Les Celtes désignent pour les auteurs grecs dès le Ve siècle avant J.-C. l'ensemble des populations occidentales nord-alpines. Si leurs puissants voisins ont certainement exercé une influence sur les Celtes, ces derniers ont développé une société et un mode de vie qui ont tantôt emprunté les mêmes voies, mais tantôt complètement divergé, dans la période même où ils intervenaient en Italie et dans les Balkans. La langue, l'outillage, l'armement, les parures, les modes de vie, qui évoluent en parallèle, génération après génération, sur une grande partie de l'Europe moyenne ancienne, peuvent être réunis dans un ensemble cohérent, distinct de groupes voisins qui ont fait d'autres choix. Les échanges d'objets, les conflits ou les colonisations réciproques n'ont pas gommé ces différences, avant que l'expansion de Rome n'entraîne une acculturation générale.

À travers les recherches initiées depuis quarante ans sur le monde celtique et italique à l'âge du Fer, le laboratoire AOrOc a accompagné le développement exponentiel des recherches archéologiques sur les sanctuaires, les habitats, l'alimentation, l'outillage et le monnayage celtiques. Après avoir relu les textes grecs et latins à la lumière de ces nouvelles données, l'image que les Celtes avaient d'eux-mêmes a été mieux définie et l'originalité et l'évolution historique de leur civilisation se sont peu à peu précisées.

Réinventer les Celtes

L'âge du Fer dans la boucle de la Loire - Les Gaulois sont dans la ville, (actes XXXIIe coll. AFEAF, Bourges, 2008), (35e suppl. RACF)

Qui sont les Celtes, ces populations qui, au Ier millénaire avant J.-C., ont occupé l'Europe, des Alpes à la mer du Nord et de la Slovaquie à l'Atlantique ? Les origines, les limites, les caractéristiques mêmes de ces peuples font débat depuis l'Antiquité et jusqu'à nos jours. Très tôt, « nos ancêtres les Gaulois », avec leur image de barbares farouches mais purs, alimentent la littérature et sont utilisés à des fins idéologiques. Mais le développement de l'archéologie a apporté un matériau considérable pour reconstituer leur véritable. Qu'il s'agisse de la mise en scène de tombes exceptionnelles, des milliers de lieux d'habitat mis à jour, ou l'analyse approfondie des objets d'art et des textes, tous les domaines de la connaissance ont fait des progrès grâce à la multiplication des données et à une analyse rigoureuse libérée des a priori traditionnels. Après une brève historiographie, l'auteur présente le développement chronologique de ces peuples au cours de l'âge du Fer, puis différents aspects de leur mode de vie, de l'économie, de l'habitat, de la religion, à travers des exemples caractéristiques en tenant compte des découvertes les plus récentes. Olivier Buchsenschutz est directeur de recherches au CNRS et membre du Laboratoire Archéologies d'Orient et d'Occident à l'École Normale Supérieure (Ulm). Il a effectué des fouilles à Levroux (Indre), au mont Beuvray (Nièvre), et à Bourges (Cher). Du mythe à l'histoire. Vers une histoire des Celtes. Une Europe de paysans. Extraction, artisanat, commerce. Art, langage et religion, l'idéologie des Celtes. La société mise en scène dans la mort. La diversification sociale et le développement de pratiques collectives. Épilogue.

Les Celtes - De l'âge du Fer

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L'étude de l'architecture protohistorique a fait des progrès considérables ces dernières années. La reconnaissance des performances techniques des constructions sur poteaux plantés, l'observation fine des lambeaux de sol les plus ténus les décapages de grandes surfaces, ont contribué
reconstituer la maison t ses annexes. La découverte exceptionnelle de viola a confirmé globalement les hypothèses avancées depuis cinquante ans. Les contributions réunies dans cette publication donnent des exemples puisés dans toute l'Europe et invitent à constituer orne base de données au service de tous.

