Dans la période qui mène du XIIe siècle au seuil des Lumières, le discours mystique s'offre comme un véritable carrefour, dont l'intelligibilité se déploie autour de quatre pôles pour former ce que Pierre Gire nomme un carré mystique. Après le langage (2019), le sujet (2019), et avant la révélation (à paraître), le présent volume prend pour champ d'étude le pôle de l'institution religieuse, dont la réalité médiatrice se caractérise à la fois par sa force de transmission et par sa capacité de contrainte. Cette dualité interne explique sans doute la relation paradoxale qui unit les mystiques à la religion instituée, entre contestation et subordination, séparation et fusion. L'institution se trouve ainsi comme mise à l'épreuve. Optant pour une démarche dialectique et transéculaire, la réflexion collective menée ici entend reconsidérer le rapport entre mystique et institution, trop souvent pensé en termes d'opposition, propre à n'offrir d'autre voie de résolution pour le sujet que la dissidence ou sa neutralisation par le corps ecclésial. L'institution est aussi le lieu où se fonde la mystique, où elle se réinvente.

Le discours mystique entre Moyen Age et première modernité - Tome 3, L'institution à l'épreuve

En Europe, entre le XIIIe et le XVIe siècle, l'affirmation nationale passe par le choix des langues vulgaires aux dépens du latin, dans un réseau d'interactions entre des aires culturelles qui se développent en dialoguant. C'est à la découverte de ce dialogue qu'invite la présente étude.

Le choix du vulgaire - Espagne, France, Italie (XIIIe-XVIe siècle)

On a souvent associé le XVIe siècle et l'avènement du protestantisme avec l'éclosion des Bibles traduites en langue vernaculaire. L'on dit encore trop facilement, et d'une manière un peu simpliste, que le Moyen Age lit la Bible en latin, mais que la Réforme brise cette habitude et traduit l'Écriture dans la langue des peuples. Or, en plein XVIe siècle, dans les milieux catholiques comme dans les milieux protestants, fleurissent de nombreuses traductions latines de la Bible. Cette situation méritait une synthèse. C'est l'ambition de ce livre, qui propose, après un vaste panorama des Bibles médiévales en latin, un véritable vademecum des nouvelles traductions latines à la Renaissance. La complexité du sujet est ensuite envisagée à travers l'éclairage d'études plus particulières, qui s'arrêtent sur des grandes traductions comme celles d'Estienne ou de Castellion afin d'examiner la signification culturelle de la traduction en latin, à l'heure des Réformes.

Biblia - Les Bibles en latin au temps des Réformes

Derrière sa vitre, bien à l'abri, Jeanne regarde. Sans
jamais s'y impliquer, elle contemple ce monde fade et tout en conformismes patiemment inculqués par sa famille. Un jour, elle est bouleversée par un
regard échangé entre un fils et sa mère. Jésus et Marie. Devant cette magnifique représentation de l'Assomption, Jeanne comprend : elle peut et doit assumer sa vie, trouver la liberté en passant de l'autre côté de la vitre.

Derrière sa vitre - Le mystère de l'Assomption

C'est d'encre de Brésil, une encre rouge tirée d'un arbre tropical, le pau brasil, que Jean de Léry nous dit avoir écrit le premier jet de son Histoire d'un voyage. Du Brésil ce livre est rempli. Un Brésil tel qu'il s'offrait aux premiers découvreurs européens, dans la luxuriance et la générosité d'une nature intacte ; mais en même temps un Brésil irrémédiablement perdu, livré à un déchaînement de forces apocalyptiques. Chassé de l'Eden pour se trouver plongé dans la France des guerres de Religion, le jeune Léry trace un tableau saisissant de vie des Indiens Tupi qu'il a côtoyés neuf mois durant sur les bords du Rio de Janeiro. Publié vingt ans après, en 1578, son livre est un témoignage unique sur un monde perdu. Mais Jean de Léry n'est pas seulement le précurseur de l'ethnologie. C'est un écrivain. Textes de Giuliano Gliozzi, Marie-Christine Gomez-Géraud, Michel Jeanneret, Frank Lestringant, Frédéric Tinguely, Janet Whatley.

D'encre de Brésil - Jean de Léry, écrivain

Jérusalem ! Guillaume Martin, apothicaire de Besançon, veut tremper sa foi en mettant ses pas dans ceux du Christ. Le voyage est une aventure, le pèlerinage, un enjeu spirituel. Mais, en 1565, quand la Réforme commence à ébranler la Chrétienté, quelle est la part des certitudes, quelle est la part des doutes ? De Venise au Saint Sépulcre le regard de Guillaume Martin se pose sur les villes, les sanctuaires, les hommes. Il interroge. Il nous éclaire. Quelle lumière vient-on chercher à Jérusalem, en ce temps-là ?

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