Les Alpes du Nord, le Dauphiné notamment, voient le développement des premiers maquis au printemps et à l'été 1943. Tréminis avec ses habitants, au sud de l'Isère et en Trièves, illustre cette histoire des maquis avec des témoignages précis. L'historien de la montagne-refuge sous l'Occupation François Boulet reprend l'enquête avec de nouvelles archives sur les deux maquis de Tréminis, nés du refus du Service du Travail obligatoire : le camp n°1 et sa cinquantaine de jeunes gens et celui des "théologiens", quelques étudiants en théologie protestante. Deux résistances françaises alors se rencontrent : La résistance politique du maquis et la résistance spirituelle du huguenot. François Boulet nous entraîne dans le quotidien du maquis, genèse, difficultés d'organisation et de discipline, erreurs, trahison, et, pour finir, la terrible répression par une force allemande, militaire et policière, dix fois supérieure en nombre le mardi 19 octobre 1943 à Tréminis : une autre "Saint-Barthélemy des patriotes".

Les maquis de Tréminis - Une autre "Saint-Barthélemy des patriotes"

Le Dauphiné en tant qu'entité administrative n'existe plus depuis bien longtemps, mais la réalité historique de cette ancienne province française a marqué les territoires sur lesquels portait son emprise.
Et aujourd'hui, les départements de la Drôme, des Hautes-Alpes et de l'Isère fourmillent de traces de l'histoire de la province disparue :
Noms de rues, bâtiments, traditions populaires, spécialités gastro- nomiques, personnalités, événements nous rappellent ce passé commun.
À travers 300 entrées alphabétiques illustrées d'une iconographie variée, de Mme de Sévigné à Mandrin, du mont Aiguille aux Escartons, et du saint-marcellin aux tourtons du Champsaur, l'ABCDauphiné nous convie à la redécouverte de l'histoire et du patrimoine de cet ancien territoire alpin, pour le plus grand plaisir de ses habitants comme des centaines de milliers de touristes qui le visitent chaque année.

ABCDauphiné ; dictionnaire historique et patrimonial du Dauphiné

Chartreuse, génépi, absinthe, gentiane et tant d'autres noms sont des spiritueux emblématiques des Alpes. Quintessence de la flore de montagne, ils résultent des savoirs ethnobotaniques hérités de longue date. Qu'elles soient monastiques, domestiques ou industrielles, liqueurs et eaux-de-vie appartiennent au patrimoine agro-alimentaire alpin. Mais un patrimoine bien vivant puisqu'aujourd'hui, relancées notamment par les sports d'hiver, les distilleries en Dauphiné et en Savoie constituent l'un des fleurons de l'économie régionale. Bien après les premières fabriques installées il y a plusieurs siècles, de nouveaux distillateurs transforment aujourd'hui l'eau pure des glaciers en whisky ou gin d'altitude. Prolongeant l'exposition du Musée dauphinois, cet ouvrage rassemble les contributions des spécialistes d'une histoire dus boire s, illustrée grâce à des collections publiques et privées souvent inédites. Cette iconographie témoigne de l'âge d'or de la publicité des boissons alcoolisées — avant la réglementation de leur usage— et de l'évolution des comportements, entre recherche du plaisir et interdit. Un ouvrage à consommer sans modération !

L'ivresse des sommets - Eaux-de-vie, liqueurs et autres breuvages des Alpes

Prolongeant l'exposition éponyme du Musée dauphinois, cette publication rassemble une vingtaine de contributions d'historiens et d'historiens de l'art, de sociologues, d'éditeurs et de conservateurs de musées, qui mettent en lumière les liens entre le Japon et l'Occident sur une période longue de cinq siècles. Réalisé à l'occasion du 160e anniversaire du "Traité de paix, d'amitié et de commerce" entre la France et le pays du Soleil-Levant, ce livre évoque les connexions, les influences réciproques, les ruptures et les métissages que ces relations ont engendrés. Largement illustré, il donne à voir une partie des riches collections, publiques et privées, présentées dans l'exposition, notamment celles du musée des Confluences qui a consenti un prêt exceptionnel de plus de soixante-cinq objets.

