Du haut de sa colline, Notre-Dame de la Garde semble veiller sur une Marseille apaisée et affairée. Devenue lieu de pèlerinage international, la basilique voit chaque année se succéder des dizaines de milliers de fidèles poussés par la foi, et de visiteurs attirés par l'esthétique splendide du lieu et sa vue imprenable sur la plus vieille ville de France. Cette situation géographique privilégiée nourrit la vision du photographe Pedro Hernandez, dont la notoriété n'est plus à faire. Parcourant tous les quartiers de Marseille, en une sorte de pérégrination circulaire, il nous donne de magnifiques clichés, avec les étranges géométries et les jeux chromatiques qui lui sont propres, dont le centre est toujours et encore Notre-Dame de la Garde. Ainsi Marseille apparaît-elle de page en page dans les détails de ses architectures, de ses quartiers, de sa population, comme un hymne montant vers ce symbole lumineux qui fait l'unanimité des croyants et des non-croyants. C'est cette même histoire que nous conte Jean Chélini, historien précis déroulant le fil de la vie d'une cité qui un jour décida de transformer un fort militaire tourné vers le port en une basilique heureuse pointée vers les cieux, et qui ne cesse d'accueillir les prières des humbles et les ex-voto des exaucés. Les deux unis, photographe et écrivain, nous entraînent ainsi dans les beautés de l'âme et de la pierre, intimement confondues.

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