Les noces du droit et de la littérature, de la politique et de la poésie ne sont plus guère pensables aujourd'hui. Or ces champs du savoir et de l'action étaient réunis sous l'Ancien Régime, quand le langage poétique paraissait le support le plus adéquat d'une pensée élevée. Michel de L'Hospital (v. 1505-1573) a incarné au plus haut point cette union. Entre 1543 et 1573, le chancelier-poète commente en latin poétique et philosophique les aléas de son existence et de son temps, tout en luttant pour la conciliation religieuse et la justice. Il réfléchit aux théories de l'écriture mais affiche ses distances avec les poètes professionnels autant qu'avec les poètes courtisans. Il voit en la poésie une clef pour comprendre le monde et soi-même. À la croisée de la poésie latine et néolatine, de la littérature française, des méditations juridiques et des courants philosophiques, cette ouvre poétique vaste et complexe reflète toujours l'actualité. Un groupe de spécialistes de diverses disciplines en éclaire ici maintes facettes.

Michel de L'Hospital chancelier-poète

Ce sixième volume de la correspondance de Jean du Bellay compte, entre juillet 1550 et avril 1555, quelque trois cents quarante lettres et mémoires, dont près des trois quarts sont adressés à une quarantaine de correspondants, principalement le roi Henri II et le connétable Anne de Montmorency. Le soin mis par le secrétaire d'Etat Jean Duthier à conserver les dépêches venues d'Italie explique la bonne qualité de la transmission de ces documents. Par contre, honnis la `vingtaine de lettres envoyées par la Balia de Sienne et enregistrées à l'expédition, il ne reste qu'une septantaine de lettres adressées à Jean du Bellay par une trentaine de correspondants. L'absence de Rome du cardinal de juillet 1550 à mai 1553 ainsi qu'une longue période de maladie expliquent en outre le petit nombre de textes retrouvés pour cette période vécue en France. Dés son quatrième séjour à Rome (1553-1560), Jean du Bellay est constamment mêlé, parfois très étroitement, aux affaires politico-religieuses du pontificat de Jules III. Souvent seul cardinal français présent à Rome, où il exerce de facto la fonction de protecteur des affaires de France, il intervient au-delà de l'attribution des bénéfices ecclésiastiques pour défendre les intérêts du roi et s'impliquer dans les relations avec les Etats italiens, allant jusqu'à mettre à disposition ses mules pour le ravitaillement de Sienne. A son habitude, Jean du Bellay commente les faits, donne son opinion sur les personnes, envisage les éventualités et suggère la voie à suivre. C'est donc un acteur de l'Histoire que révèle cette correspondance, mais aussi un collectionneur passionné d'antiquités et, dans le genre épistolaire, un véritable écrivain.

Correspondance du cardinal Jean du Bellay - Tome 6, 1550-1555

Les noces du droit et de la littérature, de la politique et de la poésie ne sont plus guère pensables aujourd'hui. Or ces champs du savoir et de l'action étaient réunis sous l'Ancien Régime, quand le langage poétique paraissait le support le plus adéquat d'une pensée élevée. Michel de L'Hospital (v. 1505-1573) a incarné au plus haut point cette union. Entre 1543 et 1573, le chancelier-poète commente en latin poétique et philosophique les aléas de son existence et de son temps, tout en luttant pour la conciliation religieuse et la justice. Il réfléchit aux théories de l'écriture mais affiche ses distances avec les poètes professionnels autant qu'avec les poètes courtisans. Il voit en la poésie une clef pour comprendre le monde et soi-même. A la croisée de la poésie latine et néolatine, de la littérature française, des méditations juridiques et des courants philosophiques, cette oeuvre poétique vaste et complexe reflète toujours l'actualité. Un groupe de spécialistes de diverses disciplines en éclaire ici maintes facettes.

Commencée au début du XXe siècle par Victor-Louis Bourrilly et Pierre de Vaissière pour les Archives de l'histoire religieuse de la France, reprise sous l'égide de la Société de l'Histoire de France entre 1969 et 1973 puis à partir de 2008 sous la direction de Rémy Scheurer et Loris Petris, grâce à l'appui du Fonds national suisse de la recherche scientifique, la publication de la Correspondance du cardinal Jean du Bellay atteint son terme avec trois cent quinze lettres des années 1555-1559, ainsi que vingt-huit addenda et sept autres textes de Jean du Bellay. Aux tables du volume s'ajoutent des annexes générales pour les règnes de Henri II et de François II (et d'autres additions pour celui de François Ier) : la liste des ouvrages dédiés au cardinal, l'index des personnes et des lieux pour l'ensemble des tomes IV à VII ; enfin l'état des sources manuscrites et imprimées de l'ensemble de la correspondance. Au total, ce sont quelque deux mille lettres et mémoires rédigés entre 1527 et 1559 qui sont désormais à la disposition des chercheurs, éclairant d'un jour nouveau tant les événements politiques et diplomatiques que l'histoire culturelle, artistique et littéraire.

Correspondance du cardinal Jean du Bellay - Tome 7, 1555-1559

Cet ouvrage fait surgir des figures connues et moins connues de chanceliers actifs dans l'Europe des XVe et XVIe siècles. Il s'agit d'analyser comment en Italie, en Angleterre, aux Pays- Bas ou en France, une fonction centrale dans la gestion des Etats a été investie par un humanisme conquérant.

L'humanisme au pouvoir ? - Figures de chanceliers dans l'Europe de la Renaissance

La plume et la tribune - Michel de L'Hospital et ses discours (1559-1562) suivi de l'édition du De initiatione Sermo (1559) et des Discours de Michel de lHospital (1560-1562)

Cet ouvrage fait surgir des figures connues et moins connues de chanceliers actifs dans l'Europe des xve et xvie siècles. Il s'agit d'analyser comment en Italie, en Angleterre, aux Pays- Bas ou en France, une fonction centrale dans la gestion des États a été investie par un humanisme conquérant.

L'humanisme au pouvoir ? ; figures de chanceliers dans l'Europe de la Renaissance

La correspondance active et passive du cardinal Jean du Bellay (1498-1560) constitue une documentation historique de premier ordre sur les affaires françaises et européennes de son temps, grâce au rôle que joua ce prélat sous les rois François Ier et Henri II, dans le royaume, à Londres et à Rome, comme par le nombre et la diversité des lettres conservées. L'édition en a été entreprise en 1905 par Victor-Louis Bourrilly et Pierre de Vaissière, puis continuée en 1969 et 1973 par Rémy Scheurer. Longtemps espérée par les historiens, la poursuite de cette grande entreprise est désormais assurée, sous la direction de Rémy Scheurer et Loris Petris. Le tome III clôt le règne de François Ier avec trois cent quinze missives de la décennie 1537-1547. S'y ajoutent de nouvelles lettres découvertes pour les années antérieures (notamment un original de Rabelais), ainsi que des textes apocryphes ou suspects, une liste des ouvrages dédiés au cardinal, des fac-similés de l'écriture des quatre frères du Bellay, enfin un considérable index cumulé de toutes les lettres parues pour le règne de François Ier. La publication est complétée en ligne par une banque de données répertoriant d'ores et déjà l'ensemble de la correspondance.

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