La qualité du système d'enseignement dépend en partie de l'efficacité de la formation de ses enseignants. Alors, comment former les enseignants ? En quarante ans, les modalités de la formation initiale et continue des enseignants ont été plusieurs fois modifiées, chaque changement étant censé ouvrir une ère nouvelle. Cet ouvrage revient sur ce passé en donnant la parole à ceux qui ont mis en oeuvre ces réformes successives : les formateurs d'enseignants. Quarante-cinq entretiens ont été réalisés auprès de formateurs ayant exercé dans les écoles normales, à l'IUFM, à l'ESPE de l'académie de Versailles. Ils témoignent de leurs choix pédagogiques, des controverses professionnelles, de l'importance du groupe de pairs. En nous replongeant dans l'histoire récente, ils mettent en lumière les enjeux des évolutions et des choix politiques. A travers l'exemple de l'académie de Versailles, on comprend ainsi comment se forment une culture professionnelle des formateurs et les conditions d'une circulation des savoirs entre les mondes de la recherche pédagogique, de la formation et de la profession enseignante. Ces témoignages constituent une histoire locale qui a l'ambition d'être un élément d'une histoire globale de la formation des enseignants.

Des écoles normales à l'ESPE - Témoignages de formateurs

Reflechir sur la langue pour enseigner le francais

Dans cet ouvrage, le mot didactique est écrit au pluriel. Ce pluriel recouvre à la fois le spectre de disciplines abordées, la variété des niveaux d'enseignement, la diversité des publics scolaires envisagés. Dans chacun des cas, les auteurs traquent les intelligibilités et les modèles de compréhension en jeu, en interrogeant la façon dont chaque didactique aborde de façon spécifique l a complexité du système étudié et en multipliant les confrontations. Les recherches se caractérisent ainsi par écho et contraste sur le plan méthodologique et dans les pondérations accordées respectivement aux contenus d'enseignement, aux apprentissages, aux modèles des pratiques et du métier. Cet état des lieux a semblé nécessaire à un moment où le système de formation était fortement ébranlé par la mastérisation. Il existe depuis longtemps entre formateurs et chercheurs des emprunts conscients, des transformations assumées, des braconnages fructueux ou trompeurs. Mais le contexte obligeait à reprendre ces questions à neuf : que signifie une formation des enseignants par la recherche ? Comment de futurs enseignants peuvent-ils construire une identité professionnelle, s'approprier des connaissances didactiques alors que le parcours qui leur est proposé juxtapose les injonctions paradoxales et fait maigre pari aux expériences sur le terrain ? On attend de la confrontation entre état des recherches et pratiques de formation l'émergence d'indicateurs communs permettant d'évaluer les offres de formation et s résultats issus de suivis de cohorte.

Les didactiques en question(s) - Etat des lieux et perspectives pour la recherche et la formation

L'enseignement du français langue première, comme celui d'autres langues, vivantes ou mortes, n'offre guère aux apprenants la possibilité de construire des représentations métalinguistiques transférables d'une langue à l'autre. Elaborer une métalangue à partir de concepts communs à différentes langues enseignées, tout en respectant leur diversité, faciliterait les apprentissages. L'enseignant pourrait ainsi prendre appui sur l'activité métalinguistique des apprenants, guidée et structurée. Pour le montrer, cet ouvrage a choisi d'aborder une question peu traitée dans les grammaires scolaires, mais dont les implications didactiques sont nombreuses, tant en production qu'en compréhension : la relation entre les constituants du groupe nominal et la construction de la référence.

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