Suivre un récit allégorique sur l'exercice du pouvoir suprême. Une supposée victime raconte. Bien placée dans l'échelle du pouvoir. Victime d'un président qui ne peut plus bouger. Une fable tragi-comique qui pourrait ressembler à notre époque : un homme qui a touché le jackpot peut se croire tout puissant. L'entreprise pourrait aboutir ou tourner court, mais la vie politique réserve bien des surprises. A quelques encablures seulement de notre temps, Bordeaux, Paris, les villes se ressemblent, les hommes et les femmes politiques et leurs réseaux aussi. On va tout apprendre et à la fin, on n'aura rien appris. Un président de trop ? Ce qui compte ici, ce ne sont pas les heurs et les malheurs d'un président, mais l'esthétique de la puissance.

Le président immobile

Les voyages en Méditerranée ont été nombreux et divers. Qu'ils soient religieux, économiques, scientifiques, littéraires, touristiques, ils ne peuvent être dissociés de l'environnement culturel qui s'attache au temps de leur réalisation. Mais une approche diachronique n'est pas sans intérêt. Pourquoi ne pas mettre en regard les travaux sur les récits de voyages des XVIe et XVIIe siècles et les analyses d'œuvres littéraires beaucoup plus récentes, mais encore guidées par la quête de ce qui est caché, ignoré ? Le cadre physique s'impose aux historiens qui s'interrogent sur les conditions de l'évolution des connaissances scientifiques, tandis que les littéraires ne peuvent que constater l'influence du climat, des paysages, insulaires ou continentaux, et du peuplement, sur les sensations éprouvées par les personnages qui animent les romans. Ainsi la minutie descriptive des auteurs de fictions vient-elle parfois compléter les travaux plus austères des géographes ou des archéologues.

Voyages en Méditerranée de l'Antiquité à nos jours

L'épopée napoléonienne qui a conduit les armées françaises de Marengo à Moscou, célébrée par tous les mémorialistes et chroniqueurs du temps, a reposé exclusivement sur un système de recrutement des hommes dont le fonctionnement a été pendant longtemps délaissé des historiens de la période. L'étude de la conscription, redécouverte depuis quelques décennies, a singulièrement modifié l'image héroïque du soldat de l'Empire. A l'arrière-plan de la grande aventure militaire des aigles impériaux, a existé dans une région pourtant exposée au conflit espagnol, l'Aquitaine, un vaste mouvement de résistance aux levées d'hommes dont l'intensité en fait le foyer principal de résistance au service militaire. Cette hostilité au recrutement a fini par pénétrer l'ensemble du corps social et entraîner des conséquences non négligeables sur la mentalité collective dans les départements aquitains dont les effets se sont prolongés au cours du XIXe siècle. Comment mesurer cette résistance ? Au-delà d'une comptabilité stricte de l'insoumission qui est très présente dans l'ouvrage, toutes les formes et manifestations d'hostilité sont observées et analysées pour concentrer le sujet sur le fait capital lié à cet échec plutôt inattendu, au moins jusqu'en 1810, le drame humain du conscrit impérial et surtout celui de sa famille.

Resister A La Conscription 1798-1814. Le Cas Des Departements Aquitains

Les documents concernant la Seconde Guerre mondiale, conservés aux Archives départementales de la Gironde et publiés dans ce recueil sont peu connus, sauf de certains historiens de la période. Pour la première fois mis à la disposition du grand public, ils évoquent la présence du dernier gouvernement de la IIIe République à Bordeaux, la ligne de démarcation qui traversa le département et la région jusqu'à la fin 1942, la répression et les déportations des communautés juives de Bordeaux et de Bayonne, le camp de Mérignac, l'action de la Résistance, les problèmes de ravitaillement, les mouvements de collaboration, les événements de la Libération et la période qui a suivie. Ce panorama saisissant d'une ville et d'une région dans la tourmente, restitué dans sa chronologie, permet aujourd'hui de mieux comprendre la complexité des enjeux à la fois politiques, administratifs et quotidiens qui régirent ces années noires. Si la situation de Bordeaux, de la Gironde et de l'Aquitaine (plusieurs textes concernent aussi les départements limitrophes des Landes, du Lot-et-Garonne et des " Basses-Pyrénées ") est celle de l'ensemble du pays, elle s'inscrit aussi dans un département bien particulier, tant par sa position géographique et économique, que par la personnalité du maire de son chef-lieu, Adrien Marquet. Plus de soixante ans après les faits, ces papiers officiels, souvent faits de chair et de sang, nous rappellent que la vie et la mort découlent de la politique... et celle-ci de mots prononcés et de silences habiles.

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