Ce volume rassemble les textes des communications qui ont été présentées au colloque " La Franche-Comté et les anciens Pays-Bas ", organisé à Vesoul et à Tournai en octobre 2006, et centré sur les aspects politiques, diplomatiques, religieux et artistiques. Un second volume devrait réunir les actes d'un autre colloque en préparation sur les aspects militaires, démographiques et économiques. Le colloque avait pour objectif d'étudier les liens entre la Franche-Comté et les anciens Pays-Bas, sur une longue durée allant depuis le mariage d'Othon et de Mahaut d'Artois (1285) jusqu'au traité de Nimègue (1678). Vingt-deux communications éclairent de façon très variée les influences et les échanges politiques, diplomatiques, artistiques et religieux, entre les pays " de par-delà " et les pays " de par-deça ". L'ensemble constitué par les résultats de recherches exposées ici renouvelle profondément l'historiographie. Lucien Febvre lui-même n'écrivait-il pas : " Ainsi, c'était un lien fort lâche qui unissait la Comté aux Pays-Bas. Ou plutôt, aucun lien n'unissait ces deux pays ". Tout indique désormais le contraire.

Franche-Comté et les anciens Pays-Bas, XIIIe-XVIIIe siècles - Tome 1, Aspects politiques, diplomatiques, religieux et artistiques

Connaissez-vous les curés de votre village ou de votre ville au Moyen Age ? Les archives médiévales du diocèse de Besançon, l'un des plus vastes de la Chrétienté, ont été détruites par l'Administration révolutionnaire.
Cependant, il reste possible de retrouver des informations en utilisant d'autres sources, par exemple les comptabilités des villes ou les archives des seigneuries ou celles des abbayes. Pour les huit cents paroisses du diocèse, l'auteur propose environ trois mille noms de curés et de vicaires. Chaque notice apporte des informations pittoresques ou précieuses. Celles-ci concernent par exemple les édifices religieux ; à Dampierre-sur-le-Doubs, le curé Jean Barbier fait ainsi aménager un grenier dans l'église.
A Mathenay (Jura), Girard Blant, originaire d'Arbois, fait sculpter en 1430 une statue en pierre polychrome de saint Pierre portant la tiare à triple couronne. Le fonctionnement de la société et ses fléaux, tels la violence ou les épidémies, apparaissent aussi ; l'on voit notamment le curé de Chariez, près de Vesoul, violemment battu par ses paroissiens en 1306 et celui de Mirebel (Jura), emprisonné à Poligny en 1484.
Nicolas d'Ainvelle, curé à Besançon, est banni de la ville en 1494, étant " suspecté d'être pestiféré ". Les curés possèdent des biens, notamment les fameux jardins ou " curtils " ; par exemple, l'hôtel de ville de Belfort se trouve bâti sur celui que possédait au Moyen Age un curé de Danjoutin. Ils assistent les seigneurs laïcs, comme notaires, chapelains ou confesseurs. Ces ecclésiastiques se déplacent souvent, comme tous leurs contemporains, aussi bien au sein du diocèse qu'à travers le bassin méditerranéen, se rendant en pèlerinage à Rome, en Terre sainte ou à Saint-Jacques de Compostelle comme le curé de Gy (Haute-Saône) en 1481.
Girard de Vienne, curé de L'Abergement-Saint-Jean (Jura) et hospitalier de l'ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem, meurt en Morée (Grèce) à l'âge de soixante-treize ans. Le diocèse de Besançon au Moyen Age englobe presque toute la Franche-Comté actuelle mais aussi une partie de la Suisse (autour de Porrentruy), de la Champagne-Ardenne (Bourbonne-les-Bains, Vosges saônoises) et de la Bourgogne (Louhans, Bresse comtoise).
A travers ce dictionnaire, c'est l'histoire de la société et des familles médiévales qui surgit, parfois violente, toujours colorée. C'est dire l'intérêt de cet ouvrage pour les historiens mais aussi pour les généalogistes et plus généralement pour les curieux d'histoire locale.

3 mille curés au moyen âge ; les paroisses du diocèse de Besançon XIII-XV siècles

A Besançon, le nom de Chifflet évoque celui d'une rue et aussi, pour les habitants les mieux renseignes, celui d'un ancien hôtel particulier. L'héritage de cette extraordinaire dynastie de savants franc-comtois ne saurait pourtant se limiter à cette éponymie. Leurs compétences s'étendaient au droit, à la médecine et à l'histoire. Leur esprit de curiosité est à l'origine de la constitution de plusieurs disciplines académiques, telles l'archéologie ou la numismatique. Localement, les Chifflet ont donc joué au sein du milieu humaniste un rôle de premier plan. Cependant, ces érudits rayonnent bien au-delà de l'échelon local. La dynastie Chifflet était en contact avec tout ce que l'Europe comportait de savants et de lettrés. Les savants bisontins ont ainsi formé un véritable réseau intellectuel. Sous l'égide de la Maison des Sciences de l'Homme de Franche-Comté, ont eu lieu entre mars 2003 et juin 2005 quatre journées d'étude consacrées au "réseau Chifflet". Ce volume réunit la majeure partie des communications présentées lors de ces journées.

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