Voici un livre de rencontres inattendues : la vie de saint Benoît, patriarche des moines d'occident, est éclairée par la rencontre de femmes qui balisent pour lui un itinéraire vers la maturité de l'amour. Et, du côté de la méthode, c'est la rencontre de la psychologie analytique de Jung avec l'univers symbolique d'un Père de l'Eglise, Grégoire le Grand, auteur du livre des Dialogues qui enchâsse la vie de Benoît. Trois figures féminines, comme autant d'étapes de croissance, ponctuent la vie de Saint Benoît. Ses premiers pas, accompagnés par sa nourrice, conduisent Benoît de la nécessité à la liberté. Par une rupture instauratrice, il entre dans une dynamique de conversion, de suite du Christ. Benoît rencontre ensuite le risque de la transgression, à travers la figure de la tentation, de la séduction. C'est en éprouvant la force du désir que l'orientation de la vie du saint a pu s'affermir en humanité. Enfin, sa soeur Scholastique l'entraîne à accepter la faiblesse pour que ses yeux s'ouvrent à la lumière d'un amour qui embrasse le monde. Son humanité et sa sainteté se déploient désormais y compris au-delà de la mort.

Trois figures féminines dans la vie de saint Benoît

L'auteur est un moine bénédictin très connu en Italie. Ses prédications font penser à celles du pape François. Elles ont l'art de décoiffer et en même temps d'enrichir l'expérience chrétienne de chacun en lui rappelant ses fondements essentiels. Dans ce livre, à partir d'une éclairante méditation sur la rencontre de Jésus avec la Samaritaine, l'auteur invite ses collègues moines et moniales à se décentrer de leurs timidités et de leurs crises internes. Il les encourage à se tourner plutôt comme Jésus vers celles et ceux qui ne sont pas des habitués de leurs monastères. Car le monde tel qu'il est, il est lui aussi travaillé par des questions, des attentes, des cris qui peuvent aider la vie religieuse à inventer des nouveaux chemins. Le livre s'achève par une interview où l'auteur exprime ses raisons de croire et d'espérer.

Non pas parfaits, mais heureux - Essai provocateur sur la vie religieuse

Printemps, été, automne, hiver. Notre existence connaît, elle aussi, ses saisons. Pour chacune d'elles, il faut se vêtir intérieurement de façon adaptée. Ainsi, notre vie est-elle besoin d'une garde-robe, qui doit être aussi spacieuse qu'ordonnée afin de pouvoir y trouver facilement ce dont nous avons besoin.À partir de cette analogie, le frère Michael Davide imagine un système de rangement pour ordonner sa vie. À l'intérieur de chaque saison, on trouvera en effet des compartiments (soins personnels, relations affectives, travail, loisirs), des étagères (gestion de l'espace, du temps et des relations), des tiroirs (faire face aux échecs, laisser libre cours à son besoin de rêver, avoir le courage de choisir, la force de désirer) et des boîtes (apprendre dans la souffrance, rajeunir dans la vieillesse, s'accomplir en mourant). Mettre de l'ordre dans notre vie, c'est enfin nous déterminer à tout remettre à sa place, le moment venu, pour préserver l'harmonie obtenue. Ce travail, si humble qu'il apparaisse, nous fera en réalité participer à l'ouvre créatrice de Dieu, qui a façonné le monde en organisant le chaos. C'est donc à nous ouvrir à la vertu proprement spirituelle du rangement que nous invite cet ouvrage aussi astucieux que profond.

Nos saisons intérieures - Mettre de l'ordre dans son cœur

Du père-patron au Père-pardon : c'est en synthèse le contenu de ce livre qui va bien au-delà du commentaire classique sur la prière enseignée par Jésus aux apôtres. Frère Michael Davide conduit le lecteur à une double redécouverte : celle d'une paternité terrestre adulte et mature et, parallèlement, celle d'une paternité céleste "au temps de l'absence" de l'un et de l'autre. Le père (terrestre et céleste) que l'auteur nous invite à rencontrer est celui qui appartient à l'horizon même de Jésus, de sa vie de fils (humain et divin) pour qu'à notre tour nous nous redécouvrions fils en lui et avec lui. Une paternité perdue et retrouvée qui nous permet de regarder le monde d'une manière complètement nouvelle, car la redécouverte du père ouvre aussi un nouvel horizon sur la fraternité humaine. Comme le dit l'auteur, si nous disons Notre Père, la question est immédiate : où est ton frère ? Et chaque fois que nous supplions ? donne-nous notre pain aujourd'hui ? , il nous sera toujours demandé : combien de pains avez-vous ? Car nous ne pouvons prétendre au pain quotidien que le Père nous offre sans nous ouvrir au partage.

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