Si l'histoire des relations entre littérature et psychanalyse est longue, en revanche la question des rapports entre écriture et psychanalyse méritait d'être réinterrogée au-delà d'une simple confrontation de champs, dans leur articulation entre autres, au moyen du récit, forme commune aux deux domaines. Partant du constat que les processus d'écriture ont été transformés par la psychanalyse comme elle-même l'est par eux, comment s'écrivent aujourd'hui romans, poèmes, essais, biographies, autobiographies ? Qu'est-ce qui s'écrit dans une analyse entre analysant et analyste, dans les rêves, dans l'après-coup, pour l'analysant comme pour l'analyste? Y a-t-il une écriture de l'analyste ? L'expérience analytique modifie-t-elle une pratique d'écriture ?

C'est la réflexion que nous avons tenté de mener lors du colloque de Cerisy, du 6 au 13 juillet 2011, « Écritures(s) et psychanalyse : quels récits ? », selon la double dimension des processus de l'écriture et de la pluralité de ses régimes. Le présent volume réunit l'ensemble des contributions des intervenants - universitaires, écrivains, analystes - qui ont, selon leur manière, décliné cette proposition.

Ecriture(s) et psychanalyse : quels récits ?

État, idéologie : des concepts, et d'abord des mots, qui en sont venus à faire couple, à se répondre en s'affrontant. Un nécessaire retour critique sur les grandes catégories fondatrices, ressaisies sur les lieux mêmes de leur instauration, précède l'examen de la prégnance de l'idéologie dans le marxisme, en analysant, sur des conjonctures historiques précises, l'intrication de l'État et de l'idéologie. Enfin, la question du judaïsme, et son statut dans la tradition hégéliano-marxiste, est envisagée. Cette enquête, parce qu'elle n'est jamais coupée de ses ancrages historiques, se met au service d'une reprise de problèmes théoriques et politiques demeurés actuels.

État, idéologie

Idéologie, symbolique, imaginaire, également philosophie, ontologie, autant de champs d'investigation, dont le marxisme, en dépit - et sans doute à cause - de ses lacunes et de ses impensés, ne saurait se détourner. Ces huit études inédites, dues à des chercheurs français et italiens, s'y emploient sans complaisance, ni tabous. Elles s'inscrivent résolument, par là, dans les débats ouverts de notre modernité.

Idéologie, symbolique, ontologie

Globalisation, mondialisation, transnational, voire postnational : tels sont les mots d'ordre qui scandent notre actualité. Dans ce contexte, la notion de cosmopolitique s'impose comme préalable à toute réflexion sur l'ordre du monde contemporain. Si le questionnement prend inévitablement sa source dans le modèle kantien d'un cosmopolitisme idéal, il ne s'en décline pas moins d'une manière multiforme qui permet à la philosophie et à l'anthropologie, à l'économie et à l'histoire et au droit de se recouper.

Du cosmopolitique

L'impact récent des neurosciences et d'autres disciplines biologiques sur la psychiatrie incite à réexaminer, sous les aspects historique, scientifique ou philosophique, l'évolution des connaissances sur les « maladies mentales » et les tentatives pour comprendre ces maladies dans un cadre d'abord biologique, ce qui n'exclut pas la prise en considération d'autres facteurs explicatifs, dans un domaine où règne, par excellence, la multiplicité et l'intrication des causes.
Les diverses démarches de la psychiatrie, principalement l'accompagnement personnel et le traitement pharmacologique, nullement exclusives l'une de l'autre, permettent d'effectuer un certain contrôle du processus pathologique voire de produire de réelles améliorations. Une articulation plus fine entre sciences expérimentales et sciences cliniques, tendant à relier la question de la production d'un comportement et celle de son sens, est à l'ordre du jour.

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