La responsabilité sociale des entreprises (RSE) peut-elle parvenir à prendre en considération les cultures, les religions et les convictions ? Les interrogations soulevées à ce propos sont ici abordées de deux façons : du point de vue des cultures et des religions, et du point de vue des entreprises. La première partie de l'ouvrage aborde divers points de vue de traditions religieuses et spirituelles à l'égard de la RSE (judaïsme, christianisme, islam, hindouisme). La deuxième partie s'intéresse aux champs d'application de la RSE en lien avec les cultures, les religions et les convictions. La troisième partie adopte un ton plus philosophique et cherche à cerner les principes et les fondements de la RSE dans les liens qu'elle maintient avec les traditions religieuses et les convictions.

La responsabilité sociale des entreprises à l'égard des cultures, des religions et des convictions

Les mutations multiples vécues dans l'entreprise contemporaine invitent à la mise en lumière des avancées, mais aussi des limites des formes nouvelles de management. Si l'économique et le spirituel relèvent de sphères différentes, ils sont parfois intimement imbriqués, comme l'a signifié l'analyse wébérienne de l'essor du capitalisme. Aujourd'hui, le primat du court terme et les impératifs financiers mettent sous pression les entreprises, incitées à faciliter les changements auxquels elles sont confrontées. Par ailleurs, les salariés sont affectés moralement et socialement par la centralisation des décisions ; la notion de communauté de travail est en net recul ; la distanciation affective est devenue la règle. Tout cela peut tendre à la recherche de solutions spirituelles, souvent vues comme la panacée. Ce nouvel esprit du management est cependant objet de controverse ; il invite à s'interroger sur la manière dont les managers sont engagés dans leur subjectivité, leur présence au monde, au ein d'entreprises qui jouent leur survie. Malgré l'attention grandissante portée au sujet de la spiritualité au travail, rares demeurent les recherches universitaires francophones relatives à ce sujet, sans doute en raison de la dimension immatérielle de la spiritualité, et de son empreinte religieuse qui rend sa maniabilité empirique complexe, parfois à la lisière de l'exploration scientifique. Ce volume collectif, issu de champs disciplinaires divers, ouvre de nouvelles perspectives critiques, à la croisée de la théorie et de la pratique. Cet ouvrage s'adresse à un public pluridisciplinaire, attentif au retour de la spiritualité dans les débats contemporains relatifs au bien-être au travail. Sont visés aussi bien les lecteurs d'ouvrages universitaires sur le management et l'entreprise, que ceux qui portent attention aux débats en théologie et en sciences des religions sur le retour de la spiritualité, en dialogue avec les pratiques sociales : un public audacieux qui prenne au sérieux une double approche managériale et théologique des mutations en cours, et de leur critique croisée.

Le nouvel esprit du management - Interrogations interdisciplinaires sur la spiritualité en entreprise

Nos sociétés recherchent des principes d'action, en particulier de législation, dont la justice ne soit pas fondée uniquement sur le fait qu'ils sont énoncés dans un code. Où chercher cette légitimité qui échappe à l'arbitraire du moment? L'histoire a décliné ses références: le consentement populaire, la tradition, le génie du peuple, la décision, l'idéal commun, la raison, la religion... L'expression droit naturel a souvent cristallisé cet enseignement du passé, mais la formule a-t-elle encore un sens aujourd'hui? En d'autres termes, faut-il en relancer l'histoire? "Il s'agit donc de signifier une exigence peu commune, quelque chose comme une normativité pure. J'y verrais volontiers une entreprise pluriséculaire et, de ce point de vue, les contributions ici offertes au titre d'une histoire du concept vaudraient pour nous aussi bien comme la mise en scène d'un travail du concept." (extrait de la postface de jean-Marc Ferry, Université libre de Bruxelles). Le comité éditorial, réuni aux Facultés universitaires Notre-Dame de la Paix (Namur), a sollicité, de part et d'autre de l'Atlantique, la contribution de quinze auteurs afin qu'ils exposent ici le sens et la portée que les grandes figures de la philosophie du droit, de l'Antiquité à la Modernité, attribuent au concept de droit naturel. Précédés d'un Grand angle qui les resitue sur la ligne du temps, ces différents Focus sont suivis de quatre Contre-jours qui les synthétisent dans une relecture chaque fois particulière. Après Platon, Aristote, Cicéron, Augustin, al Fârâbî, Maïmonide, Thomas d'Aquin, Grotius, Hobbes, Locke, Spinoza, Rousseau, Kant, Fichte, et Hegel, nous voici invités, juristes et philosophes, à affronter les mêmes questions qu'eux.

