"Pour accéder à une compréhension large du concept de paysage, j'ai évoqué les grandes mythologies paysagères, de l'enfer et du paradis, des mythes classiques et modernes, occidentaux et orientaux, qui sont nos référents pour penser le paysage et plus largement, le monde qui nous entoure. Je reprends dans cet ouvrage un référent, un modèle utile : celui de la "troisième nature", comme espace de négociation entre la nature et la ville, entre la nature et l'artifice. Plus qu'au retour à la nature originelle, j'appelle au développement d'une démarche paysagère qui associe raisons d'agir et modes d'actions, connaissance et poésie : une démarche "scienscible"." Michel Péna.

Jouer du paysage. Jouir du paysage

La Cité de l'Architecture & du Patrimoine a présenté dans ses murs du 23 mars au 24 juillet 2011 l'exposition : "La Ville fertile. Vers une nature urbaine". Un sujet majeur pour notre société qui pose la question de la nature en ville dans une perspective large, en abordant les dimensions historique, sociale, culturelle, botanique autant qu'écologique. En préambule à cette exposition, une introduction consistait en une série de panneaux retraçaient l'histoire du paysage en ville des origines à nos jours. Cet ouvrage très pédagogique et richement illustré reprend le texte de ces panneaux. Il offre un panorama complet de la manière dont les hommes, partout dans le monde, et à toutes les époques, ont voulu domestiquer la nature pour l'intégrer au coeur des villes.

Petite histoire du jardin & du paysage en ville

Si le salut réside dans une ville plus dense, celle-ci ne pourra être vivable qu'à la condition d'être durable. Ne s'opposant plus à la campagne, la ville devenue territoire se doit de partager l'espace avec toutes formes de vivant. C'est à ce titre que le paysagiste a voix au chapitre de l'organisation urbaine. Michel Péna, paysagiste concepteur du Jardin Atlantique à Paris et de la Promenade du Pavillon à Nice, a inventé la notion de ville-paysage. Pour lui, "poser le paysage comme préalable à l'urbanisme, c'est prendre conscience de la valeur de la nature de l'existant, et ne plus penser "création" mais transformation, infléchissement, évolution". Il déroule ici les raisons de changer de mode de ville grâce à la pensée paysagère. A travers une promenade sensible dans les mégapoles, il démontre que la transformation du tissu urbain modifie les modes de vie et introduit davantage de bien-être.

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