Le boucher aux yeux roux

1793 : à l'âge de 45 ans, Louis Grignon, marchand-fermier, fils de bonne famille campagnarde et ancien militaire du roi, devient l'ami de meneurs révolutionnaires angevins tels que Choudieu et Delaunay. Il s'engage au service de la République pour lutter contre l'insurrection vendéenne. Promu général dans la confusion, pris dans l'engrenage de la violence, il deviendra délibérément un criminel de guerre civile.

Boucher ? Oui, au sens propre, comme au figuré. D'abord éleveur et vendeur de bétail et de viande, puis égorgeur sanguinaire des ennemis de la Révolution.

Yeux roux ? Oui, dit sa fiche de signalement militaire ! Mais aussi taches de rousseur sur le visage et reflets fauves dans les cheveux !

Après Le feu sous la braise, voici L'embrasement, deuxième partie de la trilogie que Pierre Duc consacre à ce personnage tristement connu pour ses exactions. Une troisième partie, La grande nausée, viendra prochainement compléter ce roman historique.

Le boucher aux yeux roux - 2e partie, l'embrasement

L’arbre occupe une grande place en Franche-Comté puisque bois et forêts couvrent 40% du territoire. Mais il n’y a pas que les massifs forestiers, il y a aussi les boqueteaux, les arbres isolés, ceux qui bordent les routes et les rivières, ceux qui ombragent les cours et les jardins… Ces arbres ne font pas seulement partie de notre environnement, mais ils sont liés à notre existence, de la naissance à la mort. Leurs feuilles produisent l’oxygène nécessaire à la vie et le bois fait partie de notre quotidien. Leur majesté et la profondeur des forêts nourrissent aussi les rêves et apaisent les angoisses. Incontestablement, l’histoire des hommes se confond avec celles des arbres. C’est ce qu’évoque cet ouvrage à travers deux regards : celui d’un peintre et celui d’un historien. La trame en est simple qui aligne, en parallèle, la vie des arbres et celle des hommes au rythme des saisons : printemps, été, automne et hiver côtoient naissance âge adulte, vieillesse et mort. Un point commun anime les deus auteurs : l’amour de la nature et de leurs prochains. Le peintre touche l’oeil et l’attire. Les arbres de Pierre Duc sont le plus souvent habillés de légèreté, diaphanes même, quand il s’agit de feuillus ; ils sont plus denses, plus sombres quand il s’agit de conifères. Mais jamais ils ne limitent le regard, au contraire, ils ouvrent sur l’horizon, ils débouchent sur l’immensité du ciel. Le pinceau de Pierre Duc transcende la majesté des arbres pour nous faire percevoir leur grandeur et découvrir leur âme. Jean-Louis Clade est historien et, depuis des années, il narre l’histoire des hommes d’autrefois en Franche-Comté, le temps heureux -il faut le croire- de l’indépendance, les guerres et la conquête française. Mais au-delà des grands événements, il s’intéresse au quotidien des petites gens, paysans et artisans, proches de la nature, proches des arbres et de la forêt parce que leur activité en dépendait. Il nous révèle combien le bois est important chez l’homme, hier comme aujourd’hui… sans oublier le rêve.

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