Droit naturel : relancer l'histoire?

Code belge droit et religions 2005

L'analyse juridique, et singulièrement une perspective comparatiste, est essentielle pour asseoir un jugement à la fois concret et critique sur les rapports contemporains à la norme religieuse.
Ce travail de longue haleine a été entamé lors de Congrès internationaux de droit comparé, d'abord à Athènes en 1994 pour sonder les enracinements religieux de diverses institutions des droits séculiers, puis à Bristol en 1998 pour approcher la grande diversité des formes étatiques de prises en considération des normes religieuses.
Ce sont ces dernières analyses, présentées à Bristol, que l'on découvrira dans le présent ouvrage à travers une variété d'exemples concrets, du droit de la famille au régime public des cultes en passant par le droit du travail ou le droit fiscal, saisis dans une quinzaine de pays de divers continents.
De façon étonnamment prospective, ces constructions juridiques sont autant d'occasions de mobiliser l'expérience, déjà acquise par le droit comparé des cultes pour réfléchir la gestion étatique du pluralisme contemporain et plus largement la question nouvelle du multiculturalisme.


Legal analysis and, more specifically, a comparative law approach, provide the essential basis for a practical and critical assessment of how modern societies relate to religious institutions and norms. 
The seed for this book was sown at two major International Conferences on Comparative Law, one held in Athens in 1994, the other in Bristol in 1998. The former focussed on the religious underpinnings of various secular legal institutions, the latter on the highly diversified methods used by modern states to accommodate religious norms.
The papers found in the book are those presented in Bristol. They are replete with examples drawn from family law, labour law, tax law, public religious law, as reflected in some 15 different countries on different continents.
In a surprisingly forward-looking way, these juridical constructs provide opportunities to exploit the experience gained from comparative public religious law in considering how modern states attempt to manage contemporary pluralism and, more generally, the new and broader issue of multiculturalism.

La Religion En Droit Compare A L'Aube Du 21eme Siecle : Religion In Comparative Law At The Dawn Of The 21 St Century. Xveme Congres International De Droit Compare : Xv Th International Congress Of Comparative Law, Bristol 1998

Le mariage célébré devant un prêtre et, plus largement, l'engagement matrimonial bénéficient dune longue et riche réflexion spirituelle et universitaire. L'Eglise catholique et ses fidèles bénéficient aussi d'une expérience à la fois proche et concrète. Autant de fruits d'une prudence quotidiennement mise en œuvre par des clercs, des laïcs (ques), des religieux (ses), tous dûment associés par l'évêque ou le pape à l'œuvre ecclésiale de justice matrimoniale - ils peuvent être juges ou juges assesseurs, défenseurs du lien matrimonial, avocats ecclésiastiques, experts en médecine ou en psychologie - tous nommés par l'Eglise auprès de ses propres tribunaux d'" officialités " : instances diocésaines, interdiocésaines ou régionales pour un premier appel ; juges de la Rote et juges du Tribunal suprême de la Signature apostolique à Rome.
Les officialités et la Rote sont appelées à de demandes en déclaration de nullité de mariage,
introduites par des fidèles dont l'engagement était
déficient à l'origine de leur vie maritale. Elles doivent permettre un discernement d'Eglise sur la
sacramentalité matrimoniale d'une union existentiellement brisée
Ce livre rend hommage à l'un de ces juges d'officialité, l'abbé Gaston Candelier, dont la pratique canonique de près d'un demi-siècle a été reconnue tant par l'Eglise en Belgique, qui l'a appelé à présider le tribunal d'officialité du diocèse de Tournai, que par l'Université catholique de Louvain-la-Neuve où il enseigna. Un choix parmi ses écrits a été entrepris par le groupe de travail des canonistes francophones de Belgique.

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