En ouvrant ce livre nous allons prendre un chemin dont nous croyons bien connaître les étapes. Pourtant, sous la conduite de Marguerite Léna et de Roselyne de Feraudy, chaque fête redevient, en amont des images et des pratiques traditionnelles que guettait la sclérose, ce qu'elle est à l'origine : un "mystère", un moment où le Seigneur nous visite et nous rassemble, une source de sens qui transforme le temps même où elle jaillit. Cette perpétuelle résurgence de la nouveauté se manifeste d'emblée ici par la démarche adoptée : tout, dans la vie comme dans l'Ecriture, peut servir à révéler la lumière d'abord "secrète". Il y aurait une lecture subtilement réductrice de ce livre qui consisterait à le parcourir comme une galerie de beaux tableaux à sujets religieux, puis à le refermer comme on sort d'un musée, admiratif certes, voire ému, mais inchangé. Ces contemplations, tout en évoquant des scènes, ne sont pas des tableaux mais des portes. Nous sommes conduits devant chacune d'elles. Derrière elles se tient le Seigneur. Il nous revient d'y frapper, ou de lui ouvrir quand lui-même frappera, à tel moment de l'année, à telle heure du jour ou de la nuit. J-P Lemaire Chaque chapitre est une fête de l'année liturgique, constitué d'une réflexion de Marguerite Léna et accompagné des photos paisibles de Roselyne de Feraudy, prises sur l'île de Patmos, s'attachant à illustrer cette "plus secrète lumière" qu'est celle du Christ au sein de notre vie. Jean-Pierre Lemaire.

Une secrète lumière

Le cinquantenaire de Nostra Aetate est l'occasion de redécouvrir la personnalité extraordinaire de Colette Kessler, juive qui uvra beaucoup en faveur du dialogue entre judaïsme et christianisme. Marguerite Léna présente ici un texte inédit, qui reprend une exégèse de 2 Co 3 réalisée par Colette Kessler, soucieuse d'éclairer les ombres de ce texte de Saint Paul qui, au cours de l'histoire, a souvent nourri les divisions entre juifs et chrétiens. Un livre qui n'aurait jamais vu le jour sans la grande amitié entre Léna et Kessler, qui deviennent un exemple même de la fécondité du dialogue interreligieux.

Colette Kessler - Le passage de la gloire

Il y a cent ans naissait à la suite de Madeleine Daniélou la Communauté Saint-François-Xavier, communauté de vie consacrée dans une mission de formation et d'éducation des jeunes. Pour marquer ce centenaire, un colloque a rassemblé au Collège des Bernardins la Communauté SFX et les laïcs engagés ensemble dans cette mission, en vue de réfléchir aux enjeux et défis éducatifs du présent et de l'avenir. "Un être humain, écrivait Madeleine Daniélou, a des résonances infinies, des profondeurs insondables, une parole à dire qui n'est qu'à lui, quoiqu'elle s'insère dans un choeur immense, une vocation qui n'est rien moins qu'une pensée divine". Cette conviction n'a cessé d'inspirer la pratique éducative des Centres Madeleine-Daniélou. Elle garde aujourd'hui toute sa force. Une grâce reçue est toujours faite pour être donnée, et porte en elle plus d'avenir que de passé. Aussi ce petit livre voudrait-il rejoindre les éducateurs d'aujourd'hui - parents, enseignants - et leur offrir, devant les difficultés de leur tâche, quelques raisons de croire davantage et mieux en leur mission. Puisse-t-il susciter des vocations d'éducateurs selon le coeur de Dieu.

L'éducation, une promesse à tenir - Centenaire des Centres Madeleine-Daniélou

Témoins d'une trentaine d'années de recherches, les textes ici rassemblés ont un statut particulier: ils commencent en philosophie et s'achèvent en théologie spirituelle, ils vont de tel ou tel philosophe à l'Evangile, ou encore partent de l'expérience commune et l'informent par la foi, l'espérance et la charité théologales. Peut-être est-ce un des privilèges des femmes de transgresser ainsi allègrement les frontières des disciplines universitaires pour se tenir au plus près du jaillissement de la vie de l'esprit, là où elle n'a pas encore différencié son élan. L'ouvrage met en valeur trois approches du mystère de l'existence: la temporalité (patience, événement, avenir), la fragilité (peur, pudeur, solitude) et la fraternité (confiance, ressentiment, pardon). Puis il propose des points de discernement sur la vérité et le mensonge, avant de rendre hommage à cinq auteurs lus et relus : saint Augustin, Pascal, Simone Weil, Edith Stein et Paul Ricoeur dont l'auteur fut l'élève.

