La dépense de consommation finale des ménages a augmenté de + 3,4 % en volume en 1998. C'est la plus forte progression depuis 1986. Elle a été stimulée par le dynamisme de l'emploi et son impact sur la croissance des revenus d'activité des ménages, alors que l'inflation atteignait un minimum historique. Les ménages ont profité de la hausse de leur pouvoir d'achat pour davantage consommer qu'épargner. La dépense de consommation des ménages a de ce fait apporté un fort soutien à la croissance. En 1998, les Français ont été particulièrement séduits par les produits liés aux innovations technologiques. Les utilisateurs de téléphone mobile sont plus de dix millions à la fin de 1998, deux fois plus qu'à la fin de 1997. Les micro-ordinateurs sont très demandés, leur prix ayant fortement baissé. Pour les produits plus traditionnels, les dépenses sont également élevées. Le tourisme attire une nombreuse clientèle, dans l'hôtellerie comme dans les transports et les voyages. Les achats de voitures neuves progressent fortement. Il s'agit là, en fait, pour une grande part, d'une conséquence indirecte des primes à l'achat instaurées par les gouvernements Balladur et Juppé. Ces mesures avaient provoqué des achats anticipés, suivis d'une chute des ventes après leur suppression. La situation revenant progressivement normale, il en résulte, par simple effet mécanique, une croissance plus forte des achats. Le niveau des immatriculations neuves reste néanmoins inférieur à ce qu'il était à la fin des années quatre-vingt. Cet ouvrage est le premier qui décrit la consommation des ménages dans le nouveau système de comptabilité nationale (SEC 95) en 424 produits, 134 fonctions et sous-fonctions de consommation (alimentation, logement, santé...) et 18 postes de durabilité.

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