La notion de télévision éducative, dès lors que l'on sort du cadre scolaire ou de l'apprentissage, est difficile à cerner. Des émissions grand public peuvent présenter un intérêt éducatif même si elles ne portent pas l'étiquette de télévision éducative. Depuis qu'elle existe, la télévision éducative a été sans cesse remise en cause et son histoire est riche en rebondissements. Au gré des politiques, elle se développe dans un pays, est supprimée dans un autre, puis renaît ailleurs. Reste que la mission éducative figure au cahier des charges de la plupart des chaînes publiques dans le monde. Et cette mission - si l'on se réfère à la législation de ces pays - est toujours d'actualité.
Pour attirer un plus grand nombre de téléspectateurs, les diffuseurs de programmes éducatifs ont élaboré de nouvelles stratégies : ils ont développé la promotion et le marketing, adopté des formats d'émissions populaires, étudié de près les besoins d'éducation et de formation de segments de population ; ils ont aussi parfois choisi de réduire leurs prétentions et de faire de "l'éducation furtive". Ils ont inventé le concept d'edutainment (ludo-éducatif) qui traduit bien une nouvelle tendance. C'est de ces innovations que Jane Quinn (BBC), Joyce Taylor (Discovery Channel), Jean Mino (La Cinquième), entre autres, nous font part dans leurs contributions, tandis que des chercheurs analysent les résultats d'études de comportement du public.

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