Dans l'histoire des sociétés, les industries extractives et singulièrement celles du métal, ont joué un rôle essentiel. Si la recherche et l'appropriation des gisements, leur exploitation, la transformation du minerai en métal et du métal en objets, ont laissé des témoignages dans les textes - dès qu'ils existent - elles s'inscrivent surtout dans le paysage, " sur le terrain " et ce, dans la longue durée. L'archéologie est donc un passage obligé, et souvent le seul, pour étudier l'histoire minière et métallurgique depuis ses origines. Prendre en compte les paysages miniers comme une donnée essentielle du patrimoine européen est d'autant plus nécessaire que ces paysages, ces vestiges miniers, sont menacés de disparition totale et programmée. Si rien n'était fait pour les protéger, c'est un pan entier de l'histoire de l'homme et de ses activités qui serait ainsi, à jamais, effacé.

Archéologie et paysages des mines anciennes - De la fouille au musée

Qui n'a pas entendu parler des bateaux vikings découverts en Scandinavie ? ou du Mary Rose, navire amiral d'Henry VIII retrouvé en rade de Portsmouth dans les années quatre-vingt ? ou encore du Vasa, le fameux navire amiral suédois qui coula le jour même de son lancement et qui, 333 ans plus tard, fut sorti presque intact des eaux du port de Stockholm ? Ces découvertes prestigieuses ont donné un nouvel élan à la recherche et permis la mise au point des procédés modernes de traitement des bois gorgés d'eau. Mais sait-on qu'en France, au cours des dernières décennies, les découvertes archéologiques subaquatiques ont été nombreuses, importantes et variées, allant des pirogues néolithiques aux bateaux corsaires du XVIIIe siècle ? Et sait-on qu'un laboratoire pionnier dans le domaine du traitement des embarcations et des objets gorgés d'eau se trouve à Grenoble ? Pour combler cette lacune, le laboratoire ARC-Nucléart a conçu cet ouvrage illustré de plus de 400 photographies et réalisé avec la contribution de nombreux archéologues, conservateurs, restaurateurs, ingénieurs et techniciens. Les archéologues responsables d'une dizaine de chantiers emblématiques y racontent leurs fouilles tandis que les conservateurs-restaurateurs dévoilent au grand public les techniques mises en oeuvre pour sauvegarder les découvertes des archéologues. Alliant clarté et précision, ces regards croisés sur les découvertes de Chalain, Paris-Bercy, Sanguinet, Marseille, Lyon, Charavines, Noyen-sur-Seine, le Brivet, Villefranche-sur-Mer, la Hougue, Saint-Malo et Dunkerque feront découvrir au lecteur un aspect jusqu'alors peu connu et souvent étonnant de notre patrimoine et l'activité des spécialistes qui ont pour mission de le transmettre aux générations futures.

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