Par la variété des paysages tropicaux, des populations - Blancs, Indiens, métis, esclaves noirs -, par la splendeur sauvage de la nature et la savante ordonnance des villes, le Brésil est déjà au XIX? siècle une mine de sujets pour photographes inspirés. Mais alors que les images anciennes d'Égypte ou d'Extrême-Orient sont depuis longtemps connues et publiées, les photographies du Brésil sous l'Empire restent largement inexplorées et inconnues. Cet ouvrage, qui met en avant l'oeuvre de quatorze artistes - au talent comparable aux plus grands photographes de l'époque - en les situant dans leur temps et par rapport aux sites et aux milieux qui les ont inspirés, est le premier de ce genre publié en Europe. Ses 320 photographies originales, dont un grand nombre sont inédites, en font l'anthologie la plus riche sur l'histoire de la photographie brésilienne au XIX? siècle.

Brésil : Les premiers photographes d'un empire sous les Tropiques

Le 17 janvier 1840, Louis Compte, aumônier de la corvette franco-belge L'Orientale, donna à Rio de Janeiro la première démonstration de l'utilisation du daguerréotype dans l'hémisphère Sud. Il fut si convainquant qu'un des spectateurs décida de se procurer aussitôt l'équipement complet, c'était Dom Pedro II, empereur du Brésil, il avait à peine quatorze ans. Son règne est indissociablement lié à la photographie. Le grand essor économique que connaît alors le Brésil suscite un afflux d'étrangers venus de tous les pays. Des photographes, français pour la plupart, mais aussi allemands, sont fascinés par ces paysages tropicaux. Ils s'installent au Brésil et trouvent un public fidèle, avide d'exotisme. Ainsi, le goût du pittoresque avec lequel sont reproduits vues de la baie de Rio, paysages et vie des esclaves est-il caractéristique de la photographie brésilienne du XIXe siècle. La centaine de photographies présentées ici permet de saisir le contraste qui opposait à une nature sauvage encore peuplée d'Indiens une civilisation moderne en plein essor. Ces photographies, mal connues en France, frappent encore aujourd'hui par la subtilité de leur composition, le délicat traitement de la lumière, et par la qualité du regard que ces photographes ont porté sur le Nouveau Monde. Les meilleures images de quelques-uns des grands artistes oui ont maîtrisé l'art du paysage retrouvent ainsi la place qui leur revient dans la photographie du XIXe siècle.

L'Empire brésilien et ses photographes - Collections de la Bibliothèque nationale du Brésil et de l'Institut Moreira Salles

Frans Post - Le Brésil à la cour de Louis XIV

The first to be published in over thirty years, this long-awaited catalogue raisonné covers the work of Frans Post (Haarlem 1612-Haarlem 1680), the first artist from the Old World to paint the landscape of the Americas on the basis of first-hand experience. Engaged by Prince Johan Maurits van Nassau as part of the Dutch West India Company's colonizing efforts in the Northeast of Brazil, the young artist remained in the province of Pernambuco from 1637 to 1644. He arrived here at the age of 24 and painted the seven canvases of extraordinary quality that were the subject of a recent exhibition at the Musée du Louvre in Paris (2005). These detailed and accurate records of what the young artist saw are the first landscapes of the New World painted in situ by a trained European artist, as well as outstandingly original landscape paintings. After his return to Holland, Post chose the Brazilian landscape as the exclusive theme of his work for more than 30 years, and over the past decades the other 148 known paintings that survive from his Dutch production have also been receiving the growing attention of collectors, scholars and museums worldwide. This book presents all of the 155 autograph paintings confirmed to date, along with 57 drawings and 35 prints. To complete their task, the authors were joined by four renowned international experts to establish the corpus of authentic works and their chronology. The portrait of Frans Post on the back cover is by his contemporary, Frans Hals.

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