Qui se cache derrière cette expression fascinante mais banale qui, à la fin du XIXe siècle et au début du XXe, fut une source d'inspiration féconde chez les artistes ? C'est en s'appuyant sur des tableaux, des dessins et de nombreux textes de cette période que Mireille Dottin-Orsini a étudié l'étonnante ambivalence de leur regard sur la femme dite fatale". De Gustave Moreau aux frères Goncourt en passant par Huysmans, Laforgue ou Villiers de l'Isle-Adam, on voit comment cette époque était obsédée par l'image de la femme et comment cette obsession n'était que la face visible d'une misogynie profonde dont les deux aspects étaient la vénération de la femme-objet, mais de toute façon dépourvue d'âme, ou l'abomination haineuse, véritable catalogue des poncifs de la misogynie."

Cette femme qu'ils disent fatale : Textes et images de la misogynie fin-de-siècle

Comment percevons-nous la prostitution et quelles représentations en donnons-nous?? De la miséreuse qui arpente les trottoirs à la courtisane qui court les salons, celles qu'on appelle «??lles de joie?» ou «?femmes de mauvaise vie?» empruntent des visages multiples et contrastés. La figure moderne de la prostituée s'est constituée dans la seconde moitié du xixe siècle, au ?l de récits ou d'oeuvres d'art qui mettent en scène des femmes soumises à la marchandisation de leur corps et au silence. Convoquant différents savoirs et sources culturelles (médecine, littérature, journaux, rapports de police, beaux-arts, chansons et opéras), cet ouvrage fournit une documentation essentielle sur l'exercice d'une violence ordinaire et la domination d'un sexe par l'autre. Il met ainsi en lumière tout un imaginaire que l'on retrouve encore aujourd'hui à l'oeuvre dans les débats sur la prostitution.

L'imaginaire de la prostitution

Comment percevons-nous la prostitution et quelles représentations en donnons-nous ? De la miséreuse qui arpente les trottoirs à la courtisane qui court les salons, celles qu’on appelle « ﬁlles de joie » ou « femmes de mauvaise vie » empruntent des visages multiples et contrastés. La figure moderne de la prostituée s’est constituée dans la seconde moitié du XIXe siècle, au ﬁl de récits ou d’œuvres d’art qui mettent en scène des femmes soumises à la marchandisation de leur corps et au silence. Convoquant différents savoirs et sources culturelles (médecine, littérature, journaux, rapports de police, beaux-arts, chansons et opéras), cet ouvrage fournit une documentation essentielle sur l’exercice d’une violence ordinaire et la domination d’un sexe par l’autre. Il met ainsi en lumière tout un imaginaire que l’on retrouve encore aujourd’hui à l’œuvre dans les débats sur la prostitution.

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