Le cinéma et la CGT, on le sait, sont nés la même année. Ce n'est pourtant pas cette coïncidence de date qui explique les rapports riches, mais parfois difficiles, qu'ont entretenus le syndicalisme et le septième art. Art populaire par excellence, le cinéma ne pouvait pas longtemps laisser indifférente une organisation syndicale qui a vocation à représenter l'ensemble des salariés.
Ce sont ces trajectoires, parallèles, croisées, entremêlées et traversées par l'histoire qu'explore ce livre. Non pour mythifier un passé glorieux qui, en France au moins, aura vu l'apogée du cinéma coïncider avec celle du syndicalisme, ni pour se lamenter sur des périodes autrement difficiles. Mais bien plutôt pour tâcher, à l'aube d'un nouveau millénaire qui s'annonce riche en défis pour chacun, de retisser des liens. Tant il est vrai que le cinéma, plaque sensible de la société, et le syndicalisme, sismographe des aspirations individuelles autant que collectives, ont beaucoup à voir ensemble.

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