Malgré sa massification dans la plupart des domaines d'activité, le numérique questionne toujours spécialistes et chercheurs. Ainsi, alors que les pratiques numériques sont supposées être démocratisées, pourquoi l'aisance dans la lecture et dans l'écriture numériques demeure bien souvent l'apanage des classes aisées et cultivées ainsi que des jeunes, dont les compétences en littératie varient sensiblement selon leur origine sociale ? De même, comment se hiérarchisent les usages différenciés du numérique ? Voici des questions auxquelles cet ouvrage répond en présentant les travaux de sociologues de l'éducation, de la lecture et de la culture, qui analysent différentes formes de littératie numérique.

Lectures et écritures numériques : nouvelles formes, nouvelles pratiques ?

A partir de deux enquêtes empirique sur le travail des lycéens et des étudiants, il apparaît que la gestion du travail scolaire des lycéens de seconde dépend certes du sexe de l'élève, de son origine sociale et de ses acquisitions scolaires antérieures mais surtout du contrôle exercé par les parents et de l'aide apportée à l'élève. Par contre le travail universitaire des étudiants est fortement déterminé par la discipline d'appartenance qui apparaît comme une puissante instance de socialisation avec ses règles et ses codes d'apprentissages.

La gestion du travail scolaire

Cet ouvrage propose une étude sociologique sur les manières de travailler à travers deux enquêtes empiriques. La première réalisée auprès des élèves de seconde, (classe charnière entre la fin de la troisième et l'entrée en second cycle du secondaire) tente de traiter la question de la différenciation scolaire, sociale et sexuelle à travers les pratiques réelles des élèves : les modes de gestion du temps, les rythmes de travail ainsi que les manières de travailler. L'auteur montre entre autres que la gestion du travail scolaire des lycéens de seconde dépend certes du sexe de l'élève, de son origine sociale et de ses acquisitions scolaires antérieures mais surtout du contrôle exercé par les parents et de l'aide directe apportée à l'élève. La seconde essaie de se donner les moyens d'analyser les modes du travail intellectuel étudiant en les restituant au sein de logiques de connaissance propres à des savoirs et à des champs disciplinaires. En comparant les formes du travail universitaire et de lecture en Lettres et Sciences Humaines, Sciences Economiques, Droit, Sciences et Médecine, l'auteur montre que le travail universitaire des étudiants est fortement déterminé par la discipline d'appartenance qui apparaît comme une puissante instance de socialisation avec ses règles et ses codes d'apprentissages.

La gestion du travail scolaire - Etude auprès de lycéens et d'étudiants

La gestion du travail scolaire ; étude auprès de lycéens et d'étudiants

Pour saisir les pratiques de lecture des jeunes générations, l'auteur livre dans cet ouvrage, les résultats de deux enquêtes effectuées auprès de 1560 collégiens et 1231 étudiants dans le département des Bouches-du-Rhône.
La première enquête tente de répondre principalement aux questions suivantes : La lecture subit-elle la concurrence de divers loisirs ou au contraire n'ont-ils qu'un effet marginal ? Quelle est la part de la socialisation familiale et scolaire dans les pratiques de lecture ? Quelles sont les préférences en matière de revues et d'ouvrages ?
L'intérêt assez récent porté à l'étude des magazines rejoint les interrogations de la seconde enquête - la lecture des magazines est-elle une activité de loisir ou une activité studieuse ?
Cette étude montre que la lecture est une pratique à laquelle les jeunes s'adonnent assez régulièrement, avec une part plus importante chez les filles. Elle occupe une place essentielle dans la construction de l'identité de l'adolescent qui doit associer la lecture scolaire et la lecture loisir : le problème se pose alors du passage de l'une à l'autre lorsque les prescriptions scolaires disparaissent. Même si l'école permet la proximité avec la littérature, les pratiques de lecture spontanées restent tributaires du sexe de l'enfant et de son milieu social. L'intensité de lecture est d'autant plus forte que la catégorie est favorisée et dotée d'un capital culturel élevé.

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