Le droit et les institutions de l'église catholique latine de la fin du xviii siècle à 1978

L'Église catholique peut-elle envisager les mutations à venir sans penser la question du recrutement des prêtres ? Paul Winninger, théologien du diocèse de Strasbourg, démontre dans cet essai fort bien argumenté, la nécessité et l'urgence de dépasser ce sujet tabou. Il présente rapidement les devoirs essentiels de la pastorale et de l'évangélisation, et souligne, en particulier, l'importance de l'eucharistie. S'il valorise les apports et les bénéfices des ministères laïcs il rappelle également qu'un certain nombre de services ne peuvent se passer de prêtres et plaide pour un appel d'hommes, mariés ou non, qui pourraient être invités par leur communauté et leur évêque à présider la célébration de l'eucharistie. On éviterait ainsi aux prêtres actuels de se transformer en " distributeurs de sacrements " sans établir de liens réels avec les assemblées qu'ils président. S'appuyant sur l'Évangile, la tradition primitive et la pratique œcuméniste, Paul Winninger démontre dans son ouvrage l'urgence de cette décision si l'on souhaite donner à l'Église les prêtres nécessaires à un avenir pastoral d'espérance. Un ouvrage tonique pour un débat difficile.

Des Pretres Maries Pour L'Eglise ?

Cet ouvrage répond au synode des évêques à Rome en octobre 2005 sur l'Eucharistie, suivi de l'exhortation apostolique de Benoît XVI, en février 2007. Pour célébrer l'Eucharistie, il faut des prêtres. Or, leur nombre décline. S'impose donc le retour à la tradition ancienne d'appeler au sacerdoce non seulement de jeunes célibataires, mais aussi de " viri probati ", hommes valeureux évoqués déjà dans les débats du concile Vatican II.
L'auteur dénonce les injustices, contradictions et erreurs de l'Eglise romaine, la seule à maintenir l'obligation du célibat qui n'est pas imposée par Jésus dont le célibat est d'une autre nature théologique. L'Eglise absolutise en réalité une loi canonique qui relativise actuellement les obligations dogmatiques des devoirs pastoraux. Elle rejette ainsi l'enseignement de Saint Paul aux Galates et revalorise la religion de la Loi - pourtant dépassée par Jésus.

Pour une Eglise juste et durable - Célibat libre et appel à la prêtrise

Conseil du presbyerium, conseil pastoral diocésain, conseil pastoral paroissial, synode diocésain, collégialité dans les mouvements apostoliques, toutes ces formes que prends l'aspiration des années soixante à plus de participation dans l'Eglise ont connu dans le diocèse de Strasbourg une fortune diverse, suivant l'engagement et les résistances des différents acteurs de cet épisode passionné de notre histoire diocésaine. A qui veut comprendre et interpréter cette veine pastorale entrée maintenant dans l'histoire, la constitution et les travaux du Conseil presbytéral de Strasbourg offrent une mine extrêmement riche et foisonnante. Témoin direct et acteur passionné de ce Conseil, l'auteur nous aide à nous repérer dans la masse des documents et l'écheveau quasi inextricable des nombreuses réflexions et discussions qu'il a suscitées. L'analyse des travaux du Conseil du Presbyterium de l'année de sa constitution en 1967 jusqu'à l'arrivée du nouvel archevêque en 1997, est l'occasion d'une extraordinaire galerie de portraits des prêtres du diocèse de Strasbourg durant cette période. Que d'énergie, que de générosité, que d'intelligence aussi jalonnent le chemin de ces prêtres alsaciens, ces " milieux de terrain " de l'Eglise diocésaine, pris dans le tourbillon de la modernité et s'efforçant d'en formuler les défis. Avec la succession de Mgr Doré, les épiscopats de Mgr Elchinger et Mgr Brand entrent à leur tour dans l'histoire et, avec eux, les belles pages d'une aventure spirituelle que évêques et prêtres, avec les fidèles de leurs communautés, ont écrit ensemble, découvrant ainsi les exigences inattendues de la concertation.

Le Conseil presbytéral sous les épiscopats Elchinger et Brand - L’évolution de l’Eglise en Alsace de 1967 à 1997

De 1945 à nos jours, environ soixante-dix églises paroissiales ont été reconstruites en Alsace ; soixante-treize églises et chapelles paroissiales ont été construites ; à quoi il faut ajouter les réaménagements, dus essentiellement aux réformes liturgiques introduites par le concile Vatican II, et les restaurations récentes. Dans cet ouvrage abondamment illustré, l'auteur présente tout cette oeuvre d'art sacré moderne. Il ne se contente pas de considérations générales, mais décrit chaque édifice en particulier. Un alsatique à recommander aussi bien aux amateurs d'art qu'à tous ceux qui s'intéressent à l'histoire religieuse de notre province.

Art sacré et nouvelles églises en Alsace de 1945 à la fin du siècle

Si la vie de l'Eglise en Alsace est marquée par les impulsions et le style propre de ses évêques, ceux-ci succèdent aux apôtres dans le service du peuple de Dieu avec le soutien d'un clergé en lien direct avec ce peuple. L'instance qui représente ce clergé et conseille l'évêque est ainsi une sorte de caisse de résonnance des défis pastoraux au fil des ans. Les travaux du Conseil presbytéral sont précieux pour comprendre les évolutions pastorales diocésaines en réponse à ces défis, en particulier le réaménagement pastoral en cours. Après avoir rendu compte des travaux du Conseil presbytéral sous les épiscopats Elchinger et Brand (numéro 13 de la même collection), l'auteur complète cette tranche d'histoire diocésaine par le compte rendu et l'analyse de ceux du Conseil presbytéral de l'épiscopat de Mgr Joseph Doré.

Le Conseil presbytéral sous l’épiscopat de Mgr Joseph Doré - Le réaménagement pastoral du diocèse de Strasbourg de 1997 à 2007

Le vingtième siècle turbulent a rapidement tourné la page d'un après-guerre généreux en engagement. Par la lucidité, la qualité pastorale et le génie littéraire de son bulletin, Joseph Ackerer, curé de Zimmersheim et Eschentzwiller, est un précieux témoin de cet engagement humaniste pendant la période qui suivit le concile Vatican II. Par une coïncidence singulière, son témoignage succède au magistral ouvrage de sociologie religieuse d'un de ses prédécesseurs à cette cure, le chanoine Paul Schmitt Eglin (Les mécanisme de la déchristianisation. Recherche pastorale sur le peuple des campagnes, 1952). Grâce à Paul Winninger, la trace de sa foi profonde et de son humour alsacien nous est heureusement conservée pour nous inspirer et nous stimuler.

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