Dans un monde globalisé et complexe, la notion de diplomatie recouvre désormais des réalités et des pratiques relativement éloignées de sa conception originelle. Si, par nature, la diplomatie se déploie dans un contexte international, la mondialisation et la globalisation des échanges rendent d'autant plus complexes le cadre et les enjeux de la diplomatie, ses champs d'intervention et ses perspectives. Cet ouvrage participe à une meilleure compréhension de ces diplomaties plurielles : il propose de revisiter la diplomatie publique des États, que ce soit dans sa philosophie, ses moyens ou sa portée, et d'explorer la diplomatie mise en oeuvre par les acteurs privés.

Diplomaties plurielles - Champs et perspectives

Dans un monde globalisé et complexe, la notion de diplomatie recouvre désormais des réalités et des pratiques relativement éloignées de sa conception originelle. Si, par nature, la diplomatie se déploie dans un contexte international, la mondialisation et la globalisation des échanges rendent d'autant plus complexes le cadre et les enjeux de la diplomatie, ses champs d'intervention et ses perspectives. Cet ouvrage participe à une meilleure compréhension de ces diplomaties plurielles : il propose de revisiter la diplomatie publique des Etats, que ce soit dans sa philosophie, ses moyens ou sa portée, et d'explorer la diplomatie mise en oeuvre par les acteurs privés.

Depuis les années 1990, une plus grande interaction entre l'Europe et la Méditerranée est recherchée, en particulier par l'UE, dans l'objectif de créer une zone de prospérité partagée et de libre-échange. Les "Printemps arabes" ont bouleversé la région et constituent un défi pour l'UE. Le plus important, en revenant à des logiques de culture et de partage, semble bien de mettre en place des échanges et de favoriser des mobilités, concrétisations d'un espace qui reste à (re)construire. (Quelques articles en anglais).

Politiques et coopérations dans l'espace euro-méditerranéen

Depuis les années 1990, une plus grande interaction entre l'Europe et la Méditerranée est recherchée, en particulier par l'UE, dans l'objectif de créer une zone de prospérité partagée et de libre-échanges. Les "Printemps arabes" ont bouleversé la région et constituent un défi pour l'UE. Le plus important, en revenant à des logiques de cultures et de partage, semble bien de mettre en place des échanges et de favoriser des mobilités, concrétisations d'un espace qui reste à (re)construire. (Quelques articles en anglais).

La candidature officielle de la Turquie est très difficile à concrétiser. Le gouvernement turc semble déterminé à aller au bout des négociations d'adhésion tout en transformant la Turquie en une puissance "globale". Il s'oppose à l'intransigeance de certains dirigeants européens adeptes d'un "approfondissement". Pendant cette valse-hésitation, les citoyens turcs semblent perdre confiance tandis que les citoyens européens, au moins en Europe occidentale, paraissent accepter de moins en moins l'idée d'une Turquie membre de l'UE. Mais ce pays, membre de l'OTAN, du Conseil de l'Europe, de l'Union de l'Europe Occidentale, lié à l'UE par un accord douanier depuis 1995, ne peut évidemment pas se satisfaire d'un statut d'éternel candidat. Néanmoins, les arguments des opposants révèlent surtout un profond malaise : celui du rapport entre les citoyens et la construction européenne, celui du projet européen lui-même. La citoyenneté européenne est supplétive, le projet n'est pas partagé, la légitimité démocratique reste faible. La question n'est donc pas de savoir si oui ou non la Turquie et les Turcs sont "européens" mais bien de savoir s'il y a compatibilité entre eux et les citoyens de l'UE, au niveau d'un projet politique et économique commun. Le problème de l'adhésion de la Turquie invite ainsi à s'interroger sur les limites de l'UE, sur la place des religions et en particulier de l'Islam, sur la gestion de la diversité culturelle, sur la place des minorités, sur les cultures démocratiques. etc. La Turquie ne sera peut-être bientôt plus en attente d'une hypothétique issue des négociations d'adhésion. Le paradoxe sera alors qu'en ayant contribué à l'installation de l'acquis communautaire en Turquie, l'Union européenne aura contribué à mettre en place un acteur mondial de premier plan, économique, politique comme social et culturel... et qui n'aura plus d'intérêt à solliciter une adhésion !

La Turquie et l'Union européenne : défis et perspectives d'adhésion

Les derniers élargissements sont globalement considérés comme un succès, et bénéficient aux nouveaux comme aux anciens Etats-membres, ce qui est rassurant pour les éventuels prochains élargissements. Pour autant, l'Union a besoin de fonctionner efficacement et d'être légitimée par ses citoyens. Le paradoxe est manifeste : les élargissements seraient bénéfiques alors que l'Union resterait insaisissable, bureaucratique, éloignée des citoyens, voire rejetée. De plus, le renforcement de ta cohésion sociale et de la responsabilité démocratique est également nécessaire pour augmenter l'efficacité communautaire: la problématique dépasse ainsi largement la légitimation citoyenne. Cet enjeu concerne évidemment la capacité d'intégration future de l'UE mais aussi la Politique de Voisinage car il s'agit bien de ta mise en place, avec te concours des Etats frontaliers, d'une "zone " de voisinage au fonctionnement démocratique compatible et organisé dans le cadre d'Etats de droit et dans le respect des droits de l'homme. La liaison entre les élargissements et la politique de voisinage dépasse cependant ce seul aspect politique, de fait assez abstrait: la PEV évolue en fonction des élargissements qui modifient les frontières. délimitent te voisinage et, en conséquence, déterminent le contenu même de la PEV. La relance du processus de Barcelone (pour les frontières maritimes) comme la mise en place d'une coopération régionale dans la région de la Mer Noire (pour les frontières terrestres) illustrent cette détermination. Néanmoins, la PEV ne fonctionne pas seulement par rapport aux conséquences des élargissements, aux volontés politiques de l'UE ou à la pertinence et à l'efficacité des instruments proposés mais repose avant tout sur une logique de coopération et, donc, s'appuie sur l'histoire même des relations entre Etats de l'UE et Etats du voisinage, l'interlocuteur étant désormais l'UE elle-même. Globalement, les voisins de l'UE, tels que définis par ta PEV sont non seulement situés en "périphérie" de l'Union mais ont également au moins trois autres caractéristiques: ils ont des progrès à faire en matière de droits de l'Homme, ils sont volontaires pour coopérer avec l'Union dans le cadre d'une "relation asymétrique" avec elle (ce qui explique te caractère particulier des relations UE-Russie) et ils n'ont pas, à moyen terme, vocation à adhérer à l'UE. La PEV est ambivalente: à la fois élargissement sans les institutions communautaires et instrument politique d'une Union européenne qui en-tend affirmer sa puissance. Les contributions proposées dans cet ouvrage déclinent explicitement la liaison entre élargissement et PEV et implicitement, souvent, cette ambivalence, dans le cadre d'une confrontation d'universitaires issus d'une dizaine de pays. membres "anciens" ou "nouveaux" de l'UE. "voisins" ou candidats à l'adhésion. Il s'agit d'articuler, parfois dans le détail, logiques d'élargissement et de voisinages avec une tonalité particulière largement déterminée par un centre de gravité originalement situé à l'Est de l'UE, sur une de ses frontières.

Ses oeuvres

Ses derniers livres