Tes médailles, tes pieds gelés, on n'y croyait pas. Mon père disait que tu étais une menteuse. Tu carburais au Ricard... Et puis longtemps après j'ai retrouvé ton numéro de matricule au camp de Ravensbrück, ton dossier racontant ton arrestation, les tortures, la déportation, le retour difficile. Alors j'écris pour réparer les silences qui ont plombé nos vies.

Ces silences qui ont plombé nos vies - Conversation imaginaire avec Charlotte Abonnen, ma grand-mère

Sans doute symbole d'un parcours pour le moins atypique Muriel Ferrari, avec ce quatrième ouvrage, poursuit sa nouvelle passion, toute-entière dédiée à l'écriture, nonobstant celle toujours vouée à la cuisine. Une cuisine de Mère Lyonnaise, dont elle est l'une des dernières entre Rhône et Saône, qui fait certes la part belle aux lyonnaiseries militantes et autres cochonneries (selon l'étymologie ! ), mais aussi à une cuisine familiale que l'on se plait à déguster dans des établissements qui font plus part à la gourmandise et la convivialité qu'au luxe, bien trop souvent ostentatoire. Dans son restaurant, le bonheur est vraiment dans l'assiette, mais aussi dans le partage avec ses autres clients. Pardon, ses autres amis ! Muriel et moi-même avons sélectionné des recettes gourmandes pour le plaisir de tous, petits et grands. Des recettes qui laissent bien volontiers un beau souvenir en bouche, celui d'en reprendre à satiété une autre part... Nous tenons à remercier tous ceux qui nous ont accompagnés et encouragés dans cette démarche, qu'ils soient producteurs ou dégustateurs, sans oublier l'actuel président de l'UERA (Union des Ecrivains Rhône-Alpes) Jacques Brnyas. Bon appétit ! Michel Godet

Les plats canailles de Muriel Ferrari - L'une des dernières Mères Lyonnaises

Seule, assise sur les marches face à la cour déserte du quartier des femmes, le silence me surprend... 1980-2015. Trente-cinq ans ont passé. Que de souvenirs qui ressurgissent. Combien de fois me suis-je assise là, sur ces marches ? Je ne sais pas, mais c'est comme si c'était hier... Certains soirs, la nostalgie renvoie des images qui m'arrivent en pleine gueule. Le passé, les souvenirs que je pensais enfouis à jamais dans les méandres de la mémoire relancent l'éternelle question. Pourquoi moi ?

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