L'essence d'Arles renferme de multiples facettes, images d'une ville où se promener à travers les rues et les places est un véritable piège de charme. L'oeil est souvent attiré par l'architecture soignée de belles demeures, restaurées ou non, certaines laissées encore dans leur cadre désuet. Arles regroupe en effet de nombreux hôtels particuliers des XVIIe et XVIIIe siècles. De fait, la majorité des maisons privées a été reconstruite, sur des murs du Moyen Age, entre la fin du XVIe siècle et la Révolution. Quant aux grands bâtiments publics et religieux, ils ont bénéficié de l'âge d'or du XVIIe siècle et d'un dynamisme certain pour être bâtis ou au moins embellis. Cet ouvrage recense et présente les principaux édifices arlésiens de cette période, ainsi que plusieurs châteaux et propriétés environnants. Tout ce panorama est mis en valeur par les photographies belles et sensibles que Pascal Bois a prises sur le terrain et par celles des documents anciens qui nous plongent dans la ville, avant la Révolution.

Les hôtels particuliers d'Arles de la fin du XVIe siècle aux dernières années de l'Ancien Régime

Our heritage takes shape and abides in the place where we are born, where we learn to walk and where we live. In Arles my eyes are master of all they survey, from the unmistakable texture of its soft stone to the silhouettes of its streets, the facades of its houses, the gaze of its windows. I hear Arles : the sound of trains borne on the mistral wind, the sharp crack of a sudden squall, words heard here and nowhere else, noises and murmurs from the Lices, the sound and the fury of the arena, the chiming of the hours. But Arles can be touched, too : its rugged parapets, smooth marble, cool iron-work.And it can be breathed — the air of the sea and the Camargue hovering over the Rhóne, fig trees in the summer heat, the damp of its mysterious palaces — and endlessly, pleasurably "tasted", from garlic through to aniseed. Its heritage is all this, but it is, too, the enduringly special character of the rebellious, excessive, demanding, indolent, discreet, eccentric people who live among Arles' old stones ; it is the work they do, and the city's history and the history of all these families handed down as local sagas and tales of cultural mixes... Arles is at once working-class and imperial, rustic and aristocratic, Christian and pagan, modest and proud, classical and traditional, stark and baroque, austere and unbridled. Apollo and Dionysus. In colour an and white.

Arles - Museums, monuments, excursions/tours

Une visite d'Arles et de ses hôtels particuliers, accompagnée d'illustrations dessinant un itinéraire jalonné de joyaux architecturaux.

Les hôtels particuliers d'Arles

Située au bord du rhône et à la limite du' f languedoc, arles est, au xviiie siècle, la quatrième ville de provence.
 Gagnée par l'épidémie de peste (1720-1721) six mois après marseille, elle est atteinte et perd un tiers de sa population.  les autorités consulaires mettent en oeuvre les mesures habituelles en temps d'épidémie : interdiction de circuler (mais le vaste terroir agricole arlésien est indispensable à la vie de la cité), ouverture d'infirmeries, soins aux pestiférés, aide alimentaire aux nécessiteux, le tout sur fond de crise financière aiguë.
 Le très important fonds d'archives conservé permet de suivre pas à pas cet épisode tragique, d'en connaître les acteurs, d'analyser les décisions prises, d'en voir les conséquences.  fait exceptionnel, quatre consuls et trente-cinq conseillers municipaux, dévoués à la population, meurent pestiférés après avoir affronté un soulèvement populaire d'une particulière ampleur.

Arles et la peste de 1720-1721

Si, à Arles, l'Antiquité est largement médiatisée, la ville d'aujourd'hui et les bouleversements importants du XXe siècle restent méconnus, et par conséquent mal évalués. Cet ouvrage tente d'analyser le paysage urbain dans lequel vivent les Arlésiens, paysage qui s'est développé à partir d'un noyau patrimonial mondialement connu. En 2009, la direction des Affaires culturelles de la région paca et la ville d'Arles ont lancé la réalisation d'un inventaire du patrimoine arlésien du XXe siècle, étude qui s'inscrivait dans l'effort de connaissance du patrimoine contemporain engagé depuis plusieurs années par le ministère de la Culture au niveau national. Il s'agissait de répertorier l'ensemble des constructions d'une époque particulièrement productive, toutes typologies confondues, et de sélectionner les opérations remarquables en les documentant de façon précise. Il ressort de ce travail que ce patrimoine est à la fois riche et hétéroclite (habitat, équipements publics, stades, architecture culturelle, commerciale et industrielle, établissements scolaires, hôpitaux...), tant sur le plan quantitatif que qualitatif, et qu'il mérite d'être mis en lumière. Cet ouvrage très complet, qui se propose de présenter la production architecturale dans son contexte historique, politique, économique et social, donne les clés de lecture pour l'architecture et l'urbanisme arlésiens contemporains. Différents thèmes y sont abordés : la ville et ses territoires, histoire et chronologie de l'évolution urbaine d'Arles et de son territoire ; la production architecturale (habiter la ville et équiper la ville) ; la connaissance et la réutilisation du patrimoine du XXe siècle. Une campagne photographique spécifique, réalisée par le photographe Philippe Piron, spécialiste de l'architecture contemporaine, permet d'illustrer et de mettre en valeur les textes fournis. Liste des créations architecturales phares retenues, dont les architectures remarquables font référence dans l'histoire de l'art contemporaine : l'ancienne Poste (architecte : Auguste Véran, 1902), la salle des fêtes (architecte : Gaston Castel, 1932), l'église Saint-Pierre (architecte Pierre Vago, 1953, vitraux d'Alfred Manessier), le centre hospitalier Joseph-Imbert (architecte : Paul Nelson, 1974), le Musée départemental Arles antique (architecte : Henri Ciriani, 1995), la Grande Halle (architectes : Moatti et Rivière, 2007).

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