Celui qui fut appelé « le monstre en soutane », était un mauvais prêtre du Rouergue, l'abbé Boudes, voleur, incendiaire, coureur de filles, corrupteur de garçons, avorteur et peut-être assassin. Il fut jugé à Rodez en 1889. Un jeune vicaire d'un dévouement admirable, l'abbé Bruneau, se crut appelé pour sauver l'âme du monstre. Et il finit par comparaître lui-même aux assises de la Mayenne, souillé de boue et de sang comme son prédécesseur. L'abbé Bruneau fut jugé à Laval en 1894. L'un et l'autre procès, s'ils consternèrent la France catholique, firent jubiler le parti anticlérical, préparant l'action d'Émile Combes. C'est le dossier de cette double cause, ténébreuse, discutée, violente, obscène, où le plus pur mysticisme rejoint le satanisme, que Paul Lorenz a choisi d'exhumer sans ménagement après L'Affaire Pranzini, qui lui valut le prix du Palais Littéraire en 1972. L'abbé Bruneau était-il entièrement coupable ? Il y a là un point d'interrogation, un secret d'âme, le mystère d'un prêtre de vingt-huit ans, dont le destin serre encore le cour.

Le diable à huis clos

Un triple assassinat, commis à Paris en mars 1887, devait occuper la presse mondiale. Il est vrai que le crime dépassait, en horreur et en mystère, tout ce qu'on avait pu lire jusque-là. Dans un appartement de l'actuelle avenue Matignon, on avait découvert trois cadavres à la tête tranchée, trois femmes : une belle courtisane, qui se faisait appeler Régine de Montille, sa servante, et une enfant de douze ans. Un seul homme fut accusé de cette boucherie, un Italien né en Égypte, d'une séduction si puissante qu'il soumettait aussi bien la prostituée, la grande dame, et la riche héritière américaine. Il se nommait Henri Pranzini. Jusqu'à quel point était-il coupable ? La vie de cet aventurier, maître de son secret, procède à coups de théâtre, et s'éclaire de révélations intimes qu'on ose à peine rapporter. C'est le premier sujet de cette nature que traite Paul Lorenz, auteur de maints récits historiques : Aurore de Koenigsmark, Notre-Dame de Thermidor, La reine sans tête, Les amours secrètes, etc. Historien du cour, il a été amené à Pranzini par celles qui l'ont le plus aimé, une jeune Américaine, une ouvrière de Paris, et la mystérieuse, la pathétique comtesse de T..., victime innommée du séducteur.

L'affaire Pranzini

Celui qui fut appelé « le monstre en soutane », était un mauvais prêtre du Rouergue, l'abbé Boudes, voleur, incendiaire, coureur de filles, corrupteur de garçons, avorteur et peut-être assassin. Il fut jugé à Rodez en 1889. Un jeune vicaire d'un dévouement admirable, l'abbé Bruneau, se crut appelé pour sauver l'âme du monstre. Et il finit par comparaître lui-même aux assises de la Mayenne, souillé de boue et de sang comme son prédécesseur. L'abbé Bruneau fut jugé à Laval en 1894. L'un et l'autre procès, s'ils consternèrent la France catholique, firent jubiler le parti anticlérical, préparant l'action d'Émile Combes. C'est le dossier de cette double cause, ténébreuse, discutée, violente, obscène, où le plus pur mysticisme rejoint le satanisme, que Paul Lorenz a choisi d'exhumer sans ménagement après L'Affaire Pranzini, qui lui valut le prix du Palais Littéraire en 1972. L'abbé Bruneau était-il entièrement coupable ? Il y a là un point d'interrogation, un secret d'âme, le mystère d'un prêtre de vingt-huit ans, dont le destin serre encore le coeur.

Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.

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