Recueil des actes d'Henri le Libéral comte de Champagne (1152-1181) - Tome 2, Indices et addenda

En complément à sa grande thèse sur La formation du comté de Champagne, Michel Bur a rassemblé dans ce recueil une quarantaine d'articles qui ouvrent des pistes de recherche variées. La première partie, intitulée Lignages et parentèles, traite de problèmes relatifs à la génocratie médiévale et à la représentation que celle-ci voulait donner d'elle-même, en particulier sur ses tombeaux. Dans Espaces et frontières, l'historien opère un décentrement pour examiner l'évolution de la principauté champenoise au contact des territoires lotharingiens et plus largement des autres principautés. Archives du sol réunit des articles pionniers sur les mottes et les vestiges de maisons fortes, l'auteur étant à la fois archéologue et historien. Horizon rural et urbain fait le point sur les grandes foires de Troyes, Provins... et sur les petites, sans négliger l'occupation du sol et les différentes formes de peuplement. Dans la section Des moines noirs aux trinitaires, il est question de Mouzon, Saint-Thierry, Moutier-en-Der..., mais aussi de Félix de Valois, dont l'origine énigmatique peut être déchiffrée à l'aide de l'anthropologie sociale. Enfin, Reims, ville des sacres et des conciles offre son cadre architectural et liturgique à des cérémonies prestigieuses, dont le premier concile réformateur, tenu par Léon IX en 1049. Bref, un ensemble de travaux qui ne peuvent qu'inciter de jeunes chercheurs à marcher sur les traces du maître des études champenoises.

La Champagne médiévale - Recueil d'articles

Vers 1125, Hugues de Montfélix, chevalier d'obscure origine, mais qui avait le soutien du comte de Champagne Thibaud II, commence à construire à la frontière de l'Empire un château sur un domaine de l'abbaye lorraine de Gorze à Vanault (Marne). Ses descendants occupent les lieux jusqu'à l'extinction de leur lignage au début du XIVe siècle. Une vue aérienne de 1968 montre clairement l'emboîtement linéaire d'un bourg castral, d'une basse-cour et d'une enceinte résidentielle en terre. Une autre, de 2008, illustre l'arasement du site et de sa récente disparition. La fouille a montré que les premières constructions en pierre témoignaient de la volonté d'élever dans l'enceinte de terre une véritable forteresse. Par la suite, les moyens ayant probablement fait défaut, les autres bâtiments adoptèrent un profil plus modeste. De nombreuses pièces de monnaies permettent d'en suivre approximativement l'édification. Au nombre des structures exhumées, un cellier et une cave retiennent particulièrement l'attention. Des traces d'occupation à l'époque moderne ont été également observées. Le mobilier recueilli, abondant mais très fragmenté, a fait l'objet d'une étude exhaustive. Il comprend du bois, de la céramique grossière et vernissée, des tuiles, du métal, des os, de la pierre travaillée, du métal et du verre. Autant que les structures, il enrichit les connaissances sur l'habitat seigneurial fortifié, dans une fourchette chronologique bien déterminée, les XIIe et mile siècles.

Une famille et sa maison : Vanault-le-Châtel (XIIe-XIVe siècles)

L'historien, surtout lorsqu'il a fait l'effort de se familiariser avec l'ar- chéologie monumentale, considère le château comme une source de connaissance. Par le nombre, la densité, la répartition, la date des constructions ou des vestiges qui parèment un territoire, il peut se faire une idée de l'implan- tation du régime seigneurial, de son émiettement, du genre de vie de la classe nobiliaire. Il peut pousser ses recherches sur l'art de bâtir, en- visager les techniques et let matériaux, suivre les progrès du confort et des commodités de l'existence. Surtout, il peut replacer chacune des forteresses dans l'évolution de l'histoire militaire et mesurer le rôle qu'elles ont joué à une époque où la prise d'un château affaiblissait un prince alors qu'une bataille rangée pouvait décider de la perte d'une province et de l'effondre- ment d'un pouvoir. En dépit de la difficulté qu'il y a à dominer cinq siècles et tout un continent, les autres ont essayé de dégager les grandes lignes d'une évolution et sur ces lignes de replacer des types significatifs. Le lecteur s'apercevra très vite que la combinatoire des différents éléments de la défense et de la résidence est relativement élémentaire et que les pro- grès tiennent plus aux détails innovants qu'aux conceptions d'ensemble. C'est pourquoi cette typologie tentera de mettre en évidence la dialectique de l'enceinte-bouclier et de la tour d'habitation.

