La politique est un champ de bataille où les hommes s'affrontent pour la conquête, l'exercice, la conservation ou la contestation du pouvoir. Que la violence soit au cour du politique, l'histoire l'atteste surabondamment. Omniprésente dans l'histoire et dans l'espace, elle est également multiforme, imposant d'emblée le recours au pluriel et à la pluridisciplinarité. Tel est l'objectif de ce livre, qui envisage l'étude des rapports entre violences et pouvoirs politiques à partir de plusieurs orientations de réflexion complémentaires. Cette étude montre que la violence politique est un révélateur particulièrement efficace des dysfonctionnements sociaux et qu'elle constitue un des prismes privilégiés au travers desquels l'observateur des sociétés humaines peut prétendre mieux cerner leurs réalités.

Violences et pouvoirs politiques

Traiter en quelques pages un sujet aussi vaste et controversé que « la franc-maçonnerie en France à la veille de la Révolution » est une gageure qu'on ne peut espérer tenir qu'en se limitant à l'essentiel. Néanmoins, pour que cet exposé nécessairement très général ne ressemble pas trop à un de ces squelettes décharnés que l'on voit dans les « cabinets de réflexion » des loges maçonniques, je m'efforcerai de le nourrir d'exemples concrets pris dans la région toulousaine, et plus particulièrement dans le Gers. Ce qui frappe d'abord lorsqu'on tente de prendre la mesure du phénomène maçonnique dans la France du XVIIIe siècle, c'est la rapidité et l'ampleur de sa diffusion. Née en Angleterre en 1717, la franc-maçonnerie moderne, dite « spéculative » pour la différencier de la maçonnerie « opérative » des bâtisseurs médiévaux, s'est implantée à Paris en 1725. Elle gagna ensuite les capitales provinciales, Bordeaux dès 1732, Toulouse en 1741, Montauban en 1745 et Auch en 1746, pour ne citer que les chefs-lieux des généralités du Sud-Ouest.

Etudes sur la sociabilité à Toulouse et dans le Midi toulousain de l'Ancien Régime à la Révolution

Dominique Noguez et Michel Taillefer se sont rencontrés en septembre 1962 dans la khâgne du lycée Louis-le-Grand. Ils sont entrés ensemble à l'Ecole normale supérieure. Les lettres que Dominique Noguez a décidé de publier après la mort de son camarade couvrent les dix premières années de leur amitié, de leurs débuts de jeunes intellectuels à leur entrée dans la vie adulte. Jeux, plaisanteries, inventions langagières, récits drolatiques ou passionnés de leurs journées, de leurs rencontres, de leurs voyages, ces lettres, quelquefois émaillées de disputes, font revivre tout un pan de la vie politique et culturelle de l'époque — Mai 68, le référendum de 1969, les colloques de Cerisy, les premières publications, la découverte de New York, de la contre-culture, du cinéma expérimental... Deux garçons s'amusent, et tiennent ensemble la chronique de leur jeunesse, avec une vivacité, un plaisir d'écrire qui donnent le sentiment de les entendre parler de vive voix, et d'entrer joyeusement dans la conversation.

Deux khagneux sous de Gaulle - Correspondance 1963-1973 - Occasion

Michel Taillefer était un Pyrénéen de naissance et de coeur, mais aussi un Toulousain au plus profond de son être. Il a consacré sa vie d'universitaire à l'étude des multiples formes de sociabilité des Lumières à Toulouse et dans sa région. Ses collègues et amis ont souhaité offrir au public une quarantaine de ses textes sur les académies, la franc-maçonnerie, la presse sous l'Ancien Régime et la Révolution. Michel Taillefer a ouvert nombre de voies nouvelles en parcourant les chemins méridionaux qu'il connaissait parfaitement et pour lesquels il a su nous faire partager sa passion.

Vingt universitaires des disciplines historiques, littéraires, juridiques et politologiques se sont groupés pour dresser un tableau de la révolution des transports aux XIXe et XXe siècles. Bien entendu, il s'agit en premier lieu d'une révolution technique, avec l'émergence de nouveaux modes de traction et de nouvelles énergies qui vont accélérer les vitesses et réduire les coûts : ce sont d'abord à ces innovations que l'on songe et les auteurs n'ont pas manqué de les décrire et d'en mesurer les conséquences. Mais il s'agit également et peut-être plus encore d'une révolution des politiques publiques et des choix stratégiques arrêtés par les classes dirigeantes. Les divers articles rassemblés ici le montre surabondamment. La priorité donnée, en fonction des époques et des pays, au rail, à la route, éventuellement à la voie d'eau, fait figure d'enjeu majeur, suscite les programmes les plus divers où les arrière-pensées ne sont pas absentes, provoque des controverses dont les échos n'ont pas fini de retentir. Considérations idéologiques conduisant à privilégier les entreprises publiques ou à l'inverse l'initiative privée, schémas de développement liés à des perspectives d'aménagement du territoire, voire de défense du pays, prise en compte d'intérêts financiers divergents, préoccupations d'ordre économique, calculs électoraux... toutes sortes d'arguments et de mobiles se heurtent et s'entremêlent pour expliquer un certain nombre de décisions prises au plus haut niveau et dont les effets se font encore sentir de nos jours. Il s'agit enfin, et même si ce n'en est pas l'aspect le plus connu, ni le plus étudié jusqu'à présent, d'une révolution des esprits. Cet ouvrage lui fait la plus large part. L'on entre dans une époque de monde fini dont le progrès des transports fait mieux sentir les limites. Par-delà la réduction des distances et le rapprochement des individus, la multiplication des réseaux de communications transforme profondément les rapports sociaux et personnels. Les agents de cette révolution - mariniers, cheminots et routiers - s'affirment comme des acteurs décisifs dans le débat politique et social. Images, mythes et représentations se répandent et se succèdent. Les transports façonnent l'espace.

A La Conquete Du Temps Et De L'Espace : Les Revolutions Des Transports

La politique est un champ de bataille où les hommes s'affrontent pour la conquête, l'exercice, la conservation ou la contestation du pouvoir. Que la violence soit au coeur du politique, l'histoire l'atteste surabondamment. Omniprésente dans l'histoire et dans l'espace, elle est également multiforme, imposant d'emblée le recours au pluriel et à la pluridisciplinarité. Tel est l'objectif de ce livre, qui envisage l'étude des rapports entre violences et pouvoirs politiques à partir de plusieurs orientations de réflexion complémentaires. Cette étude montre que la violence politique est un révélateur particulièrement efficace des dysfonctionnements sociaux et qu'elle constitue un des prismes privilégiés au travers desquels l'observateur des sociétés humaines peut prétendre mieux cerner leurs réalités. Cet ouvrage est issu d'un séminaire thématique de l'Institut d'Etudes Doctorales de l'Université de Toulouse-Le Mirail.

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