À la Renaissance comme aujourd'hui, la peinture a toujours été un système de signification ; chaque époque y projette ses mythes, sa réalité socio-historique, les relations des hommes avec la science, l'économie, la politique, la religion, etc. Cette thèse qui est au centre de tous ses livres, le sociologue Pierre Francastel la développe dans les remarquables études qui forment le présent volume. Dans une longue préface, il définit également sa méthode face au structuralisme et à la linguistique.

études de sociologie de l'art

Illustration réunie et présentée par Galienne Francastel et Jacques Barbe

Paris : Une destinée de capitale

Le Romantisme au Portugal étudie la formulation et le développement de certaines structures mentales dans le cadre de la société libérale portugaise qui, en même temps, se définissait. Nulle part plus qu'au Portugal le romantisme n'a été l'équivalent du libéralisme. Les idéologies et les moeurs, la littérature et l'art, le théâtre et les images de la société, les personnalités promotrices de faits socio-culturels sont analysés au long d'une enquête pluridimensionnelle dont les mailles structurales se superposent et se découpent dans le temps : 1835-1880, et même en deçà au au delà - car les signes romantiques sont repérables au Portugal dès 1780 et continuent de se reproduire jusqu'à nos jours. L'enchaînement des chapitres, organisés au niveau de la chronologie et des thèmes, forme un discours discontinu dont le sens est rassemblé dans le cadre d'une réflexion finale.

Le romantisme au Portugal

Le droit au trône - Un problème de prééminence dans l'art chrétien d'Occident du IVe au XIIe siècle

Max Ernst et la démarche onirique

La place accrue des images dans notre société ne s'accompagne pas, jusqu'ici, d'une réflexion critique sur la nature du signe figuratif. On considère trop volontiers que les différents arts n'offrent que des procédés techniques destinés à fixer des représentations acquises en dehors d'eux, ce qui autoriserait à les étudier en fonction des théories à la mode de la re-présentation automatique du réel et de l'information. L'auteur de Peinture et société se livre ici à une pédagogie de l'oeil en partant de l'étude d'un cas historique précis : le Quattrocento. Il examine le «milieu visuel», puis l'ensemble des conditions, sociales et mentales, qui, de Giotto et de Masaccio à Botticelli, Bellini et Giorgione, contribuent à l'éclosion d'un nouvel ordre visuel, d'une nouvelle géométrie de l'oeil et d'un nouveau pouvoir d'association combinatoire des formes. Ainsi se dégage l'idée que la peinture, loin de n'être qu'un doublet des langages, constitue un système autonome de signes conventionnels qui, de façon active et non passive, organise un champ déterminé et limité de l'expérience pour constituer un des modes permanents de la raison sélective.

Ses oeuvres

Ses derniers livres