Nouvelles obsessions alimentaires
À l'heure où le cheval s'invite dans les lasagnes, où les vaches deviennent folles en se nourrissant de leurs congénères, où les fruits et légumes sont pleins de pesticides, et où l'eau serait un nid de nitrates, les raisons de paniquer face à nos assiettes se multiplient.
Chez les plus anxieux, ou les plus radicaux, cette « peur au ventre » se transforme en une véritable terreur alimentaire qui génère des désordres, telle l'orthorexie.
L'orthorexique ne mange pas un fruit qui a été cueilli depuis plus de dix minutes ; il contrôle et trie en permanence son assiette ; il lit et relit les étiquettes par méfiance ; il refuse de manger ce qui n'a pas été préparé par ses soins et recherche constamment un idéal utopique de santé et de propreté. Progressivement, l'orthorexique finit par s'isoler du monde et des autres, tout en faisant le lit des marchands d'alicaments ou de pilules censées remplacer les vitamines qu'il refuse au naturel.Dans un livre très documenté, Patrick Denoux dresse un état des lieux symptomatique de ce qu'il nomme une « névrose culturelle ».

Pourquoi cette peur au ventre ?

Dans un contexte international marqué par une mondialisation généralisée et par une amplification sans précédent de la communication, les mobilités deviennent des enjeux centraux, qu'elles soient géographiques ou socioprofessionnelles, choisies ou subies. Dès lors, quelle place accorder aux réseaux sociaux dans la prise en compte individuelle et/ou collective des répercussions de ces symboles hégémoniques de la globalisation que sont les NTIC dans la contemporanéité ? Cet ouvrage, réunissant les travaux d'auteurs issus de cultures différentes et appartenant à des champs disciplinaires distincts, nécessité absolue pour aborder la complexité des phénomènes traités, couvre un très large espace d'observations concrètes de situations interculturelles tant au niveau de la recherche scientifique que de la pratique professionnelle.

Mobilités, réseaux et interculturalités - Nouveaux défis pour la recherche scientifique et la pratique professionnelle

Une affaire de ploucs, les questions de l'agriculture et du monde rural ? Détrompons-nous tous ! Lancé en 2006 par Stéphane Le Roll, alors député européen, le "Groupe Saint-Germain" que préside Edgard Pisani, est un think tank européen multidisciplinaire qui rassemble des dizaines d'universitaires, chercheurs en sciences humaines et sociales, experts publics, plasticiens et responsables professionnels. Ils figurent parmi les meilleurs connaisseurs de l'agriculture et de la ruralité, en France et dans le monde. Son nom est une référence au mouvement agrariste et aux agronomes réunis autour de Gambetta qui réfléchissaient sur l'autonomie alimentaire de la France. Ce think tank n'est pas confidentiel mais discret, gage sans doute de sa durabilité exceptionnelle et de sa productivité intellectuelle étonnante. Les échanges du Groupe Saint-Germain ont pour objectif d'éclairer les enjeux, les dynamiques et les tensions qui traversent nos territoires ruraux. En clair, il réfléchit à une redéfinition des politiques agricoles en France et en Europe qui sache prendre aussi en compte la vie rurale de plus en plus rurbaine et le défi écologique. Il était temps de faire découvrir au public, les travaux de ce cercle de réflexion original.

Livres