L'étude des relations familiales est difficile à isoler au sein de la psychologie infantile. Il est encore plus difficile de les étudier indépendamment des problèmes d'éducation puisque le rôle de la famille est avant tout éducatif. Le docteur Maurice Porot, professeur de clinique neurologique et psychiatrique, revient sur le rôle et la structure de la famille, sur la dissociation familiale, sur les rôles individuels du père, de la mère, des grands-parents, de la fratrie, et explore les techniques projectives propres à l'enfant.

L'enfant et les relations familiales

Un jeune couple désire ardemment un enfant. Une grossesse survient enfin, suivie d'un accouchement apportant la joie au foyer. Cet enfant tant désiré meurt en bas-âge, laissant une place vide et, de ce fait, un deuil d'autant plus cruel que l'enfant avait été attendu. Ces circonstances font que le "travail de deuil" est très difficile, voire impossible à faire. Pour "colmater" ce deuil, mettre en route un autre enfant semble la seule solution.
Cet enfant sera un enfant de remplacement.
Informer les parents de l'existence possible de ce handicap est la meilleure façon de le prévenir, en les éclairant sur la conduite à tenir avec cet enfant.

L'enfant de remplacement

L'ambition principale de cette psychologie médicale du praticien est moins d'offrir une anthologie de recherches ou de résultats que de proposer, à travers vingt années d'enseignement et quarante années d'expérience, une réflexion sur les grandes orientations de cette discipline. La structure de l'ouvrage permet d'éviter les écueils que constituent un conservatisme psychologique suranné et une passion extrême pour les théories modernistes. Elle autorise aussi une meilleure approche des diverses catégories de problèmes que doit affronter, à chaque instant, le praticien.

La psychologie médicale du praticien

Cinquante ans de pratique psychiatrique ont permis à l'auteur d'être confronté à une kyrielle d'idées reçues péjoratives sur les personnes qui, temporairement ou durablement, ont un cerveau fonctionnant hors des normes admises et de recueillir, à maintes reprises, des affirmations plus ou moins catégoriques concernant l'objet de ses activités. On doit dire que ces idées reçues ne sont pas toutes sans fondement ; elles contiennent parfois une part de vérité.
Il est vrai, cependant, qu'elles sont le plus souvent fausses, exagérées, partiales. Ce qui serait sans grande importance si les malades mentaux ne risquaient pas d'en faire les frais : elles peuvent conduire à l'exclusion, au rejet, au mépris, à l'abstention ou à la maladresse thérapeutique. Elles sont le plus souvent basées sur des affirmations transmises de génération en génération et ignorent l'homme qui souffre derrière celui que l'on nomme le "fou" s'il est gravement atteint, en apparence du moins, le "névrosé", le "complexé", le "maniaque" si ses comportements s'écartent un peu moins de la norme. De toutes façons il est "un autre" (alienus en latin) et ne saurait être rangé dans la catégorie des gens "normaux" ou qui se prétendent tels.
Cet ouvrage n'est pas réservé uniquement aux spécialistes. Il est écrit pour un public qui, sans connaissances préalables, cherche sa voie parmi des hypothèses et des théories souvent présentées comme des vérités démontrées. Il n'a aucunement l'intention de décrire la pathologie mentale et les malades qui en relèvent, mais plus simplement de réfuter les préjugés qui les entourent ou qui leur nuisent.

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