L'éducation populaire n'a pas encore son histoire. Pourtant, les différents mouvements développant des actions culturelles ont besoin de resituer ces actions dans une perspective historique. Ces quelques réflexions sur l'évolution de l'éducation populaire n'ont que l'ambition de proposer un schéma explicatif d'ensemble, qui tente de replacer l'éducation populaire dans l'histoire sociale globale. Nous avons essayé de tracer les grandes orientations d'un siècle d'éducation populaire autour de deux propositions : la distinction entre un courant majoritaire qui vise davantage à la démocratisation culturelle et à l'épanouissement de l'homme, et un courant minoritaire insistant surtout sur la promotion collective et la transformation de la société ; le rôle croissant des pouvoirs publics, de l'État, dans l'organisation, le développement et l'orientation de l'éducation populaire. L'évolution interne de l'éducation populaire nous paraît ainsi dominée par les rapports entre ces trois éléments : les deux courants et l'État.

De l'éducation populaire à l'animation globale

Nécessité sociale - et souvent institutionnelle - la restauration collective reste encore, trop souvent, pour plusieurs millions d'enfants et d'adolescents, chaque jour, proche de la « soupe populaire ». Cependant, malgré les carences de l'État, les transferts de charge sur les collectivités locales, les difficultés de toutes natures, grâce à l'action militante d'enseignants, d'élus d'associations laïques, nombre de restaurants d'enfants ont vu le jour. Reprenant pour une part le Cahier d'éducation permanente n°49 de mars 1971, ce nouveau Cahier s'efforce de faire le point sur : les circulaires et décrets récents ; les différentes techniques de confection et de distribution des repas ; les modes de gestion ; la formation des personnels ; la législation du travail ; les menaces précises de privatisation... et la nécessité de poursuivre l'action pour un service public à gestion tripartite... en montrant que, pour passer de la cantine au restaurant d'enfants, il faut « bien nourrir », « bien accueillir », « bien éduquer ».

Les restaurants d'enfants

Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.

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