Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.

Les pèlerins du souffle dans une banlieue du monde

Ce livre, c'est l'itinéraire lumineux et pourtant à peine perceptible du poème dans la nuit de l'homme. D'un côté, longs vers venus presque d'un autre âge, à la croisée des cultures française et sarde. Vers brefs, percutants, au rythme amplifié... de l'autre. Une poésie humaine, déchirée et déchirante.

En Filigrane Sur La Nuit

" Les poètes le savent qu'ils ne savent pas ce qu'ils disent ", murmurait Fernand Deligny. Mais les poètes ont à cœur de nourrir les langages du sens, le langage des sens. Roger Dextre, Patrick Laupin et Marc Porcu, ont aidé à donner naissance à un ouvrage exemplaire à plus d'un titre. Ecoutons d'un peu plus près : " on mange et on parle avec la bouche. "
Jusqu'au printemps des mots, donc !
Conduite et animée par des professionnels de la culture, la Ferme du Vinatier est une unité culturelle rattachée au Centre hospitalier psychiatrique Le Vinatier Elle conçoit et met en œuvre des projets dans les domaines du patrimoine, de l'art et des sciences sociales, en partenariat avec les acteurs et les structures de la région. Ceux-ci s'adressent à la fois aux personnes malades, aux personnels, aux étudiants et chercheurs et aux populations.

Jusqu'Au Printemps Des Mots. Poemes Des Uns Et Des Autres A L'Hopital Le Vinatier

La terre est bleue comme une orange Ce que savait le poète les cosmonautes l'ont confirmé la terre est bleue comme une orange. La terre est bleue comme une orange douce ou amère en est la peau tout comme la saveur des mots selon le regard que l'on porte sur ceux que l'on dit étrangers. [...]

Ils ont deux ciels entre leurs mains

" C'est ma dernière journée de championnat, l'arbitre me serre la main, je le regarde et me demande ce qui peut le pousser à quitter son emploi de géomètre chaque fin de semaine pour s'écorcher les lèvres sur un sifflet, crier des ordres, distribuer des punitions, subir des humiliations, les procès du lundi, les insultes, les sifflets. Pour quoi, pour quoi ? Et nous ici sur le terrain, pour quoi, pour quoi ? Pour les milliards qui s'évanouiront avec la gloire, pour le petit théâtre habituel de la télé, pour espérer que demain quelqu'un se souviendra encore de nous. "

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