Comment, de ses premiers voyages en France jusqu'à sa gloire posthume, Mozart est-il devenu l'un des compositeurs préférés des Français ? Mozart découvre la France, à sept ans, en i763. Il est reçu à Versailles, au Grand Couvert du Nouvel An-1764. La cour accueille le prodige avec enthousiasme. Pourtant, lors de son dernier séjour à Paris, en 1778 (il a alors vingt-deux ans, une trentaine de symphonies et plusieurs opéras à son actif), il peine à convaincre et quitte définitivement la France. En 1801 (dix ans après sa mort), Mozart se retrouve au centre de la vie musicale française et rencontre enfin la reconnaissance du public, avec la création des Mystères d'Isis, pastiche de la Flûte enchantée, à l'Opéra de Paris. A partir de 1834, les mises en scène et les représentations se multiplient. En 1855, la cantatrice Pauline Viardot fait l'acquisition du manuscrit de Don Giovanni, qu'elle présente en majesté lorsqu'elle tient salon. S'organisant autour de la représentation des opéras, le culte mozartien culmine avec Don Juan, Les Noces de Figaro, La Flûte enchantée et Cosi fan tune. Au XXe siècle, Mozart devient l'un des artistes les plus populaires. Dominant la scène musicale, il est aujourd'hui le compositeur le plus joué à l'Opéra de Paris. Magnifiquement illustré de portraits d'interprètes, de maquettes de décors, de dessins de costumes et de manuscrits autographes, cet ouvrage dévoile la richesse des collections de la Bibliothèque nationale de France. Il rassemble des contributions de spécialistes de l'oeuvre et de musicologues éminents, ainsi qu'un entretien exclusif avec la chanteuse Cecilia Bartoli, interrogeant au plus près la quintessence de cette "passion française".

Mozart - Une passion française

Biographie écrite par LA spécialiste du compositeur, qui se décompose en deux grandes parties, l'une consacrée à la biographie proprement dite, l'autre à l'oeuvre.

Henry du Mont

La Bibliothèque nationale de France rassemble l'une des plus importantes collections musicales au monde, dont l'origine remonte aux années 1680, à une époque où l'institution portait le nom de Bibliothèque royale. La mise en place d'un dépôt légal pour la musique imprimée et gravée, l'achat dans les années 1750 de deux collections exceptionnelles (celles de Sébastien de Brossard et de Marc-Antoine Charpentier), ainsi qu'une politique d'acquisition et d'échanges conduite dans les années 1750 par l'abbé Pierre Martin témoignent de l'intérêt croissant pour la musique au sein de la bibliothèque. Les saisies révolutionnaires, qu'elles proviennent de la famille royale, des émigrés ou des couvents, vont accélérer ce processus. Répartis entre la Bibliothèque devenue impériale et la route nouvelle bibliothèque du Conservatoire de Paris, les ensembles issus de ces confiscations retrouvent dispersés au sein des collections. Les catalogues, notamment ceux établis par l'abbé Nicolas Rose dans les années 1800, et les archives des institutions permettent de les reconstituer. Eclairant la genèse de ces ensembles parvenus à la Bibliothèque nationale de France entre les XVIIe et XXe siècles ainsi que le chemin parcouru depuis leur conception jusqu'à leur lieu de conservation, les différences contributions réunies dans ce livre inventent le chercheur et le musicien à (re)découvrir ces sources musicales d'une rare richesse, qui constituent le coeur du département de la Musique.

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