Dialogue social, relations du travail et syndicalisme - Perspectives historiques et internationales

Les relations industrielles sont apparues au Québec il y a plus de 65 ans pour offrir une réflexion universitaire pluridisciplinaire sur les réalités du travail et de l'emploi tout en tenant compte des préoccupations des acteurs sociaux. Elles s'inscrivaient alors dans la tradition nord-américaine du pragmatisme et de la résolution des problèmes inhérents au travail et à l'emploi. Le développement des relations industrielles au Québec et son ancrage actuel dans trois institutions universitaires témoignent de la capacité de cette discipline à évoluer avec son environnement économique et social.

Les relations industrielles ont apporté une contribution marquante au développement du Québec en alimentant constamment la réflexion et la prise de décision des acteurs sur la nécessité de concilier les préoccupations sociales de justice et d'équité avec l'amélioration des performances économiques. Que ce soit dans l'un ou l'autre de ses domaines constitutifs (politiques publiques du travail et de l'emploi, relations du travail et gestion des ressources humaines), les relations industrielles représentent la discipline universitaire qui a le plus participé à la constitution du Québec dans le chantier du travail et de l'emploi.

Le Département des relations industrielles de l'Université Laval s'est associé à l'Ecole de relations industrielles de l'Université de Montréal et au Département de relations industrielles de l'Université du Québec en Outaouais pour organiser le 65e congrès des relations industrielles. Les Actes de ce congrès, unique dans l'histoire des relations industrielles au Québec, s'adressent à toutes les personnes impliquées dans la pratique professionnelle ou dans les études, l'enseignement et la recherche en relations industrielles et dans les disciplines connexes.

Les Actes du 65e congrès des relations industrielles portent sur les enjeux cruciaux dans le monde contemporain du travail et de l'emploi : qualité du travail et de l'emploi, gouvernance des entreprises, diversité de la main-d'oeuvre et représentation des salariés. D'abord introduits et analysés par des professeurs et chercheurs en relations industrielles, qui comptent parmi les meilleurs spécialistes sur les questions du travail et de l'emploi au Québec, ces enjeux sont ensuite illustrés par une douzaine de cas, présentés par les acteurs concernés, qui constituent autant de vignettes d'une très grande richesse pour une meilleure compréhension du Québec d'aujourd'hui. Les textes réunis dans cet ouvrage permettent également de comparer le Québec à d'autres modèles nationaux de relations industrielles par l'intermédiaire de contributions portant sur deux situations tout à fait contrastées, soit les Etats-Unis et les Pays d'Europe du Nord (Danemark, Finlande, Norvège et Suède).

Grâce aux contributions des participants à une table ronde sur les enjeux de la profession, les Actes du 65e congrès des relations industrielles jettent enfin un regard prospectif sur la pratique professionnelle, l'identité et les responsabilités sociales des praticiens des relations industrielles au Québec. Il est alors question de la mission et des orientations de l'ordre professionnel et de ses rapports avec le monde de la pratique et celui de l'enseignement et de la recherche universitaire.

Les relations industrielles face aux enjeux du monde du travail

Cet ouvrage porte sur les innovations sociales dans le travail et l'emploi, notamment les nouvelles pratiques et règles liées à la coordination des acteurs et à la résolution de problèmes socioéconomiques. Les changements sont introduits en vue d'une amélioration des performances économiques et sociales, dont l'évaluation est l'objet de vives controverses. Conjuguant analyses quantitatives, études de cas et réflexions théoriques, les différents chapitres de ce livre proposent aux lecteurs une compréhension approfondie des innovations sociales, analysées dans les conditions qui en favorisent ou en limitent la diffusion : participation, partenariat, confiance et négociations basées sur les intérêts sont quelques-unes des formes sous lesquelles les innovations sociales sont appréhendées dans leurs tensions et paradoxes. En outre, différents contextes sont examinés, par exemple l'organisation du travail dans une entreprise du savoir, la régulation de l'emploi chez les journalistes indépendants ou encore l'institutionnalisation des centres de la petite enfance. En mobilisant les oeuvres de Commons et de Giddens, les auteurs, soit une quinzaine de chercheurs du Centre de recherche sur les innovations sociales (CRISES), nous font cheminer vers une théorie de la transformation et des innovations sociales.

Ont collaboré à cet ouvrage : Paul R. Bélanger, Guy Bellemare, Louise Briand, Julie Cloutier, Guy Cucumel, Martine D'Amours, Isabelle Gaétan, Jean-Jacques Gislain, Anne-Renée Gravel, Denis Harrisson, Normand Laplante, Paul-André Lapointe, Ginette Legault, Benoît Lévesque, Renaud Paquet et Claudette Ross.

Innovations sociales dans le travail et l'emploi

Malgré la croissance économique, malgré l'émergence d'une économie du savoir faisant appel à une plus grande qualification, malgré la diffusion d'innovations organisationnelles porteuses d'une autonomie accrue et malgré le déclin des emplois d'usine physiquement très contraignants, plusieurs études concluent à une détérioration de la qualité du travail et de l'emploi au cours des dernières années. C'est d'ailleurs la perception de nombreux observateurs au Québec et au Canada. Comment expliquer ce paradoxe? Depuis la fin des années 1990, la qalité du travail et de l'emploi a connu un intérêt grandissant en Europe et aux États-Unis. Toutefois, la définition du concept et les dimensions qui le composent sont très variables, tandis que les recherches au Québec et au Canada sont plutôt rares. En vue de combler ces lacunes, sont réunies dans cet ouvrage des contributions susceptibles de grandement contribuer à une meilleure connaissance de l'évolution de la qualité du travail et de l'emploi au Québec et à un approfondissement des méthodes et des théories pertinentes à l'étude du phénomène.

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