La Résistance est assurément l'une des plus belles pages de l'Histoire de France. Après la terrible défaite de juin 1940, des hommes et des femmes ont continué le combat. Ce fut l'œuvre grandiose du général de Gaulle, les destins tragiques de Bertie Albrecht, Jean Cavaillès, Honoré d'Estienne d'Orves, Fred Scamaroni, Jean Moulin, Pierre Brossolette et bien d'autres encore ; les épopées héroïques des généraux Kœnig, de Lattre et Leclerc ; mais aussi le refus par des centaines de milliers d'anonymes de l'ordre établi par l'ennemi. Les Résistants vont laver, souvent au prix de leur sang, le déshonneur du défaitisme, de la collaboration, des lois anti-sémites et réactionnaires de l'Etat de Vichy. Grâce à eux, la France fut libérée par elle-même et placée aux côtés des vainqueurs en 1945.

Résistance 1940-1944 - Témoignages-Dossiers-Chronologie Edition Picardie

Fins connaisseurs de la période, les auteurs nous livrent un étude sans concession qui aborde aussi bien les faits d'armes glorieux que les engagements hasardeux ou l'apathie d'un peuple traumatisé. Prenant pour support une iconographie riche (300 photos dont une partie est inédite), les auteurs expliquent comment la France se retrouvera à la table des vainqueurs en mai 1945 alors que l'armée fut battue en 1940, le pays morcelé être occupé pendant plus de quatre ans et " un gouvernement de fortune " se lança dans une politique de collaboration indigne avec l'Allemagne. C'est avant tout grâce à l'opiniâtreté d'un homme, le général de Gaulle, qui dès juin 1940 a compris le sens de la guerre. Pendant cinq ans, il va lutter pied à pied pour sauvegarder l'honneur de la résistance sous son nom. Pendant l'occupation, les Français - en grande majorité - accorderont leur confiance au Maréchal, le " vainqueur de Verdun ", avant de prendre leur distance face à l'impasse de la politique de collaboration, les rafles des juifs, le STO... seule une poignée de français suivra le régime de Vichy jusque dans ses ultimes retranchements, avant d'être broyée dans l'effondrement du IIIe Reich. Ce furent des moments dramatiques que les mémoires - forcément sélectives - ont tendance à occulter.

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