Aujourd'hui l'apport des différentes techniques d'imagerie paraît bien établi. Par ailleurs, de nombreux cas ont été colligés, permettant la comparaison entre radiographies, scintigraphies, scanners et IRM. De multiples confrontations ont été faites, le plus souvent dans le cadre d'un groupe d'étude sur les tumeurs osseuses (G.E.T.O.) que nous avons constitué à Toulouse il y a dix ans, associant des radiologues, des orthopédistes, des cancérologues, des rhumatologues, des hématologues, des spécialistes de médecine nucléaire et bien sûr des anatomopathologistes.
Ce livre, à base de textes, de tableaux, de schémas et de documents iconographiques se veut avant tout pratique. Il est le fruit de la collaboration qui s'est créée autour du G.E.T.O., et qui a également mobilisé des équipes de Paris, Bordeaux et Montpellier.

Imagerie Des Tumeurs Osseuses

Le Groupe Scorpio-France s'est spontanément créé autour du concept d'arthroplastie à rayon unique il y a maintenant dix ans ; les chirurgiens appartiennent à des horizons différents de par leur statut professionnel et leurs écoles d'origine. L'action initiale du Groupe a été d'organiser puis de renouveler avec régularité un cours d'arthroplastie du genou destiné tant aux chirurgiens en formation qu'aux plus expérimentés. Les premiers y trouvent les bases de théoriques et pratiques indispensables aux premiers pas dans l'exercice de cette chirurgie, les deuxièmes une confirmation ou une autre approche de leur propre expérience. Chaque membre s'est vu confié plusieurs thèmes avec mission de proposer à la lumière de sa pratique personnelle mais aussi des travaux issus de la littérature une conduite à tenir pragmatique et argumentée. Il est alors devenu évident au fil des années de rassembler en un ouvrage documenté et exhaustif ce savoir collectif acquis dans les blocs et au contact des patients. Mais le seul motif de conservation et de transcription des connaissances n'aurait pas permis ce travail commun s'il n'avait pas été animé par la passion de l'enseignement et du partage du savoir ; l'amitié a fait le reste. Le savoir et l'expérience se partagent : c'est le propre et l'originalité de notre profession. En parallèle, le groupe des auteurs a systématiquement évalué sa pratique opératoire pour valider ce concept innovant et entrepris des études prospectives pour affiner les indications des différentes techniques. Dans notre pratique, l'évolution technologique est rapide dans le but d'optimiser les résultats et de rechercher "le genou prothésé et oublié".

Manuel d'arthroplastie totale du genou - Des fondamentaux à la pratique

Ce livre est le fruit du travail de la table ronde dirigée par Frédéric Dubrana et Christian Mabit : Reprise prothèse totale de genou (Société Orthopédiste de l'Ouest, Lorient, 2014). Il a pour but de clarifier les principes chirurgicaux et d'aider à l'élaboration d'une stratégie des révisions des prothèses totales de genou. Simplification, c'est le maître mot qui doit animer le chirurgien, pour qu'il s'y retrouve : dans la diversité du matériel prothétique et la multitude des containers des ancillaires. L'équilibrage, c'est la clef de la compréhension et de la simplification. Derrière des noms propres (Burmester, Munchik,Neyret) se cachent deux idées simples: la conservation de l'interligne articulaire et la tension ligamentaire. La reprise simplifiée est régie par le théorème cinématique suivant : " Si l'on conserve le niveau de l'interligne articulaire, pour obtenir une articulation isométrique, il suffit d'avoir la même tension ligamentaire en flexion et en extension. " Retenons trois principes de base régissant la reprise d'une PTG par une prothèse contrainte postéro-stabilisée : les ligaments latéraux doivent être intacts, la détermination du niveau de l'interligne articulaire en préopératoire est fondamentale, la tension ligamentaire (longueur) en flexion et en extension doit être la même.

Révision des prothèses totales du genou : principes et stratégie

Le GETRAUM (Groupe d'Etude en Traumatologie) est une Société Associée de la SO.F.C.O.T. né en 2005 de la volonté d'un groupe de chirurgiens désireux d'approfondir et de compléter le deuxième volet de notre spécialité, la traumatologie. Ce groupe souhaite y aborder toutes les facettes de cette activité qui comporte une constante complexité lésionnelle, souvent une importante difficulté technique, le tout dans l'ambiance stressante de l'urgence. L'évolution socioprofessionnelle et démographique dans notre pays fait que cette difficile activité est souvent accomplie par les plus jeunes d'entre nous et par voie de conséquence les moins expérimentés.

Par ailleurs, les constantes épidémiologiques des traumatismes ostéo-articulaires ont changé ces dernières années, caractérisés par une diminution en fréquence des polytraumatismes et des fractures à haute énergie et l'augmentation des lésions des sujets âgés, fragiles, dépendant socialement et à fonction locomotrice fortement altérée. La diminution de la traumatologie complexe, certes souhaitable et heureuse, a pour corollaire une certaine perte de la maitrise technique face à ces lésions. Les fractures acétabulaire, les ruptures de l'anneau pelvien, les fractures comminutives métaphyso épiphysaires, distales, fémorales ou tibiales, proximales en sont des exemples caricaturaux. Par contre de « nouvelles » entités traumatiques se rencontrent : fracture fémorale autour d'une arthroplastie de hanche ou du genou, ou survenant chez l'octo ou le nonagénaire, entrant dans le cadre d'une entité nouvelle , la géronto traumatologie.

En parallèle et en complément de l'activité intellectuelle générée par la SO.F.C.O.T., il était devenu indispensable de rassembler les volontés de ses membres pour approfondir cette thématique. Le GETRAUM bâtit son activité sur une journée annuelle au sein de la réunion plénière de la SO.F.C.O.T. en novembre et une réunion délocalisée au printemps. Chacune de ces manifestations sont liées à des communications particulières, des démonstrations de matériel et/ou de nouveautés technologiques de la part des sociétés commerciales, des conférences de mise au point et enfin des tables rondes. Ce sont les conclusions de ces dernières présentées entre 2005 et 2009 qui sont rassemblées dans cet ouvrage. Elles sont construites autour de séries multicentriques issues de centres volontaires, étudiées de manière critique et proposant une attitude prospective. En rassemblant les expériences de plusieurs centres un binôme de chirurgien s'est attaqué à la présentation en séance plénières des conclusions tirées de l'analyse rétrospective de très nombreux cas cliniques. Les critiques de ces études sont certaines inhérentes au mode même d'analyse des données, au nombre souvent important de patients perdus de vue, lot commun de toute étude rétrospective. Au-delà de la lecture de ce premier ouvrage, nous vous invitons à participer activement aux travaux de notre Société.
Nous souhaitons que ce premier ouvrage vous pousse à nous rejoindre et à vous impliquer dans le GETRAUM.

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