Plus personne n'ignore aujourd'hui les problèmes écologiques et de santé publique que pose le glyphosate, matière active de l'herbicide Roundup. Il ne faudrait pas cependant que la lumière des projecteurs médiatiques contribue paradoxalement à maintenir dans l'ombre les centaines de pesticides de synthèse qui ont été et continuent à être disséminés dans notre environnement : ils sont tous nocifs. Au fil des années, certaines substances particulièrement dangereuses ont été retirées du marché, mais elles ont laissé la place à d'autres, présentées à tort comme acceptables. Les nouvelles familles de pesticides s'avèrent, elles aussi, gravement problématiques pour l'environnement et la santé (néonicotinoïdes et fongicides SDHI). Les auteurs montrent que la nouvelle législation européenne en vigueur depuis dix ans a échoué à protéger l'environnement et à réduire la contamination de nos aliments et de notre eau. Ils considèrent que la politique d'utilisation « durable » des pesticides est un véritable leurre. Elle nous emprisonne dans une logique qui convient aux multinationales, mais menace le vivant. Elle compromet en outre gravement la santé de nos enfants et des enfants à naître. Enfin, ils plaident pour une reconversion rapide et généralisée de l'agriculture vers l'agroécologie et l'agriculture biologique, en parallèle avec l'élimination de tous les pesticides de synthèse.

En finir avec les pesticides

Plus que jamais, dans le cadre d'une économie-monde largement libéralisée, le commerce mondial influe sur notre vie quotidienne. Vingt ans après la naissance de l'Organisation mondiale du commerce, de nombreux accords commerciaux ont été signés, qui touchent toutes les régions du monde. Mais ils se font au détriment des populations et contribuent souvent à faire perdurer l'exploitation du Sud par le Nord. Les auteurs dressent un bilan éloquent des différents accords signés depuis la création de l'OMC et de leurs conséquences désastreuses en matière de droits sociaux, de santé ou d'écologie. L'accent est mis sur deux accords actuellement en débat, impliquant l'UE : le TAFTA et le CETA. C'est un appel à une remise en cause profonde de la politique actuelle. II est temps que s'instaure enfin un débat sans tabou et décomplexé sur le protectionnisme, dans une perspective de promotion des droits fondamentaux en matière écologique et sociale et d'instauration de règles commerciales équitables.

Commerce mondial : la démocratie confisquée - Le rouleau compresseur du libre-échange

Plus de trois cents additifs sont utilisés dans la composition ou la fabrication de nos aliments. Si l'utilisation de certains d'entre eux peut se justifier pour garantir la qualité du produit, il n'en est pas de même pour la plupart des additifs alimentaires. La principale raison d'être de l'usage généralisé de conservateurs, antioxydants, colorants, édulcorants, exhausteurs de goût, émulsifiants et autres affermissants, outre de faciliter la conquête des marchés pour des produits industriels, est de maquiller une triste réalité : la médiocre qualité des produits issus de l'industrie agroalimentaire. L'existence d'une législation européenne en vigueur depuis 1989, basée sur le principe d'innocuité des substances utilisées, pourrait laisser croire que tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes. Il n'en est rien. Sur la base des données scientifiques les plus récentes, le présent guide met en évidence les incertitudes et les inconnues relatives aux risques pour la santé que font courir de nombreux additifs. Sans oublier ceux d'une alimentation animale légalement dopée aux antibiotiques et autres médicaments. A l'heure où la sécurité alimentaire est au cœur du débat, ce guide permet en outre à chacun d'appliquer, pour soi-même et sa famille, le principe de précaution.

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