Le Chateau

Le présent ouvrage prend la suite de La Champagne médiévale. Recueil d'articles, publié en 2005. Comme l'indique le titre, ce premier recueil concernait essentiellement la Champagne, qu'il s'agisse de lignages et de parentèles, d'espaces et de frontières, d'archives du sol, d'horizon rural et urbain, de moines noirs et de trinitaires ou, pour finir, de Reims, ville des sacres et des conciles. Aujourd'hui, dans ce nouveau volume, la Champagne n'est pas oubliée, ne serait-ce qu'en la personne du comte Henri le Libéral ou de la ville de Provins, mais l'horizon s'élargit à son proche ou lointain environnement. Il y est question des évêques de Laon, de Liège et de Cambrai, des rois de France de Louis VI à saint Louis, de Suger, abbé de Saint-Denis, et du sénéchal de Champagne Jean de Joinville, auteur d'une Vie du saint roi. Les marges de la Champagne occupent donc une place importante, encore accentuée par des sujets plus thématiques concernant les mottes castrates, les maisons fortes, les châteaux et le féodalisme. Enfin la fouille du château d'Epinal a été replacée dans l'histoire du développement urbain. De la sorte, et pour établir une continuité avec le premier volume, le titre retenu pour celui-ci a été : La Champagne médiévale dans son environnement politique, social et religieux. Recueil d'articles. Puisse ce livre être utile aux chercheurs qui peinent souvent à regrouper une bibliographie très dispersée.

La Champagne médiévale dans son environnement politique, social et religieux (Xe-XIIIe siècles) - Recueil d'articles

En rentrant d'Algérie en février 1961, j'ai écrit à chaud ce 
simple témoignage, afin de me libérer des quatorze mois 
passés dans ce pays en guerre comme sous-lieutenant. J'ai 
enfoui ce manuscrit dans ma cantine sans l'avoir lu. Au bout 
de cinquante ans, l'aînée de mes petites-filles m'interrogeant 
sur la manière dont j'avais traversé les événements, j'ai eu la 
curiosité de le reprendre et de le lire pour la première fois. Il 
ne m'est pas tombé des mains. C'est pourquoi je le soumets 
aujourd'hui au public. J'ai changé les noms des militaires et 
aussi des civils d'origine européenne, la guerre étant un drame 
qui, dans ses continuelles et fatales transformations, échappe 
vite à tous ses acteurs.

Algérie 60 - Mascara-Sétif. 1er janvier 1960-16 février 1961

Si les châteaux forts du versant alsacien des Vosges ont fait l'objet de nombreuses études, ceux du versant lorrain ont toujours été négligés. Cet ouvrage est la première monographie scientifique d'un château des Vosges lorraines. Elle est fondée sur de larges dépouillements d'archives et surtout sur les résultats d'une fouille archéologique exhaustive menée de 1984 à 1992. Succédant à une première forteresse de l'an Mil, le château d'Épinal a été construit par l'évêque de Metz Jacques de Lorraine vers le milieu du XIIIe siècle. Il se présente comme une enceinte polygonale perchée sur une crête rocheuse, pourvue d'un puissant donjon résidentiel et d'une grande citerne à corps filtrant. La fouille a mis au jour les restes du logis seigneurial ainsi que d'autres bâtiments (arsenal, logis du capitaine, four, chapelle...). Agrandi et adapté à l'artillerie par les ducs de Lorraine au début du XVIe siècle, le château a été détruit par les troupes de Louis XIV en 1670. L'ouvrage, abondamment illustré de plans, de dessins et de photographies, comprend aussi une étude du mobilier trouvé au cours de la fouille (projectiles, pipes, pièces de monnaie, céramique culinaire et céramique de construction, objets métalliques, verre...).

Le Chateau D'Epinal Xiiie-Xviie Siecle

Les peuplements castraux dans les Pays de l'Entre-Deux - Alsace, Bourgogne, Champagne, Franche-Comté, Lorraine, Luxembourg, Rhénanie-Palatinat, Sarre, Actes du collque de Nancy, 1er-3 octobre 1992

Ce livre ne se range pas dans la catégorie des mémoires qui supposent un certain recul. Il s'agit d'un constat dressé au retour de l'appelé à la vie civile. C'est un aérolithe qui vient du passé. Cinquante ans séparent la rédaction de ce document de sa publication. Il se divise en deux parties. Le maintien de l'ordre du côté de Mascara; la guerre du côté de Sétif. Et partout la lèpre du Renseignement qui gagne jusqu'aux plus petites unités.

Ce volume des "Chartes et diplômes relatifs à l'histoire de France7 ; , s'inscrit dans la série des chartes des Princes français inaugurée par Léopold Delisle avec l'édition des actes d'Henri II Plantagenêt concernant la France en 1916-1930, série qui n'avait pas été poursuivie jusqu'ici. Le présent recueil, commencé par John Benton, mis au point, complété et achevé par Michel BUR, comprend 539 chartes destinées à plus de cent soixante institutions ecclésiastiques, une soixantaine de laïcs et une dizaine de communautés urbaines ou paysannes. Alors que la plupart traitent de questions ponctuelles, souvent de caractère féodal, ces dernières fixent le régime administratif auquel seront désormais soumis ces communautés. Les chartes relatives aux foires en déterminent également le fonctionnement pour des lustres. Certains actes délivrés à des particuliers ont pour but de favoriser leur ascension sociale, surtout quand ils sont accordés à des membres de l'entourage comtal. Les noms de lieux et de personnes, très nombreux en raison de la foule de témoins que rassemble Henri le Libéral au cours de ses tournées annuelles dans sa vaste principauté, feront l'objet d'un tome II.

Livres