En forme d'« écriture », la Révélation se veut la Parole où Dieu se dit à la foi de l'homme. Elle n'en reste pas moins soumise aux lois générales du texte, à l'épreuve de l'absence et de la mort, à la mise à l'épreuve critique de la linguistique. C'est cette mise à l'épreuve que tente ici Louis Panier voulant, par-delà les théologies classiques, rendre accessible à tous le texte qu'on dit sacré : la Bible. Quel est alors le statut de la Révélation ? Cette écriture plurale nous révèle-t-elle autre chose que l'abdication de notre raison devant l'Inexplicable, le Divin ? Qui parle et de quoi ? Que trouver dans les Écritures ? La manifestation de Jésus-Christ ?

Écriture, foi, Révélation

La lettre est un travail d'écriture presque banal et quotidien. Mais le discours épistolaire est un genre que l'on rencontre dans la littérature et dans la Bible. Certaines œuvres de la littérature, certains livres de la Bible contiennent des lettres, les citent ou les reproduisent ; des lettres " privées " sont entrées en littérature, des œuvres littéraires ont emprunté la forme de la correspondance épistolaire ; une bonne partie du Nouveau Testament est composée de lettres...
Qu'a donc de si particulier la lettre pour entrer ainsi dans le champ de la littérature et de la Bible ? Que s'y manifeste-t-il de si fondamental pour que la relation épistolaire serve de modèle à des théories de l'interprétation des textes considérés, à l'instar des lettres, comme des messages adressés ? Les études rassemblées dans ce livre explorent ces questions. Elles reproduisent les communications données lors d'un colloque international organisé à Lyon en juillet 1996 par le Centre pour l'analyse du discours religieux (CADIR) de l'Université catholique de Lyon, avec la collaboration de l'Université Lumière-Lyon II et du CNRS.
Au long des quatre parties de cet ouvrage, il s'agit de décrire le discours épistolaire et d'y observer tout particulièrement le travail de l'énonciation : comment dans le texte, dans l'écriture de la lettre s'indiquent le rôle et la place de la parole, tant du côté du scripteur que du côté du lecteur ? La lettre ne serait-elle pas ainsi l'expérience même de la parole en écriture ? Question fondamentale sans doute autour de laquelle se retrouvent et dialoguent littéraires, biblistes et sémioticiens, et dont on trouvera les échos dans les études consacrées ici à la Bible, Ancien et Nouveau Testament, et à différents témoins de la littérature.

Les Lettres dans la Bible et dans la littérature - Actes du colloque de Lyon (3-5 juillet 1996)

Parmi tous les livres déjà publiés sur le péché originel, celui-ci propose une voie féconde et souvent négligée, celle d'une lecture attentive et minutieuse, sans préjugé dogmatique, de quelques textes majeurs de la tradition théologique : déclarations du Magistère de l'Église (Confession de foi de Paul VI, constitution " Gaudium et spes " du concile Vatican II, décret du concile de Trente), énoncés théologiques (extraits du Manuel de saint Augustin), passages bibliques (chapitres 2 et 3 du livre de la Genèse, chapitre 5 de la lettre de Paul aux Romains). On observe ainsi, pour chacun de ces textes, comment on aborde la question du péché originel (dans quels récits, avec quels acteurs, autour de quels enjeux). Cette lecture pas à pas peut conduire à quelques perspectives d'interprétation nouvelles. Le péché originel - dans la tension entre Adam et le Christ - signale le mystère de la naissance de l'homme, et de son origine dans la parole donnée. Il apparaît que ces textes, à leur manière, visent la structure même de l'être humain, et analysent avec une pertinence étonnante ce point obscur où l'humanité de chacun naît à la jonction du corps vivant et de la parole, ce lieu fondamental où vient opérer la grâce du salut en Jésus-Christ.

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