Architectures protohistoriques en Europe occidentale du Néolithique final à l'âge du Fer

Levroux collection complète 5 volumes

Dans cet atlas, nous ne prétendons pas présenter toute l'histoire de la cité, du VIIIe s. av. J.-C. à la fin de l'empire romain. Il s'agit de montrer un état de la recherche et non de dresser un bilan complet. Les données de la bibliographie comme celles des sauvetages les plus récents ont été réunies dans un Système d'Information Géographique. Leur répartition a été confrontée aux informations de la géologie, de la pédologie, de la végétation, disponibles depuis peu sur le même type de support. Une fois qu'une analyse spatiale a effacé les biais dus aux conditions inégales de prospection sur le territoire de la cité, les stratégies de l'occupation du territoire peuvent être analysées siècle par siècle. L'échelle de travail choisie, le 1/1000 000 permet non seulement de retrouver les origines du paysage anthropisé de chaque pays mais aussi de caractériser l'organisation de la cité autour de ses agglomérations et de son réseau de voies.

Le Berry antique - Atlas 2000

Levroux 1 présentait la prospection archéologique du canton et la fouille de l'oppidum de la Colline des Tours, Levroux 2 et 3 les structures et le mobilier de la fouille du village des Arènes, Levroux 4 une première synthèse sur l'élevage à l'âge du Fer. Levroux 5 réunit des études synthétiques sur les constructions, la céramique, les objets métalliques, l'analyse spatiale sur l'ensemble du gisement, et sa chronologie. Un dernier chapitre résume nos connaissances sur la vie quotidienne au 2e s. avant J.-C. et sur la place du site de Levroux dans les processus d'urbanisation à La Tène moyenne et finale.

Le village celtique des arènes à Levroux - Synthèses

Cet ouvrage comporte deux parties. La première a pour but de décrire et analyser les structures de la Porte du Rebout, reconnues lors des fouilles du XIXe siècle (1868) et surtout entre 1984 et 1996. Il s'agit d'une porte à ailes rentrantes, dont les fouilles anciennes avaient déjà mis en lumière le mode de construction (murus gallicus) et le caractère monumental (entrée large de près de 20 m). Les nouvelles recherches ont permis de fouiller presque intégralement les deux bastions qui encadrent la porte et d'explorer de façon plus conséquente les structures situées en avant de celle-ci. L'histoire de la porte se voit ainsi considérablement précisée. A l'emplacement de chaque bastion ont été identifiés quatre remparts laténiens successifs (auxquels s'ajoute une palissade plus ancienne sous le bastion nord). Leur construction s'échelonne entre la fin du IIe siècle et la fin du Ier siècle avant J-C. Le nombre des remparts qui se succèdent sur moins d'un siècle montre la fragilité de ces constructions et l'énergie déployée pour les conserver en l'état. L'installation de bâtiments à caractère domestique à leur emplacement prouve aussi une désaffection complète du rôle défensif de la fortification dans les dernières décennies du Ier siècle avant J-C. Ouvrage complexe, la fortification de la Porte du Rebout reste, après ces recherches, une construction monumentale sans équivalent dans le monde celtique. La deuxième partie présente les résultats d'observations sur le tracé des anciennes fortifications de Bibracte, qui demeurent sous la forme d'anomalies dans le relief. Le principal apport de ces nouvelles prospections est la mise en évidence d'une seconde enceinte dite désormais " fortification externe ", nettement plus vaste que celle reconnue précédemment : avec un périmètre d'environ 7 km, elle enserre une surface de quelque 200 ha, contre 5,2 km et 135 ha pour la fortification interne. Les observations ont également porté sur les entrées percées dans les deux lignes de fortification : 15 emplacements de portes, certaines ou probables, ont été repérés. Ces portes sont en relation avec un réseau de routes antiques, qui semble avoir connu des modifications importantes au cours de la vie de l'oppidum.

Ses oeuvres

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