Consacré à la petite ville mayennaise de Sainte-Suzanne et aux communes qui l'environnent, le 106e Cahier du Patrimoine offre une synthèse inédite sur un riche patrimoine qui n'est trop souvent abordé qu'à travers l'évocation de la résistance victorieuse de la forteresse face aux troupes de Guillaume le Conquérant. Issu d'une étude d'inventaire topographique, il révèle la densité insoupçonnée de l'architecture médiévale, tant militaire ou religieuse qu'aristocratique ou agricole. Il rend compte dans la longue durée de la permanence de l'architecture des fermes, par-delà la révolution agricole du XIXe siècle. Il met aussi en évidence une activité artisanale et industrielle basée sur l'utilisation de l'eau et l'exploitation de la forêt, du minerai de fer et du charbon jusqu'à l'aube du XXe siècle. Cet ouvrage permet ainsi de mieux comprendre les mouvements qui ont abouti à l'attachant paysage architectural que le visiteur peut encore observer et admirer actuellement. Abordant également le décor des églises, le livre fait, pour la première fois, un point sur la foisonnante production des ateliers de sculpture d'Évron. Il montre aussi l'attachement local à cet art, qu'illustre la nombreuse et remarquable statuaire en terre cuite qui ornait les retables lavallois construits après le concile de Trente. Ce Cahier du Patrimoine s'enrichit en outre de Regards croisés de spécialistes qui apportent leur éclairage sur un point particulier, à la fin de chaque chapitre : le donjon de Sainte-Suzanne ; l'armure dite de Sainte-Suzanne ; les charpentes de l'Ancien Régime ; enfin, le monument commémoratif d'un jeune prodige, décédé adolescent à la fin du XIXe siècle.

Sainte Suzanne : un territoire remarquable en Mayenne

L'ouvrage consacré au peintre-verrier lavallois Auguste Alleaume (1854-1940) offre l'opportunité de mettre en lumière l'oeuvre d'un important artiste spécialisé dans la création de vitraux.
Son travail a rayonné dans son département d'adoption, la Mayenne, dans l'ensemble de l'Ouest, mais aussi plus ponctuellement dans le reste de la France. Passé par les écoles des Beaux-Arts d'Angers et de Paris et formé au vitrail dans deux des plus grands ateliers parisiens de l'époque, Lusson et Champigneulle, il a participé au mouvement de renouvellement du vitrail par son travail sur la couleur et son dessin tendant à la simplification du trait.
L'inventaire exhaustif de son oeuvre, appuyé sur l'extraordinaire fonds documentaire issu de son atelier, a permis d'aborder, aux côtés de ses oeuvres religieuses, un nombre significatif de vitraux civils, marqués par l'influence de l'Art Nouveau et de l'Art Déco et encore conservés dans des maisons et des châteaux.

Livres