aux spécialistes de la discipline, mais aussi aux lecteurs de plus en plus nombreux qui cherchent dans la psychanalyse le moyen de mieux approfondir maint problème de la vie quotidienne, et de mieux comprendre les diverses images que l'homme d'aujourd'hui est conduit à se faire de lui-même. On y trouvera des ouvrages appartenant à la période classique, en particulier des traductions de grands textes psychanalytiques mal connus dans notre pays ; des publications étrangères choisies parmi les plus marquantes des dernières années ; enfin des travaux en langue française - de psychanalyse pure ou confinant à d'autres secteurs des sciences humaines - les plus propres à manifester la continuité du « fil rouge » invisible que Freud sut découvrir dans la texture profonde de la vie.

Éloge de la phobie

La science nous a toujours paru comme un fondement de valeurs sûres.. Elle nous a garanti l'honnêteté dans la recherche, une bonté implicite dans ses buts et la certitude du progrès. Elle est arrivée à nous fournir le sens de l'absolu et la signification la plus concrète de l'humain. Depuis quelque temps cependant, le mythe de la science s'effrite : elle est accusée, entre autres, de cautionner des manipulations génétiques qui détruiraient l'individualité, et d'avoir fabriqué la bombe atomique qui pourrait supprimer l'humanité tout entière. La science ne semble plus capable de nous assurer un absolu réconfortant, et cette relativité qui imprègne les hypothèses, les modèles et les résultats de toute recherche, est vécue comme une déchéance, une mystification. Mais à la base de ces transformations, il y a une profonde interrogation : il n'est plus question de croire à une seule vérité, et les concepts mêmes sont remis en cause. Il en est ainsi pour l'un des piliers de la science : la médecine, dont les certitudes et les valeurs sont devenues indéterminations et questionnements. Et dans le cadre de la médecine, la psychiatrie semblerait nous offrir à son tour une disponibilité particulière pour une remise en cause radicale. Parce qu'elle est caractérisée par des limites estompées, par une pathologie et une clinique essentiellement variables et diverses, par le polymorphisme. Le psychiatre peut, en quelque sorte, guider les nouvelles orientations de la pensée médicale, maintenir l'élan pour une transformation radicale, et aider à définir une médecine plus sensible à des nécessités qui dépassent la seule élimination de la souffrance et des symptômes. Une médecine moins idéalisée certes, mais peut-être davantage prête à répondre à nos questions essentielles.

Psychiatrie pluridimensionnelle - Une philosophie de la médecine est-elle possible ?

Le travail de Serge Stoleru et de Martine Moralès-Huet dans la Recherche Parentalité à Bobigny a fait d'eux des pionniers dans l'approche thérapeutique de patients et de familles qui refusent les cadres psychothérapiques classiques : les familles « à problèmes multiples » (problèmes psychopathologiques, socio-économiques, etc.). L'approche psychothérapique ici exposée cherche à effectuer une prévention très précoce de la psychopathologie du nourrisson et à apporter une aide aux parents. Les thérapies commencent dès la grossesse ; elles peuvent se poursuivre des années après la naissance. Un contact direct avec les familles est assuré par des visites à domicile régulières. Et on réalise des évaluations standardisées et rigoureuses de l'évolution des enfants : elles donnent actuellement des résultats très encourageants. Les progrès décisifs dont ce livre présente le bilan intéresseront non seulement psychiatres, psychanalystes et psychologues, mais également tous les professionnels de santé ou travailleurs sociaux amenés à travailler auprès de nourrissons ou de familles à problèmes multiples.

Psychothérapies mère-nourrisson dans les familles à problèmes multiples

Y a-t-il des structures familiales favorisant la vie et d'autres la mort ? Comment expliquer la fatalité malheureuse pesant sur certaines familles, où des enfants meurent, parfois plusieurs, et qui finissent même par s'éteindre ? Pourquoi, au moment où la mortalité infantile a si prodigieusement baissé, tant de jeunes continuent-ils à mourir par accident ou suicide ? Parmi la multiplicité des variables en cause, la famille interviendrait-elle lourdement dans le destin d'un individu et jusqu'au niveau biologique, à savoir sa mort ? Telle est la question centrale de ce livre. A partir d'une recherche personnelle portant sur 100 familles, s'appuyant sur des travaux cliniques consacrés à des familles où des enfants sont morts et sur des exemples tirés de la littérature, l'auteur dégage certaines caractéristiques familiales dangereuses pour la vie d'un enfant. Ce travail, dont il n'existe pas d'équivalent, est une contribution essentielle à l'étude de la famille et ouvre des perspectives radicalement nouvelles aussi bien dans les domaines de la psychopathologie et de la psychiatrie, que dans ceux de la médecine, de la pédiatrie et de la démographie.

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