Raymond federman est un écrivain hors normes, auteur bilingue de récits d'autofiction, de poèmes, de pièces de théâtre, acteur de performances poétiques d'avant-garde, critique et traducteur.
 Federman ou " fed " ou " moinous ", prolixe, drôle, pudique et généreux, s'est entretenu avec marie delvigne.  il a tout dit de ses pratiques d'écrivain, de ses langues, de la littérature et de son ami beckett - rencontre fondamentale à l'origine de sa carrière universitaire et de son écriture.  il a aussi raconté tout le " roman " de sa vie.  l'entretien, enrichi de morceaux choisis de ses textes, de nombreux inédits et d'une multitude de photographies, dessine réellement un federman sans limites.

Federman hors limites

Marie adresse une lettre à son père disparu. Faute du renouvellement de la concession, par accord unanime de la famille, la sépulture a été déplacée vers la fosse commune. Elle retrace dans un dialogue imaginaire avec son père, ses souvenirs d'enfance, les épisodes psychiatriques, sa mère, sa vie de femme et d'écrivain d'aujourd'hui.

Hors jeu

Faire l'amour à une mourante... Lentement le narrateur nous entraîne dans ce labyrinthe où l'amour et la mort, parfois, parviennent à parler la même langue.

Rouge

Fille du post-trauma, la fille qui... é-cri(e)t pour rassembler un corps par la vertu d'une langue scénographe, une écriture qui se déploie - voire se décri(e)t elle-même - en jeux d'hybridations. Comment un langage constitue-t-il ou défait-il la réalité ? Comme le lombric il absorbe la terre et la restitue rythmiquement en petites traces digérées. La bouche peut-elle avaler et restituer la réalité ? Cela paraît dans cette écriture où se mêlent les cris et le silence. Si la fille qui... répète son lamento c'est parce que le vide, pour elle, est bien trop vertigineux. Traversée en écho par les douleurs du monde, la peau ici est sanguine et douloureuse, et la cruauté "une idea d'écriture".

La fille qui...

FOURIRE - ou quand le rire rit du rire - évoque l'histoire de deux raconteurs qui s'écrivent par-delà l'Atlantique des courriels, pour inventer en jubilation une "conversation" entre deux amoureux transis et fadas. Tentative de recréation de la langue française, de la création littéraire, du quotidien amoureux dans ce couple débridé et souvent explosif. Les thématiques abordées sont la folie, la mort, l'amour, l'éternité et la création traitées avec humour, bienveillance et ironie. Ce texte en laughtrature est à la fois gai et inquiétant car il invente ses formes. Il surprend ses auteurs aussi bien que les lecteurs complices, car dans "écrire il y a rire" mais ça, c'est une autre histoire... Ce texte fut écrit huit mois avant la mort de Federman survenue en 2009.

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