Patience de l'avenir

Le corps, c'est une réalité première dans la vie de chacun d'entre nous, mais c'est aussi un mot riche de sens dans le domaine théologique et spirituel. Notre plus grande joie est que Dieu se soit engagé dans notre aventure humaine et ait voulu prendre un corps pour accomplir l'oeuvre de la Rédemption. C'est dans son corps qu'Il a manifesté la victoire de la vie à Pâques : " Voyez mes mains et mes pieds ; c'est bien moi !" (Lc 24, 39). Dès le Nouveau Testament, sous la plume de saint Paul, l'expression " Corps du Christ " n'a pas tardé à désigner également l'Eglise. Nous sommes les membres et le Christ en est la tête. Il dépend aussi de nous que la charité du Christ circule dans les veines et les artères de ce corps pour l'irriguer tout entier de la sainteté de Dieu. Cardinal Philippe Barbarin.

Glorifiez Dieu dans votre corps - Conférences de Carême 2010 à Fourvière

La variété de ces Mélanges offerts à Michel Sales, jésuite, suffit à montrer l'extrême richesse de son ministère. On le voit tour à tour donnant un cours, commentant un grand auteur, guidant pas à pas l'éveil de l'intelligence de ses étudiants à la philosophie et à la théologie. Professeur, disciple et tuteur, c'est ainsi qu'il propose un chemin vers la Vérité, cheminement toujours modeste, généreux et attentif. Son apport personnel s'inscrit dans les œuvres magistrales des pères Gaston Fessard et Henri de Lubac qui ont été pour lui des maîtres et des amis. Devenu aveugle, il continua ses travaux intellectuels en étant attentif à l'actualité de leur pensée pour la vie de l'Eglise et des hommes d'aujourd'hui. Michel Sales est un veilleur de la dignité de toute intelligence humaine et un serviteur de la foi. Travailleur fidèle et humble, sa pensée personnelle fut toujours au service de ses frères et de l'Eglise. Ce livre d'hommage témoigne de la fécondité d'une vie vouée au travail intellectuel.

La lettre de l'esprit - Mélanges offerts à Michel Sales

« Beaucoup de ceux qui baissent les bras devant la rudesse de leur tâche éducative reprendront courage en lisant L'Esprit de l'éducation car "à moins de cesser de croire et d'aimer au point de ne plus transmettre la vie, nous n'avons pas le choix : il y a des enfants et des jeunes, leur existence même est un appel". Cette tâche éducative est une joie, elle est une source de vie, tant pour le "fils" que pour celui qui éduque. Chaque adulte se trouve en vérité quand il transmet à la génération qui le suit ses propres raisons de vivre en liberté et en paix. Marguerite Léna s'appuie ici sur sa riche expérience éducative éprouvée et remise sans cesse sur le métier dans sa tâche d'enseignement. Elle l'a réfléchie en la passant au filtre de la critique de sa raison et de sa foi. Ceux qui cherchent les voies où avancer pour remplir leur mission éducative trouveront, à n'en pas douter, une aide précieuse en ces pages. » Mgr Pierre d'Ornellas

L'esprit de l'éducation

" Membre de la communauté apostolique Saint-François Xavier, communauté de vie consacrée fondée par Madeleine Daniélou, C'est à cette source que je puise la conviction simple partagée dans ce livre : éduquer, enseigner, évangéliser sont, pour une conscience chrétienne, trois activités inséparables, inlassablement relancées et fécondées les unes par les autres, et une école d'inspiration chrétienne n'a pas d'autre mission que de servir cette unité. Unité tâtonnante, fragile autant que décisive, traversée de tensions et pourtant source de paix, toujours en genèse et pourtant mûrie par le temps. Objet d'espérance plus que de possession, elle est sans doute la perle précieuse de notre tradition éducative et spirituelle.
" Cette tradition a en effet toujours compris l'éducation comme un service de chaque personne en ce qu'elle a d'irremplaçable et d'unique, et par là même de nécessaire à toute la communauté humaine ; elle croit que l'enseignement peut et doit rejoindre ses destinataires au foyer de leur liberté, en ce for intime où se forme le discernement et s'éveille la conscience ; elle croit enfin que chaque enfant, chaque jeune, a un nom pour Dieu et une mission à remplir pour les hommes.
" Éduquer, enseigner, évangéliser : trois verbes, mais finalement un seul geste, celui dont la course de relais offre une belle image. Il s'agit en effet dans les trois cas de "passer le témoin". Mais quand il s'agit des choses de Dieu et des choses de l'homme, ce passage ressemble toujours un peu à une Pâque, et le témoin n'est jamais simplement ce bâton de bois ou cette torche de feu qui va de main en main, de coureur en coureur. Nous tous, passeurs de mots, de mémoire et d'espoirs, chargés de l'homme auprès de l'enfant, chargés de Dieu auprès de l'homme, sommes les témoins de cette Pâque. "
Marguerite Léna

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