Des samouraïs au kawaï - Histoire croisée du Japon et de l'Occident

Depuis la mise en place du régime de l'Etat français à Vichy jusqu'à la Libération, le château d'Uriage est le siège de trois écoles à vocation nationale et régionale. La première, la plus connue d'entre elles, est destinée dès 1940 à former les futures élites du pays dans l'idéologie de la Révolution nationale du maréchal Pétain. Comment est-elle devenue un lieu de pensée autonome et un foyer de résistance jusqu'à sa fermeture décrétée à la fin de 1942 ? Dès lors, une partie des "Uriagistes" entre en dissidence. Ils constituent pour certains les "équipes volantes" qui contribuent à conscientiser l'action des maquisards tandis qu'une nouvelle école, celle de la Milice, prend place à Uriage. La Libération étant acquise en Isère à l'été 1944, un nouvel établissement s'établit dans le château pour les FFI (Forces françaises de l'Intérieur) au moment de la dissolution dans l'armée régulière. Ce livre est aussi l'occasion de questionner l'héritage légué par " l'esprit d'Uriage " qui perdure dans la France d'après-guerre, notamment avec le mouvement Peuple et Culture, le journal Le Monde et la revue Esprit fondés par d'anciens instructeurs. Autant de jalons d'une histoire singulière et plurielle qui soulève encore aujourd'hui interrogations et controverses.

Uriage - De l'Ecole des cadres à l'héritage culturel

En cinquante ans, que d'événements ont ponctué l'existence du Musée de la Résistance et de la Déportation de l'Isère. De l'appartement natal de l'écrivain Stendhal qui l'a abrité à partir de 1966 à la rue Hébert depuis 1994, le musée a connu une importante évolution. Né dans le cadre d'une association, c'est à un petit groupe de personnes soucieuses de transmettre aux jeunes générations l'héritage de la Résistance qu'il doit d'exister. Une philosophie qui n'a pas varié et que poursuit toujours l'équipe du musée, au sein d'un équipement géré désormais par le Département de l'Isère. S'il continue d'explorer la Seconde Guerre mondiale et ses résonances locales, il interroge plus largement l'histoire et l'actualité des Droits de l'Homme sans ne s'interdire aucun sujet. Expositions, rencontres publiques, films, ouvrages sont autant d'initiatives pour nourrir une réflexion sur la citoyenneté et les valeurs à défendre dans notre société. Musée engagé, il revendique une relation forte à son territoire et à sa population en s'appuyant sur la démarche participative issue des écomusées.

50 ans ! Musée de la résistance et de la déportation de l'Isère - Maison des droits de l'homme

A l'été 1944, les départements rhônalpins sont enfin libérés de l'occupation nazie. Débarquées sur les côtes de Provence le 15 août, les troupes alliées ont réalisé une progression fulgurante qui a permis la Libération du Sud-Est du pays en quelques semaines, avec le soutien actif de la Résistance intérieure. Illustré de nombreuses photos d'archives, pour une large part inédites, ce livre revient sur un moment charnière de notre Histoire au cours duquel la République a repris ses droits.

La Libération entre Alpes et Rhône

Mettre en perspective l'histoire des Allobroges confrontés au mode de vie romain, celles des syndics des hautes vallées qui achètent leurs libertés au dauphin, des Vaudois et des protestants qui veulent prier comme il leur plaît, des Grenoblois des Lumières qui concourent à la Révolution, des premiers mutuellistes, des résistants de l'Occupation, des pionniers de l'éducation populaire et du planning familial ou des combattants du racisme, et relier l'acquis de toutes ces luttes à l'action militante des nombreuses associations qui défendent les Droits de l'Homme en Isère, relève du défi. C'est pourtant ce que proposent cette publication et l'exposition qu'elle prolonge: évaluer le patrimoine de valeurs dont continue de se nourrir la militance iséroise et vérifier, comme à l'habitude au Musée dauphinois, l'existence du lien qui, du local, rejoint l'universel.

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