Centrée sur le langage, et donc sur les représentations de mots et les représentations de choses, la psychanalyse freudienne couvre le champ des processus de pensée sans pourtant avoir jamais prétendu en donner une théorie systématique.
Cette théorie de la pensée, en permanente élaboration, est envisagée ici à la fois comme désir et « acte de chair » issu de l'unité somatopsychique de l'humain. Impulsions, émotions et affects indiquent, tel un fil rouge, l'implication constante du corps dans la cognition.

Désir, douleur, pensée ; masochisme originaire et théorie psychanalytique

Après un avant-propos de Marilia Aisenstein, cet ouvrage est élaboré à partir du rapport de Liliane Abensour au Congrès de langue française de Paris en Mai 2011. Portant sur le maternel, ce rapport, étayé par des notes de l'auteur en vue d'un livre, est introduit par Bernard Chervet, président de la Société psychanalytique de Paris et discuté en profondeur par Laurence Khan, psychanalyste éminente de l'Association psychanalytique de France.

Liliane Abensour ; l'ombre du maternel

Freud et les premiers psychanalystes ont perçu le rôle pivot de l'angoisse hypocondriaque au carrefour de l'hystérie, de la paranoïa et de la mélancolie. En clinique, l'inaptitude des hypocondriaques au transfert, et dès lors à la cure type, est illustrée par la difficulté des auteurs à théoriser l'énigme de la sensation corporelle pathologique. Entre psyché et soma, l'hypocondrie s'articule avec les conceptions psychosomatiques. Médecin imaginaire, l'hypocondriaque promeut-il le paradigme d'une théorie infantile du somatique ? La complexité des logiques hypocondriaques se déploie aussi chez les patients migrants. Des éléments d'analyse ethnopsychanalytique apportent de nouvelles perspectives sur le corps comme modalité d'inscription psychique et culturelle.

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